Réunis à Greenwich pour la première fois au cours du Greenwich Economic Forum, rebaptisé le Davos des hedge funds, les gourous des hedge funds ne cachent pas leur nervosité, rapporte le quotidien italien Il Sole – 24 Ore dans son édition du jeudi 22 novembre. L’avertissement le plus pressant, tant sur les valorisations des actions que sur la dette, vient de Paul Tudor Jones, qui évoque des « niveaux de dette insoutenables », notamment concernant l’Italie. Il mène de véritables tests de résistance sur son portefeuille, notamment dans la dette, avec l’objectif qu’il soit paré à toute épreuve. Ray Dalio admet quant à lui l’existence de « risques asymétriques », d’un rapport dégradé entre dangers et gains possibles ; il craint des secousses « géopolitiques » et des « conflits internes » illustrés par l’émergence des populismes. Paul Tudor Jones se projette plutôt sur la nécessité d’une nouvelle responsabilité sociale de la finance. Il évoque son indice basé sur des « comportements justes », qui peut garantir des rendements meilleurs que la moyenne. Il utilise des critères de justice dans le monde des entreprises, comme des salaires dignes, la qualité des produits, le traitement positif des consommateurs… Goldman Sachs a quant à lui approuvé cette année un Just ETF basé sur la recherche de la fondation de Tudor Jones, appelé Just Capital. La conférence réunissait pendant deux jours une centaine d’invités, dont une quarantaine de CEO, de fonds américains et d’invités européens (Man Group, UBS), une poignée de family offices, de sociétés de private equity, d’investisseurs institutionnels et de fonds. Une délégation chinoise était aussi présente.