Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Qu’est ce que les retraités italiens possèdent que les hedge funds internationaux convoitent mais ne peuvent pas obtenir ? Il s’agit des fonds immobiliers fermés italiens, rapporte le Financial Times. Ces petits fonds cotés ont été vendus aux épargnants et retraités italiens avant la crise et ont été délaissés pendant des années. En raison de leur faible liquidité, de l’absence de rapports financiers en anglais et d’une couverture des analystes inexistante, la plupart de la vingtaine de ces fonds se négocient avec une forte décote par rapport à leur valeur liquidative. Récemment, plusieurs gérants de private equity et de hedge funds, dont Capstone Equities, Fortress et Elliott, ont lancé des offres pour acheter les parts des épargnants italiens. Certains de ces fonds ne sont pas endettés, génèrent des cash flows positifs et détiennent même des biens hors d’Italie. En outre, nombre d’entre eux liquident leurs portefeuilles de biens immobiliers actuellement.
La société d’investissement Montefiore Investment, spécialiste des PME de services en France, annonce ce matin la cession de sa participation dans Groupe Avenir Santé à Groupe C2S, l’un des leaders de l’hospitalisation privée en région Auvergne, Rhône-Alpes. Sous l’impulsion de Montefiore Investment depuis 6 ans, Groupe Avenir Santé est devenu le 2ème acteur de Santé privée en Bourgogne Franche-Comté et un modèle à l’échelle nationale. Il compte aujourd’hui 4 établissements dans la région. Depuis 2010, le Groupe affiche une croissance annuelle moyenne de 13% (c’est à dire multipliée par 2 sur la période d’investissement), et ce malgré les baisses de tarifs imposées au secteur. Son chiffre d’affaires est supérieur à 55 millions d’euros. Cette cession est la dernière opération en date réalisée par Montefiore Investment dont l’année 2016 a déjà été marquée par le récent closing du Fonds Montefiore Investment IV, à hauteur de 420 millions d’euros, ainsi que par plusieurs prises de participations.
UBS a recruté des psychologues, des scientifiques, des spécialistes du transport et des experts en fixation des prix pour réorganiser sa manière de générer des idées d’investissement et des recommandations pour les clients, rapporte le Financial TImes. La banque affirme que cette décision - que certains investisseurs regardent avec scepticisme - a plus que doublé le lectorat des résultats de sa recherche ces deux dernières années. Juan-Luis Perez, le responsable mondial de la recherche d’UBS qui a piloté ces changements, explique qu’il a employé des psychologues pour aider les analystes à concevoir leurs sujets de manière différente et identifier des questions plus précises et perspicaces.
L’Indice mondial de confiance des investisseurs calculé par State Street Global Exchange s’établit à 89,7 en août, en baisse de 8,3 points par rapport au niveau de 98 (en données corrigées) enregistré en août. La baisse de l’indice en Amérique du Nord, de 99,8 à 89,5 est à l’origine de ce repli, l’indice en Europe ayant également enregistré un repli de 92,4 to 86,8 tandis que l’indice de la confiance en Asie baisse de 2 points à 106,1. « Un été mouvementé et des résultats trimestriels plus médiocres que prévus ont clairement coupé l’herbe sous le pied des investisseurs institutionnels, poussant l’indice de confiance américain encore davantage dans le rouge » commente Ken Froot, l’un des créateurs de l’indice. « Dans la mesure où les données de l’indice du mois d’août ont été prises avant le discours de Janet Yellen à Jackson Hole, il reste à voir si sa conviction croissante qu’un relèvement des taux est justifié marquera une nouvelle phase d’aversion au risque ». « Les investisseurs institutionnels ne semblent pas adhérer à la récente « fonte » des valorisations des actifs à risque » ajoute Timothy Graf, Responsable de la stratégie macro chez State Street Global Markets EMEA. « La confiance persistante observée en Asie serait l’exception à cette règle, reflétant peut-être une moindre crainte d’un atterrissage brutal de l’économie en Chine ».
La Suisse est très bien positionnée «pour jouer un rôle majeur dans le domaine de la fintech», a déclaré Marc Bürki, cofondateur de la banque en ligne Swissquote, dans une interview parue le 29 août dans le journal Le Temps. «Nous possédons le savoir-faire, la masse de clients et des universités à la pointe», estime-t-il.Mais le pays souffre de deux handicaps, selon lui. D’une part, l’absence de passeport européen, qui oblige à posséder un établissement stable dans l’Union européenne (UE) pour accéder au marché européen. D’autre part, la réglementation est parfois encore axée sur les banques «ancien style», observe Marc Bürki. «Les exigences pour devenir une banque sont encore très élevées, avec raison d’ailleurs, mais de jeunes pousses se heurtent à des lois très dures qui les empêchent d’exister. L’autorité de régulation des marchés financiers, la FINMA, a parlé d’une licence bancaire «light», «mais nous sommes encore très loin de cette réalité», ajoute le directeur de Swissquote. La banque en ligne investit autour de 10 millions de francs par an dans le développement de nouveaux systèmes et de nouvelles technologies. Elle propose à ses clients de faire gérer leurs avoirs par un robot.
Marathon, un hedge fund américain, est en train d’augmenter ses investissements immobiliers en Irlande, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, pariant que ces pays seront les grands bénéficiaires du départ des entreprises de Londres dans les prochaines années, rapporte le Financial Times. Ces pays « ont les perspectives les plus stables et sont les plus susceptibles de profiter du Brexit », explique Bruce Richards, co-fondateur et directeur général de la dette en difficulté et spécialiste de l’immobilier. Marathon estime que Londres restera le centre pour la finance en Europe, mais prédit que de nombreux emplois seront transférés ailleurs.
La société de capital investissement et de gestion alternative H.I.G. Capital, basée aux Etats-Unis à Miami, vient de boucler, par l’intermédiaire de son antenne londonienne, l’acquisition d’un complexe industriel en Norvège. Les modalités financières de l’opération n’ont pas été divulguées. Il s’agit du 31ème investissement dans l’immobilier européen réalisé par H.I.G. Capital depuis le début 2013. Les actifs sous gestion de H.I.G. Capital s’élèvent à environ 18 milliards d’euros.
Il y a encore un domaine où les gérants de hedge funds trouvent des opportunités lucratives : celui du micro-activisme, rapporte le Financial Times. Depuis le début de l’année, 61 micro-capitalisations, correspondant à des entreprises ayant une capitalisation de 50 millions à 250 millions de dollars, ont fait l’objet de l’attention de fonds activistes. Vu que ces sociétés sont moins suivies par les analystes, ont un moindre accès aux conseillers d’entreprises et sont moins susceptibles de suivre les bonnes pratiques de gouvernance, le potentiel de gains boursiers serait plus important que pour les grandes entreprises.
Lorsque ValueAct, l’investisseur activiste, a annoncé avoir pris 2 % de Morgan Stanley en début de mois, il a déclaré avoir beaucoup de respect pour la stratégie de James Gorman, président directeur général de la banque américaine. Mais les analystes estiment que les relations entre les deux acteurs pourraient se dégrader si Morgan Stanley continue de rater l’objectif principal de James Gorman en matière de rentabilité : une rentabilité des capitaux propres (ROE) située dans une fourchette de 9 à 11%, écrit le Financial Times. Si la banque ne fait pas de progrès dans ce domaine, ValueAct pourrait adopter un rôle plus actif. Pour tout activiste, le secteur bancaire aux Etats-Unis est une mine. Huit ans après la crise financière, de nombreuses banques n’affichent toujours pas des ROE à deux chiffres, lesquels pendant longtemps constituaient un seuil acceptable de rentabilité.
Les investissements directs étrangers réalisés au Royaume-Uni ont progressé de 11% sur l’année fiscale achevée fin mars pour atteindre un nombre record de 2.213, selon les chiffres publiés ce matin par le Département britannique des échanges internationaux. Les investisseurs proviennent de 79 pays différents. Si les Etats-Unis restent le principal investisseur au Royaume-Uni, les pays émergents ont manifesté un intérêt croissant malgré la perspective de voir le pays sortir de l’Union européenne. Le Brésil a notamment plus que triplé le nombre de projets réalisés au Royaume-Uni.
Quarante sociétés de gestion, fonds de pension et fondations réunies au sein de l’Investor Forum au Royaume-Uni, dont BlackRock, le Welcome Trust et Allianz Global Investors, ont uni leurs forces pour tenter d’améliorer la performance des entreprises dans lesquelles ils sont investis, freiner les rémunérations excessives et améliorer la qualité des conseils d’administration, rapporte le Financial Times. Ces investisseurs, représentant 14.500 milliards de livres, vont lancer le 18 octobre un cadre pour pratiquer un engagement actionnariat collectif et renforcer leur influence. Ce cadre va fournir un accord juridique qui permettra aux investisseurs basés au Royaume-Uni et à l’étranger d’agir ensemble sans avoir à se soucier de la réglementation ou des règles de transparence dans les différentes juridictions.
A l’approche du traditionnel rendez-vous de Jackson Hole, les investisseurs n’ont pas semblé très inquiets sur la suite des événements. Et pourtant, la possibilité d’un relèvement des taux de 25 points de base d’ici à la fin de l’année ne faisait plus figure ces derniers jours d’hypothèse lointaine à jeter aux orties. Durant la semaine au 24 août, les fonds obligataires ont enregistré des entrées nettes de 6,6 milliards de dollars, poursuivant ainsi une série de 19 semaines de souscriptions sur 21, selon la dernière étude hebdomadaire de Bank of America Merrill Lynch Global Research qui reprend des données communiquées par le spécialiste des flux dans le monde EPFR Global.Pour les experts de Merrill Lynch, le risque existe bel et bien d’un choc obligataire cet l’automne avec à la clé une remontée des taux en lien avec un éventuel durcissement de la politique monétaire aux Etats-Unis. «Un choc obligataire demeure le principal risque cet automne compte tenu des flux euphoriques sur les actifs liés aux anticipations de taux zéro», écrivent les experts de BofA Merrill Lynch qui relèvent au passage que pour la première fois depuis huit semaines, les fonds spécialisés sur les dividendes ont subi des rachats. Il n’empêche! La plupart des classes d’actifs obligataires ont attiré des flux, notamment les fonds d’obligations en catégorie d’investissement, pour un montant de 3,9 milliards de dollars, et les fonds de dette émergente, pour 0,9 milliard de dollars. Il n’en va pas de même pour les fonds investis en actions qui ont subi des rachats nets de 4,2 milliards de dollars, après il est vrai deux semaines de collecte nette. Avec la perspective d’un durcissement de la politique monétaire, les fonds dédiés aux actions américaines ont affiché des rachats nets de 4,4 milliards de dollars, les plus importants en huit semaines. Les actions européennes restent sur la touche pour la 29ème semaine consécutive avec cette fois 2 milliards de dollars de sorties nettes. Les fonds spécialisés sur les actions émergentes ont terminé la semaine dans le vert mais avec un montant peu significatif de 30 millions de dollars. A noter enfin que la prudence des investisseurs vis-à-vis des actifs risqués est bien réelle puisque les fonds dédiés aux métaux précieux ont encore enregistré des entrées nettes de 400 millions de dollars. Et, last but not least, les fonds monétaires ont récupéré plus de 20 milliards de dollars.
Wang Jianlin, l’homme le plus riche de Chine, a signé un accord prévoyant un investissement de 63 milliards de yuans (8,4 milliards d’euros) dans la construction d’un vaste complexe de tourisme et de loisirs à Jinan, dans l’est de la Chine, a annoncé vendredi le conglomérat Dalian Wanda. Le projet, qui intègre des centres commerciaux, des installations sportives et un parc à thème, pourrait se poser en concurrent du parc ouvert par l’américain Walt Disney en juin à Shanghai, un investissement de 5,5 milliards de dollars.
Le fonds Harris Assciates aurait augmenté à plus de 10% sa participation dans Credit Suisse Group, si l’on en croit l’agence Bloomberg. Sauf que la confirmation officielle se faisait toujours attendre hier, rapporte L’Agefi suisse. Le seuil de 10% est l’un de ceux qui doivent faire l’objet d’une annonce publique. C’est par conséquent avec un certain suspense que se fait attendre la nouvelle et, le cas échéant, l’ampleur de l’augmentation de la participation rapportée à l’agence par David Herro, le Chief Investment Officer (CIO) de la société d’investissement centrée sur les valeurs de substance ou value. Basé à Chicago, Harris Associates contrôlait quelque 9% de CS à la mi-juin. Par cette augmentation de sa participation, l’investisseur manifeste son soutien à la stratégie mise en plae par Tidjane Thiam, CEO de Credit Suisse. Pourquoi alors l’intention rapportée de monter à plus de 10% de participation n’a-t-elle pas encore été confirmée? C’est que selon le règlement en vigueur (art. 24 de l’ordonnance Finma de la LIMF), l’actionnaire concerné à quatre jours boursiers pour communiquer le franchissement de seuil et la société encore deux autres jours. Dès lors que l’opération a bel et bien été effectuée comme annoncé.
UBS a annoncé le 24 août s’associer avec trois autres établissements bancaires, BNY Mellon, Deutsche Bank et Santander ainsi que le courtier ICAP, pour développer une monnaie virtuelle basée sur la technologie blockchain et visant à faciliter le négoce de titres. La banque suisse travaille déjà depuis plusieurs mois à cette solution de «utility settlement coin» ou USC avec la société britannique Clearmatics, spécialisée dans les solutions basées sur les réseaux décentralisés. La technologie USC a pour but de faciliter les transactions dans le négoce de titres. Le projet, mis au point en septembre dernier dans le cadre d’un programme intitulé UBS Crypto 2.0 Pathfinder, repose sur la technologie dite des chaînes de blocs (blockchain), également à la base de la monnaie bitcoin et qui est aussi envisagée pour de nombreuses autres applications. Dans son communiqué, UBS prévoit, avec ses partenaires, de rencontrer des représentants des grandes banques centrales pour leur exposer leur initiative. Techniquement, le «utility settlement coin» serait une monnaie numérique, pouvant être libellée dans différentes devises (dollar, euro, livre, franc, etc.), qui serait entièrement garantie en arrière-plan par des actifs en cash déposés auprès de banques centrales. «Une dépense effectuée à l’aide de la monnaie USC sera aussi une dépense dans la devise qui lui correspond», explique UBS dans un communiqué.
Le California Public Employees’ Retirement System et plus de 120 investisseurs, dont Aviva Investors et Deutsche Asset Management, représentant un total de 11.000 milliards d’actifs, appellent les dirigeants mondiaux qui se réunissent la semaine prochaine au G20 à ratifier l’accord de Paris sur le climat, rapporte le Financial Times. Ils veulent aussi que les 20 principales économies mondiales suppriment graduellement les subventions pour les énergies fossiles et soutiennent le doublement des investissements mondiaux dans les énergies propres.
Calao Finance, a annoncé la cession, avec plus-values, de sa participation dans le Groupe Raidlight Vertical, pionnière du trail , au Groupe Rossignol leader mondial du ski. Raidlight Vertical est l’équipementier français pionnier dans le domaine du trail, de la course à pied, de la randonnée et de l’alpinisme. La société est en progression permanente depuis sa création. Elle compte aujourd’hui 55 salariés pour un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros et présente plusieurs points communs avec le Groupe Rossignol.L’intégration des activités de Raidlight-Vertical s’inscrit pleinement dans la stratégie du Groupe Rossignol de développement d’une offre outdoor complémentaire de ses activités dans le ski et de dessaisonalisation de ses activités A l’arrivée des Fonds de Calao Finance, la société comptait 34 personnes pour un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros (2013). «Le rapprochement avec le Groupe Rossignol constitue une nouvelle étape logique et prometteuse qui permettra à Raidlight de poursuivre et d’accélérer sa croissance notamment à l’international», souligne un communiqué.
Les investisseurs vont augmenter leur exposition à la dette privée, 60 % d’entre eux pensant que le marché de la dette privée va croître sur les 12 prochains mois, selon une nouvelle étude réalisée par le fournisseur de services pour les fonds Elian. 41 % des investisseurs interrogés devraient augmenter leur allocation à la dette privée dans les 12 prochains mois. 15 % d’entre eux affirment qu’ils veulent renforcer leur exposition de manière significative, tandis que 29 % indiquent ne vouloir rien changer.L’étude révèle aussi que 73 % des investisseurs affirment que leurs investissements sont à la hauteur de leurs attentes, voire les dépassent, tandis que seulement 13 % sont déçus.41 % des investisseurs sont positifs sur les perspectives du marché de la dette privée, alors que 7 % pensent qu’il va se rétrécir.
Vive la spécialisation. Selon une étude publiée par Northill Capital, les gestionnaires actifs spécialisés ont surperformé les fonds généralistes gérés activement ainsi que les stratégies passives sur une période de cinq ans. Intitulée «Nowhere to hide: Focused active asset managers outperform», l'étude a analysé les performances de plus de 5.000 stratégies long only actions et obligations, représentant au total 14.200 milliards de dollars sur la période courant de 2011 à 2015.Les gestionnaires actifs du premier décile spécialisés sur les actions américaines et mettant en œuvre une seule stratégie d’investissement, le plus gros échantillon de l'étude avec un encours de 3.900 milliards de dollars, ont ainsi dégagé une surperformance moyenne annualisée de 116 points de base en données brutes par rapport aux indices de référence. Le gestionnaire «moyen» affiche pour sa part une surperformance de seulement 2 points de base. Pour les sociétés de taille moyenne (jusqu'à 100 milliards de dollars d’encours dans l'étude), les gestionnaires actifs ont enregistré une surperformance moyenne annualisée de 146 points de base, soit 145 point de plus que le gestionnaire moyen.Ces conclusions sont similaires pour toutes les classes d’actifs, selon l'étude. La surperformance moyenne annualisée sur cinq ans ressort à 94 points de base pour les actions européennes, 60 points pour l’obligataire américain, 29 points pour les actions internationales et 57 points pour les actions émergentes. Dans le secteur de la gestion passive, les gestionnaires actifs spécialisés sur les actions américaines réalisent une surperformance moyenne de 68 points de base par an nette de commissions. Le gestionnaire moyen accuse pour sa part une sous-performance moyenne de 18 points par rapport aux stratégies passives."Dans les sociétés de gestion actives vraiment spécialisées, tous les professionnels travaillent comme une seule équipe pour dégager les meilleurs résultats d’investissement possibles. Les principaux décisionnaires détiennent aussi généralement une proportion significative du capital de la société. Leur réussite et la valorisation à long terme de leur société sont déterminées uniquement par les rendements réalisés pour l’ensemble des clients», commente Jon Little, associé chez Northill Capital. Il ajoute que ces sociétés évitent généralement de gonfler leurs encours au-delà de leur capacité et elles ne cherchent pas non plus à diversifier leur portefeuille pour réduire leur risque. Le talent ne se partage pas!
Les taux d’intérêt négatifs ont de multiples et profondes répercussions sur les marchés. Leur impact ne sera pas forcément positif pour de nombreuses catégories d’actifs. Dans le secteur de la gestion d’actifs, cette configuration inédite va notamment compliquer la gestion actif-passif, souligne une étude publiée par S&P Global Market Intelligence. Les gestionnaires d’actifs en Europe, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis, pourraient être contraints de revoir leur «business model», en cherchant à accroître leurs rendements par le biais d’un allongement des maturités, et donc du risque de leurs portefeuilles obligataires. Avec notamment un risque de liquidité qui a récemment contraint plusieurs sociétés, à l’instar de Third Avenue, de liquider des fonds en raison d’une forte demande de rachats.Cette étude s’intègre dans un ensemble d'études consacrées à l’impact des taux d’intérêt négatifs publiées par trois divisions de S&P Global (outre S&P Global Market Intelligence, S&P Global Ratings et S&P Dow Jones Indices). Les experts de S&P dressent un état des lieux, notamment un premier bilan de la situation en Europe et dans la zone euro, et évoquent l’impact des taux zéro non seulement dans la gestion d’actifs mais également dans le secteur de l’assurance, tout en indiquant les limites d’une telle politique.