Denis Kessler (photo), qui incarne Scor depuis 2002, devait faire connaître le nom de son successeur lors des Rendez-vous de Septembre, mais les réassureurs ont dû les annuler pour cause de crise sanitaire. A quelque chose le coronavirus est bon : cela laisse plus de temps à Scor pour choisir un nouveau patron, alors que Denis Kessler est ouvertement critiqué par certains depuis le rejet de l’offre de rachat en 2018 par Covéa (son premier actionnaire), et qu’il arrive, de toute façon, à l’âge de la retraite. D’ici à l’assemblée générale 2021, des choix devront être faits : qui, en interne ou en externe, pour diriger Scor ? Avec ou sans dissociation des fonctions de président et directeur général ? Cette option serait étudiée et possible, mais pas encore tranchée. Le superviseur y serait favorable. Celui-ci avait par ailleurs été suivi dans sa demande, le mois dernier, de modération pour la rémunération du PDG actuel, dans le contexte de crise du Covid-19 : son variable a été réduit de 30 % au titre de 2019.