Souvent mis en valeur pour sa résilience et sa décorrélation supposée avec les marchés cotés, le private equity n’en reste pas moins perméableaux tensions macroéconomiques. Depuis le début de l’année, de nombreuses ETI françaises ont été contraintes de reporter leur projet de cession. En cause, la prudence des fonds dans un environnement où les risques se sont multipliés. Le laboratoire spécialisé dans la conception de produits à base d’acide hyaluronique Vivacy en a fait les frais. Sa vente, qui avait été confiée à BNP Paribas, n’a pas rencontré le succès escompté. Bain Capital avait entamé des discussions avec le fondateur de Vivacy, WaldemarKita – également président du FC Nantes. Mais le fonds américain a fini par jeter l’éponge, laissant ainsi la place à Cinven. Des négociations exclusives avaient suivi, sans pour autant aboutir. Le nœud du problème? Le conflit russo-ukrainien. Vivacy affiche une part minoritaire mais grandissante de son activité en Russie. Un problème pour la plupart des fonds, mais pas pour Waldemar Kita, qui entend profiter du contexte actuel d’abandon du marché russe par ses concurrents pour récupérer des parts de marché. «Un compromis avait été trouvé. Le fondateur devait récupérer l’activité russe, qui aurait toutefois gardé un lien business avec le reste du groupe repris par Cinven, explique un proche du dossier. Mais en l’absence de concurrence autour de l’actif, le fonds n’est plus en mesure d’évaluer le juste prix de Vivacy et préfère attendre.» Pour réactiver le processus, Rothschild & Co et son associé-gérant Laurent Baril auraient été appelé en renfort. Sodexo, Isabel Marant, Sezane… La difficulté à trouver un accord entre vendeurs et acheteurs s’accentue en période de crise. Ce scénario s’est aussi déroulé chez Sodexo qui, le 25 mai, a annoncé renoncer à la cession minoritaire de son pôle avantages et récompenses. Le géant de la restauration collective était en négociations depuis plusieurs semaines avec CVC, dans l’espoir de valoriser cette activité près de 4 milliards d’euros. «L’option consistant à faire entrer un investisseur dans le capital de l’activité n’a pas été retenue, le conseil d’administration estimant qu’elle n'était pas suffisamment créatrice de valeur», pouvait-on lire dans un communiqué du groupe. Dans le prêt-à-porter, la vente de la success story Isabel Marant a aussi tourné court. Montefiore Investment, propriétaire de la marque supervisée par Sophie Duruflé et Nathalie Chemouny, n’a pas trouvé suffisamment de candidats au rachat. Le processus de cession était accompagné par JPMorgan, qui a également piloté le remaniement du capital de Sézane. La griffe créée par Morgane Sézalory n’aurait toutefois pas trouvé chaussure à son pied, l’obligeant à revoir ses ambitions à la baisse. Une opération de moindre envergure est attendue. …Infopro, Dentego, La Maison Bleue… En parallèle, la secousse attendue dans la presse professionnelle n’a pas eu lieu.Le groupe de services aux entreprises Infopro Digital, maison mère des médias Le Moniteur, LSA, L’Argus de l’Assurance ou L’Usine Nouvelle, est toujours entre les mains du fonds britannique Towerbrook. Cela en raison du manque d’appétit des acquéreurs potentiels. «Dans un premier temps, le groupe accompagné par Morgan Stanley s’est pris les pieds dans le tapis en se présentant comme un acteur de la tech», explique un banquier. Mais si les solutions logicielles représentent en effet une part grandissante du chiffre d’affaires, aucun acheteur n’avait accepté de valoriser Infopro plus de 2 milliards d’euros, comme le souhaitait initialement son actionnaire de référence. D’autant que la branche événementielle aété secouée par la pandémie de Covid-19. Au cours des dernières semaines, même des secteurs plus défensifs ont tangué. C’est le cas chez La Maison Bleue, dont le fondateur Sylvain Forestier n’est pas parvenu à céder son groupe de crèches au prix espéré, à savoir 15 fois l’Ebitda (de près de 50 millions d’euros). Dans le cadre de l’enchère organisée par Rothschild & Co, Ardian avait émis une offre inférieure de 100 millions d’euros au souhait du dirigeant. Même son de cloche chez les centres dentaires Dentego, où les deux fondateurs James Cohen et Raphael Tapiero ont préféré temporiser. Selon nos informations, Bridgepoint était en discussions avancées avec cette ETI détenue par le fonds britannique G-Square, dont le résutat brut d’exploitation courant (Ebitda run-rate) s’établissait à environ 60 millions d’euros. «Au-delà de 5 fois la mise initiale, les dirigeants prennent 75% de la plus-value. Il était donc urgent d’attendre, car la proposition de Bridgepoint n’était que légèrement au-dessus de ce seuil», souligne un proche du dossier. Le fonds a aussi cherché à revoir son offre après une baisse de l’activité constatée en début d’année, en raison du Covid-19. De quoi refroidir les ardeurs des vendeurs. Attendre que le brouillard se dissipe «Avec une inflation à 5% en France, la plupart des business plans affichent une incertitude forte. Nombre d’acquéreurs sont en stand-by et préfèrent attendre que le brouillard se lève», constate un banquier. Une prudence partagée au niveau mondial. Le nombre de méga-transactions, supérieures à 5 milliards de dollars, est tombé à 24 au premier trimestre, contre plus de 30 lors des trois premiers mois de 2021, selon S&P Global. De l’avis général, ce ralentissement ne devrait toutefois pas durer. En dépit d’une plus grande prudence des banques sur le front des financements, nombre de fonds de dette continuent de monter en puissance sous l’effet de levées records. Quant aux acteurs du private equity, le stock de capitaux à déployer a atteint 1.780 milliards de dollars en février, proche du record historique de janvier (1.810 milliards), selon Preqin. Une montagne de cash qui devra, tôt ou tard, se déverser dans le non-coté
Le cabinet BSD Investing remet en question les approches actuellement utilisées pour choisir entre gestion active et passive et développe une nouvelle méthodologie.
Deutsche Bank a lancé une enquête interne sur l'écoblanchiment («greenwashing») présumé de sa filiale de gestion d’actifs DWS, a fait savoir mardi le président du directoire de la banque allemande. «Nous pensons savoir ce que nous avons fait, et nous menons nos propres enquêtes», a déclaré mardi Christian Sewing, interrogé lors d’une conférence à Milan sur les conséquences des accusations portées contre DWS. Celle-ci a nié à plusieurs reprises avoir induit les investisseurs en erreur, la filiale et sa maison mère ayant en outre déclaré qu’elles coopéraient avec les autorités de régulation.
Credit Suisse vient de nommer Min Huang au rang de directrice de la gestion d’actifs pour l’Asie Pacifique, selon Reuters. Elle occupait ce poste en provisoirement depuis 7 mois. Au-delà de ses nouvelles responsabilités de dirigeante, elle gardera son ancien poste de directrice de l’asset management en Chine. Elle continue d’être rattachée à Ulrich Körner, directeur général de Credit Suisse Asset Management. Elle sera également membre des comités de la gestion d’actifs et de direction en Asie Pacifique. Min Huang est arrivée chez Credit Suisse en 2006, où elle a occupé des postes divers au sein de la banque d’investissement et le département de la gestion d’actifs à New York et à Hong Kong. Elle a été promue en 2014 au rang de directrice de la gestion d’actifs en Chine, où elle s’est chargée de la joint-venture chinoise dénommée ICBC Credit Suisse Asset Management Co (ICBCCS). Elle a été également responsable pour le développement de l’activité en Chine.
DNCA Investments, affilié de Natixis Investment Managers, a officialisé, ce jeudi, la nomination de Jean Carlou au poste de multigérant-analyste, recruté en mars. Il évolue sous la direction de David Tissandier qu’il a côtoyé lors de son passage à La Française Asset Management où il a travaillé 14 ans, occupant divers postes dans la multigestion, la gestion diversifiée et l’analyse de gestion alternative. Il a démarré sa carrière chez Lyxor AM en 2006.Jean Carlou participe à la gestion des fonds de fonds diversifiés tant au niveau de l’analyse et de la sélection des fonds qu’au niveau de l’allocation stratégique et tactique. L'équipe de multigestion de DNCA compte également Axel Wallen, présent depuis 2015.
« Comme tout marché, le private equity peut être soumis à des effets localisés de bulles, qui peuvent être accentués par les spécificités de ce secteur »
Union. Propriété de BNY Mellon depuis 2014, Alcentra va rejoindre Franklin Resources, plus connu sous sa marque Franklin Templeton. L’acquéreur américain va ainsi doubler ses encours de crédit alternatif, le spécialiste britannique de la dette privée disposant de 38 milliards de dollars d’actifs sous gestion, à travers des prêts sécurisés, des obligations à haut rendement, du crédit privé et du crédit structuré. Alcentra sera intégré à la filiale de gestion de crédit alternatif Benefit Street Partners. Le britannique suscitait les convoitises depuis plusieurs mois, notamment de la part de KKR ou encore de GPIM. La transaction prévoit que Franklin verse 350 millions de dollars au closing de l’opération et jusqu’à 350 millions supplémentaires d’earn out en fonction des performances atteintes au cours des quatre prochaines années. L’opération devrait être bouclée au premier trimestre 2023.
Martin Vial a rejoint Montefiore Investment, une société d’investissement spécialisée dans les PME et ETI de services en France, en tant que senior advisor à compter du 7 juin 2022. «Martin Vial mettra à profit ses 40 années d’expérience de dirigeant dans les métiers de services et d’actionnaire professionnel, notamment à la tête d’Europ Assistance et de l’APE (Agence des participations de l’Etat), ainsi que ses connaissances dans l’accompagnement, le développement et la direction de grands groupes et ETI français et européens», indique un communiqué. Après différentes responsabilités au sein de cabinets ministériels, Martin Vial est nommé président-directeur général de l’Aéropostale en 1993, puis devient directeur général du Groupe La Poste en 1997. En décembre 2000, il est nommé président du groupe La Poste et parallèlement vice-président de la Caisse Nationale de Prévoyance (CNP). Entre 2003 et 2014, il assure les responsabilités de directeur général du Groupe Europ Assistance. En 2015, Martin Vial est nommé Commissaire aux participations de l’Etat. Il est resté directeur général de l’APE jusqu’au 1er juin 2022.
HSBC vient d’annoncer ce 30 mai la nomination de Mathieu Forcioli au rang de directeur des investissements alternatifs à l’échelle mondiale, à partir du 1er septembre. Il rejoindra la division dénommée Investments and Wealth Solutions (IWS) au sein de l’activité bancaire «Personal et Wealth». Il a également été nommé directeur des gestions alternatives en Asie-Pacifique. Basé à Hong Kong, il sera chargé du développement de la division des alternatifs tout en travaillant avec HSBC Alternative Investments Limited. Il sera rattaché à Jan-Marc Fergg, directeur mondial des solutions ESG et managed solutions et Stefan Lecher, directeur régional d’IWS en Asie-Pacifique. Mathieu Forcioli arrive d’Antartica Asset Management à Hong Kong, où il était directeur d’Antartica Private, la division de la gestion privée. Il était responsable de l’offre au sein des marchés privés au niveau mondial. Auparavant, il a travaillé chez Moonfare, une plateforme d’investissement dédiée aux produits financiers dans les marchés privés, en tant que directeur de l’Asie-Pacifique. Auparavant, il a occupé plusieurs postes seniors chez UBS, dont directeur des marchés privés en Asie-Pacifique, chargé de la distribution au sein du wealth management ainsi que directeur des investissements institutionnels dans la région. Au début de sa carrière, il a occupé plusieurs postes dans les marchés de capitaux en actions, de la structuration et des dérivés au sein des banques d’investissement d’UBS, Merrill Lynch et Calyon. La division alternatifs constitue une des priorités pour la banque privée mondiale de HSBC, après avoir levé 3,25 milliards de dollars auprès de ses clients en 2021, dont 1,9 milliard de dollars en Asie et 1,3 milliard de dollars dans la région EMEA. Cette division travaille avec HSBC Alternatives afin d’offrir des produits d’investissements alternatifs dont des hedge funds, des solutions de marchés privés et de l’immobilier, aux clients mondiaux. HSBC Alternatives compte 47 milliards de dollars d’encours sous gestion et sous conseil.