Anne Courrier, directrice des investissements et des participations financières de Malakoff Médéric à la rédaction d’Option Finance : «Chaque début d’année, nous élaborons une nouvelle allocation d’actifs stratégique. Pour 2017, nous avons décidé dans un premier temps de la revoir assez marginalement par rapport à 2016 puisque notre portefeuille cible se répartit entre 74 % de taux, 8 % d’immobilier, 10 % d’actions, 2 % de private equity, 2 % d’obligations convertibles, 4 % de divers (monétaire et participations stratégiques). Cette année, nous allons continuer notre diversification sur les dettes non notées, corporate et infrastructure. Néanmoins, ces actifs étant illiquides, nous faisons très attention à ne pas participer au phénomène de surenchère car la rémunération offerte doit rester satisfaisante pour couvrir tant le risque pris que la perte de liquidité. La direction des investissements de Malakoff Médéric ne gère pas en direct. Nous déléguons ainsi plus de 80 % de nos encours à travers des mandats de gestion à La Banque Postale Asset Management (LBPAM) depuis qu’elle a absorbé notre ancienne filiale, Fédéris Gestion d’Actifs en 2015. Cette société de gestion gère pour notre compte tous nos placements sur les actifs cotés, que ce soit sur les actions ou les obligations. Nous ne travaillons pas uniquement avec LPAM car les 20 % restants de nos encours sont constitués de placements dans des fonds de private equity, d’immobilier, d’infrastructures, ou encore de dettes privées. Ceux-ci sont logés dans des véhicules collectifs qui sont gérés par une dizaine de grands gestionnaires spécialisés sur ces classes d’actifs réelles. Nous privilégions en particulier les acteurs qui développent de nouvelles approches de gestion. Pour les sélectionner, nous étudions la technicité des équipes, leur capacité à avoir accès aux opérations, à négocier les conditions financières, à identifier les bons projets. Il est toujours intéressant d’avoir plusieurs gérants complémentaires qui ne s’intéressent pas forcément aux mêmes secteurs d’activité, ou à des tailles de projets différentes.»