Crédit Agricole Assurances utilise les facteurs via deux canaux : en gestion dédiée et en gestion collective. «Pour les fond ouverts, nous regardons l’offre que proposent les sociétés de gestion, nous explique Pierrick Louis, gérant de portefeuille Assurances au sein de la compagnie. Il existe un certain nombre de solutions clé en main proposées par les grands gestionnaires d’actifs. Nous croisons alors nos objectifs avec leur offre. Nous investissons pour le moment dans seulement deux fonds, mais nous en regardons d’autres.» Ces fonds ouverts investissent au travers de facteurs de risques dans un cadre multiasset. «Dans la mesure où il s’agit de fonds long/short, nous les avons classés dans notre poche gestion alternative, indique Pierrick Louist. L’approche long/short étant plus élaborée, il est pour le moment plus intéressant de le faire via des fonds collectifs. Nous verrons à l’étendre plus tard à la gestion dédiée». En gestion dédiée, Crédit Agricole Assurances inclut des facteurs de style dans un fonds actions américaines long only. Dans ce fond dédié, une approche dynamique systématique combine l’ensemble des facteurs, car ceux-ci sont cycliques et il faut profiter des mouvements de marchés. «Par exemple, les facteurs « valorisation » et « capitalisation » ne fonctionnent pas tout le temps, ni en même temps : il faut donc avoir une approche dynamique et rebalancer régulièrement le portefeuille», souligne Pierrick Louis. L'équipe interne est en charge du sujet et travaille avec une société d’asset management, Amundi, afin de déterminer les meilleurs investissements. Elle réfléchit également à étendre les facteurs de style à d’autres classes d’actifs, et à la façon dont ils pourraient être intégrés à l’analyse ALM du portefeuille. «Mais nous estimons que le poids de l’investissement factoriel restera limité dans notre gestion tant que cette approche ne fera pas ses preuves en termes de réduction du SCR, poursuit Pierrick Louis. La gestion par les facteurs est d’ailleurs plus intéressante pour les assureurs en méthode avancée que pour nous qui sommes en méthode standard.»