L’encyclopédie libre donne des sueurs froides aux gérants d’actifs. Le sujet ne passionne, en effet, pas vraiment le contributeur moyen – sauf lorsqu’une amende ou une actualité malheureuse propulse la maison sur le devant de la scène. Pour rétablir une version de la vérité, certains gérants s’offrent les services d’éditeurs spécialisés, tandis que d’autres préfèrent réécrire eux-mêmes les passages incriminants. Wikipédia garde heureusement l’historique des modifications, ce qui permet de suivre les discussions parfois colorées entre modérateurs et équipes de communication, entre empoignades sur la place d’un mot, copié-collé des brochures publicitaires, ou guerres d’éditions, comme sur le rôle réel ou supposé de BlackRock dans la réforme française des retraites. Et quand tout cela ne suffit plus, la menace d’action légale peut motiver les plus récalcitrants.