L’attaque fiscale du G7 contre les multinationales et singulièrement les Gafa n’est pas la seule bonne surprise de la nouvelle économie. Un renversement de situation vient aussi de se produire sur le terrain de la concurrence, où l’Autorité française a condamné Google à une amende de 220 millions d’euros : le moteur de recherche avait favorisé ses outils sur le marché de la publicité en ligne, au détriment de ses concurrents. Pour le démontrer, il a fallu « se pencher sur les processus algorithmiques complexes d’enchères par lesquels fonctionne la publicité en ligne qui vient s’afficher sur les écrans des internautes », a souligné la présidente de l’Autorité de la concurrence, Isabelle de Silva. ll n’y a donc pas de fatalité aux abus des Big Tech ! Mais pour s’y attaquer, le savoir-faire technologique ne suffit pas. Les Big Tech multiplient leurs champs d’intervention, sans forcément les séparer juridiquement, et c’est sur le terrain à la fois de la concurrence, de la protection des données, des risques cyber qu’il faut organiser la surveillance. « Face à ces acteurs systémiques, les superviseurs doivent sortir d’une approche par activité et coopérer à l’international, sur le modèle de ce qui est organisé en finance », préconise François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Une vision un peu optimiste de la finance mais convaincante du défi à relever !