L’actualité (lancement, levée de fonds, nouveaux produits) des start-up qui utilisent les nouvelles technologies pour proposer des services innovants dans le domaine de la finance.
La fintech indienne PhonePe, soutenue par Walmart, a annoncé mardi avoir levé 100 millions de dollars (93 millions d’euros) auprès de Ribbit Capital, Tiger Global et TVS Capital Funds, atteignant une valorisation de 12 milliards de dollars, malgré l’effondrement du marché. PhonePe a déclaré précédemment qu’elle prévoyait de lever jusqu'à 1 milliard de dollars dans le cadre du cycle de financement en cours. PhonePe, fintech la plus valorisée d’Inde, est en concurrence avec Google Pay et Paytm. Paytm, qui prévoit d’atteindre un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars d’ici à mars 2023, est de son côté actuellement valorisé 4,5 milliards de dollars.
D’après The Pulse of Fintech 2022, le retournement est sensible au second semestre, mais les regtechs et les levées d’amorçage ont tiré leur épingle du jeu.
La fintech indienne PhonePe, soutenue par Walmart, a annoncé mardi avoir levé 100 millions de dollars auprès de Ribbit Capital, Tiger Global et TVS Capital Funds, atteignant une valorisation de 12 milliards de dollars, malgré l’effondrement du marché.
Le Connect Store de Caceis s’enrichit d’une nouvelle plateforme de pilotage et de simulation baptisée Osmoze et développée par la fintech française Heavenize. Cette solution décisionnelle est mise à disposition des clients gérants qui peuvent consulter en temps réel des indicateurs clés de performance, de risque et de solvabilité pour analyser leurs portefeuilles et mieux piloter la performance de leurs placements. Elle propose plusieurs interfaces (Excel, web, API) conçues pour être faciles d’usage pour une prise en main rapide. En choisissant un partenaire agile reconnu sur le marché français de la gestion, Caceis propose un service nouveau et évolutif qui devrait contribuer à fidéliser ses clients.
Criminalité. Dans l’édition 2023 de son Cryptocrime Report, Chainalysis met à nouveau en évidence la fragilité des protocoles de finance décentralisée (DeFi), qui constituent plus de 80 % des victimes de piratages dans le monde des cryptoactifs. Pour toute l’année 2022, la somme des vols atteint les 3,8 milliards de dollars, soit 15 % de plus qu’en 2021. Surtout, 64 % des sommes subtilisées l’ont été plus particulièrement par l’attaque des protocoles de transfert d’actifs entre blockchains, ou « cross-chain bridge protocols ». La moindre erreur de code dans le smart contract du protocole de transfert peut être exploitée par des personnes malintentionnées et permettre des piratages de très grands montants, d’autant plus que ces smart contracts sont ouverts et accessibles par défaut. Un audit des codes de DeFi réalisé par des tiers de confiance devrait permettre de les sécuriser, mais le coût de la sécurité n’est pas encore intégré par les développeurs de la DeFi, qui se concentrent sur la croissance plus que sur la fiabilité de leurs développements. Chainalysis note également que les hackers liés à la Corée du Nord ont été notablement actifs dans le piratage de cryptos et auraient réussi à dérober 1,7 milliard de dollars d’actifs, dont 1,1 milliard à des protocoles de DeFi. Par ailleurs, ces pirates nord-coréens utilisent largement les mixers – des services permettant de diviser des flux afin d’en masquer l’origine –, largement employés pour le blanchiment.
Vie privée. Le Comité européen pour la protection des données, qui réunit les Cnil européennes, demande à la BCE de garantir que l’euro numérique bénéficiera des mêmes avantages que les espèces, en particulier pour respecter la vie privée. Il s’agit notamment de faire en sorte que l’euro digital permette la confidentialité des transactions, sujet fondamental pour 43 % des Européens. Le Comité, qui avait déjà soulevé la question en 2021, prend à nouveau position en rappelant qu’un euro numérique devra obligatoirement être conforme au RGPD et aux articles 7 et 8 de la Charte européenne des droits fondamentaux sur la vie privée et familiale et sur la protection des données personnelles. La Cnil française appelle à un débat public et démocratique car le choix du fonctionnement de l’euro numérique revient d’abord aux citoyens.
… je suis un homme libre ! » C’est à cette réplique de la série culte Le Prisonnier (1967, photo) que fait référence la nouvelle campagne de l’UFC-Que Choisir sous le slogan #JeNeSuisPasUneData. L’association de protection des consommateurs met gratuitement à disposition des internautes un outil en ligne pour découvrir quelles données personnelles sont collectées par les plateformes qu’ils utilisent et exercer leur droit de rectification, de suppression et leur droit à l’oubli. Il s’agit de leur faire prendre conscience de l’ampleur de la collecte des données, malgré le règlement général sur la protection des données personnelles, et de leur exploitation qui peut avoir des conséquences concrètes dans leur vie quotidienne. Les internautes ne réalisent pas à quel point ils peuvent être manipulés et perdre peu à peu leur liberté. Reste à savoir si la référence à une série aussi ancienne peut encore être comprise…
Le secteur financier, plutôt bien équipé, se concentre sur la sécurisation de ses partenaires et fournisseurs et commence à considérer ce savoir-faire comme un service à vendre.
Qonto, spécialisé dans la gestion financière des entreprises et des indépendants, a annoncé mardi le lancement d’une plateforme dédiée au financement. Directement intégrée à l’application Qonto, la plateforme propose aux clients un accès direct et sans accroc à plusieurs offres de financement, de différents partenaires, adaptées aux besoins spécifiques des PME. Quatre partenaires sont déjà intégrés sur la plateforme : October, le partenaire de financement historique de Qonto, ainsi que Defacto, Silvr et Karmen. Ce lancement constitue une nouvelle étape importante pour Qonto dans sa volonté de devenir la solution de gestion financière tout-en-un pour les PME européennes.
Indosuez Wealth Management (Indosuez WM) a annoncé, ce jeudi, l’acquisition de 70% de la fintech britannique Wealth Dynamix. Etablie en 2012, cette fintech vend des solutions de gestion d’investissement bâties en fonction du cycle de vie des clients, aux banques privées, gérants de fortune et d’actifs. Indosuez WM indique que cette prise de participation majoritaire prolonge la collaboration initiée en 2019 entre Indosuez, sa filiale Azqore, spécialisée dans l’externalisation de systèmes d’Information et dans le traitement d’opérations bancaires pour les acteurs de la banque privée et de la gestion de fortune, et Wealth Dynamix. La firme estime que cette acquisition va renforcer la position d’Azqore sur le marché des services bancaires externalisés et lui permettra à d’aller sur de nouveaux segments de clients comme les acteurs de petite et de moyenne tailles.
Deux expérimentations ont été menées avec Pasqal et Multiverse Computing afin d’identifier les apports et les performances du quantique. Les résultats sont encourageants.
Transparence. Wise, la fintech de transfert d’argent à tarif réduit, vient de publier la liste des dix pays où retirer de l’argent coûte le plus cher. Au premier rang se situe l’Argentine où les frais de retrait aux distributeurs atteindraient en moyenne 16,04 %, devant Sao Tomé-et-Principe à 9,98 % et l’Islande à 8,88 %. En Europe, derrière l’Islande, les pays les plus coûteux sont l’Albanie (1,81 %) et la République Tchèque (1,57 %). Wise entend ainsi aider les voyageurs à préparer leur séjour à l’étranger, et surtout militer pour une transparence des frais accrue de la part des banques. Ces dernières devraient informer plus clairement leurs clients des frais qu’elles appliqueront aux retraits à l’étranger. Wise complète sa liste de quelques conseils avisés : se renseigner pour savoir où retirer de l’argent revient le moins cher et éviter les bureaux de change des aéroports, vérifier les frais facturés par son fournisseur de carte bancaire sur les retraits à l’étranger : de plus en plus de banques ou néobanques ne facturent plus ce service. Sinon, changer de l’argent liquide avant le départ ou s’équiper d’une carte multidevises pour retirer de l’argent à l’arrivée.
La folle aventure des nouvelles technologies se poursuit. Microsoft vient de confirmer qu’il allait investir plusieurs milliards de dollars – une dizaine selon Bloomberg – dans OpenAI, spécialiste de l’intelligence artificielle. De quoi offrir des services encore plus fabuleux que ceux de son ChatGPT, le chatbot – programme informatique simulant un échange – lancé en novembre dernier et qui écrit pour vous vos billets doux comme vos lettres de candidature. Bien sûr, l’investissement se veut « responsable » et s’effectue par le biais d’une entreprise « à but lucratif plafonné ». Mais Microsoft vient d’annoncer un plan de licenciement de 10.000 salariés…
Après douze ans d’activité, Joan Burkovic prend du recul et laisse la direction à Oliver Binet pour mener une stratégie anticipant la réglementation DSP3. Geoffroy Roux de Bézieux devient président.