N’écoutant que son courage, Fidelity a tranché : ses clients particuliers ne pourront plus « shorter » la volatilité au travers d’un ETF, a annoncé le gestionnaire d’actifs le 9 février. Oui, le 9 février, soit quatre jours après que lesdits fonds eurent explosé… en vol. Voilà pourtant des mois que tous les acteurs de la finance – banques d’investissement, Bourses comme le CBoE, fournisseurs de produits indiciels cotés – savaient, parlant même du problème ouvertement. L’investisseur individuel ne comprend pas le fonctionnement de ces produits purement spéculatifs, basés sur un sous-jacent artificiel, et sa stratégie « short » devait inéluctablement le laisser en string le jour où le marché se retournerait. Mais chacun a laissé faire, pendant que les régulateurs mettaient la dernière main aux réformes censées traiter la crise de 2008.