Le Président américain a confirmé hier les grandes lignes de la réforme fiscale. Les zones d’ombres demeurent nombreuses, notamment sur les points contentieux.
L'économie américaine devrait enregistrer une croissance de 2,1% en rythme annualisé au troisième trimestre au vu des dernières statistiques des reventes de maisons et des commandes de biens durables, indiquait hier le modèle de prévision GDP Now de la Réserve fédérale d’Atlanta. Cette estimation est plus basse que la précédente, en date du 19 septembre, qui était de 2,2%.
Frictions. Le veto de Donald Trump (photo) au rachat du fondeur américain Lattice Semiconductor par un fonds d’investissement financé en partie par des capitaux publics chinois intervient à un moment délicat de l’histoire des relations entre la Chine et les Etats-Unis. Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a dit, à la suite de cette décision, que le « CFIUS* et le président estiment que la transaction crée un risque pour la sécurité intérieure des Etats-Unis que l’on ne peut effacer ». Canyon Bridge Capital Partners avait formulé en novembre 2016 une offre de 1,3 milliard de dollars sur Lattice. Il s’agissait de la première transaction de ce fonds de capital-investissement spécialisé dans les high tech, inauguré en 2016. Nul doute que la question des investissements sera à l’ordre du jour lors de la visite de Donald Trump en Chine, en novembre prochain.
Le Congrès devrait voter une suspension de trois mois du plafond de la dette et une extension similaire du budget, repoussant des négociations aux enjeux importants.
Le Congrès a jusqu'à fin septembre pour éviter un «shutdown» de ses administrations et une crise de liquidités si le plafond de la dette n'est pas relevé.
Une partie des capacités de production de pétrole est à l’arrêt dans le Golfe du Mexique, mais ce sont les inondations de raffineries qui ont le plus d’impact.
Ceux qui attendaient un message sur la date du prochain resserrement monétaire auront de quoi être déçus. Le discours très attendu de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen à Jackson Hole délivré vendredi n’a pas évoqué la politique monétaire ni l'économie américaine, se concentrant davantage sur la régulation américaine adoptée depuis la crise de 2007. Conséquence directe, la probabilité estimée d’une hausse des taux d’intérêts en décembre est désormais à peine supérieure à un tiers selon le baromètre FedWatch de CME Group, l’opérateur du marché de Chicago cité par l’agence Reuters. La moitié des traders attendent un mouvement de hausse des taux de la banque centrale en juin 2018 après deux augmentations cette année.
Le nombre des inscriptions au chômage a augmenté moins que prévu aux Etats-Unis la semaine dernière, ce qui atteste une fois de plus d’un marché du travail plus que jamais tendu. Sur la semaine close au 19 août, ce nombre atteint 234.000, a annoncé le département du Travail hier. Cela fait 129 semaines consécutives que ce nombre est inférieur à 300.000, le seuil associé à un marché du travail considéré comme sain. Les économistes projetaient en moyenne une hausse à 238.000 inscriptions.
Les ventes de logements neufs ont baissé de manière inattendue au mois de juillet, pour tomber à leur plus bas niveau en sept mois, ce qui pourrait éveiller des craintes d’un ralentissement du marché de l’immobilier résidentiel. Les ventes dans l’immobilier neuf, qui représentent près de 10% des ventes totales de logements aux Etats-Unis, ont chuté de 9,4% en rythme annualisé le mois dernier à 571.000 unités, leur plus bas niveau depuis décembre 2016, selon les chiffres publiés hier par le département du Commerce. Sur un an, les ventes sont en baisse de 8,9% en juillet.
Les six plus grandes banques américaines pourraient voir leurs profits grimper de 27 milliards de dollars grâce aux efforts de Washington pour revenir sur des régulations financières mises en place après la crise financière, soit un gain de 20% sur leurs bénéfices avant imposition. D’après les calculs de l’agence Bloomberg, JPMorgan et Morgan Stanley auraient le plus à gagner, avec une hausse de 22% de leurs profits. Goldman Sachs serait au contraire la moins affectée, avec tout de même un bond de 16% de son bénéfice. Les analystes de Bloomberg se sont appuyés sur le rapport du Trésor américain publié en juin sur le sujet pour parvenir à ces résultats.
Steven Mnuchin a déclaré samedi qu’il resterait à son poste de secrétaire américain au Trésor, tout en assurant que Donald Trump ne mettait absolument pas sur le même plan les néo-nazis et les militants antiracistes. «Je ne crois pas que les allégations formulées contre le président soient exactes et je crois que le fait d’avoir des hommes et des femmes de grand talent entourant le président et son administration dans notre pays devrait être rassurant pour vous et pour tous les Américains», écrit Steven Mnuchin dans un communiqué publié samedi.
La production industrielle a augmenté moins que prévu en juillet aux Etats-Unis, pénalisée par le recul inattendu de la production manufacturière, a annoncé la Réserve fédérale hier. La production industrielle totale a progressé de 0,2% le mois dernier, après une hausse de 0,4% confirmée en juin. Les économistes projetaient en moyenne une production en hausse de 0,3% le mois dernier. La production du secteur minier a augmenté de 0,5% et celle des sociétés de services aux collectivités de 1,6%. La production manufacturière a, en revanche, reculé de 0,1%, après un rebond confirmé de 0,2% en juin.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 12 août, à 232.000, leur plus bas niveau en près de six mois, contre 244.000 (inchangé) la semaine précédente, a annoncé hier le département du Travail. Il s’agit de leur plus bas niveau depuis la semaine au 25 février, lorsque les inscriptions étaient tombées à 227.000, au plus bas depuis mars 1973. La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 240.500 contre 241.000 la semaine précédente.
La Chine a réalisé en juin ses plus importants achats de bons du Trésor américain depuis six ans, reprenant au Japon le titre de premier créancier des Etats-Unis, en profitant probablement de la faiblesse récente du dollar dans un contexte de remontée des taux d’intérêt, montre un rapport publié mardi soir par le Trésor américain. En juin, les avoirs en Treasuries de la Chine ont ainsi atteint 1.147 milliards de dollars, le montant le plus important enregistré depuis septembre dernier (1.157 milliards). Le Japon détenait en juin 1.091 milliards de dollars d’emprunts américains, contre 1.111 milliards en mai.
Selon les données publiées hier par le département du Commerce, les mises en chantier ont reculé de 4,8% en données corrigées des variations saisonnières en juillet, à un rythme annualisé de 1,16 million d’unités. En juin, ce rythme était de 1,21 million d’unités. Sur un an, la baisse est de 5,6%. «L’immobilier résidentiel ne tirera pas l’activité économique dans les mois qui viennent», observe Ian Sheperdson, économiste Etats-Unis chez Pantheon Macro.
Donald Trump a à nouveau critiqué Amazon.com hier sur le sujet des impôts et de l’emploi et a accusé le groupe de distribution américain de faire du tort aux municipalités américaines et d'être la cause de suppression d’emplois. Le président n’a pas étayé ces accusations, envoyées via Twitter. L’action Amazon a cédé 0,48% à 978 dollars après ces commentaires hier.
Donald Trump était dans une position difficile hier après sa virulente sortie sur Charlottesville qui a suscité un profond malaise dans son camp politique comme dans le monde économique. Confronté à une vague de démissions de PDG en désaccord avec ses propos, le président américain, qui devait retrouver son golf de Bedminster, a annoncé d’un tweet rageur la dissolution de deux des instances l’entourant pour le conseiller en matière de politique économique. Sa décision est intervenue alors que les médias américains faisaient état de rumeurs sur la prochaine auto-dissolution du Forum de stratégie et de politique (President’s Strategic and Policy Forum).