C’était il y a dix ans mais les propos gardent leur piquant. En décembre 2012, sur les rives du lac Léman, Jean-Luc Godard (photo), décédé le 13 septembre dernier, accueillait dans sa maison de Rolle le magazine suisse Bilan pour causer économie. Ça canarde entre deux bouffées de cigare ! « Les économistes ? Il faut les fusiller », dégaine le cinéaste franco-suisse. En général, ils « n’écrivent pas bien. Ils ne vont pas sur le terrain, comme je continue à le faire ». « Parfois, il y en a bien un qui peut dire des choses intéressantes, comme Stiglitz, mais c’est rare », poursuit-il. Quelques rafales, encore, à destination de ceux qui « ne prennent pas la parole au sens profond de Freud. Ils peignent la réalité d’une façon détériorée. Ceci est une chaise : mais ensuite, il faut Van Gogh pour peindre une chaise ». Un cas désespéré, vraiment, puisque « contrairement aux scientifiques, [les économistes] ne regardent rien ! Ce sont des gens de ‘lettres’, pas de ‘l’être’. Etre a disparu au profit d’avoir ». Bref, « ils auraient tout à apprendre de l’industrie du cinéma ». Et de Jean-Luc Godard en particulier sans doute.
Les prix à la production en Allemagne ont enregistré en août une hausse sans précédent, de 7,9% sur un mois (contre +5,3% en juillet) et de 45,8% sur un an (+37,2% en juillet), montrent les statistiques officielles publiées mardi par Destatis. L’envolée des prix de l’énergie (+20,4% sur un mois et +139% sur un an) reste le principal moteur de cette mauvaise surprise ; les analystes attendaient une augmentation de 1,6% sur un mois et 37% sur un an. Hors énergie, l’augmentation reste de 14% sur un an, avec des hausses significatives pour les biens intermédiaires (+17,5%), les biens de consommation non durables (+16,9%) et surtout les biens d’équipement (+78%). Elle reste inférieure pour les biens de consommation durables (+10,9%).
Le Conseil fédéral suisse a revu en nette baisse ses prévisions de croissance économique mardi en évoquant la montée des risques liés à l'énergie et à l’inflation. Le secrétariat d’Etat à l'économie (Seco) prévoit désormais une progression du produit intérieur brut (PIB) limitée à 2,0% cette année, soit 0,6 point de moins que prévu en juin. Et pour l’an prochain, il ne table plus que sur une expansion de 1,1%, contre 1,9% auparavant. Il s’attend désormais à une hausse des prix à la consommation de 3% en 2022 et de 2,3% en 2023, contre 2,5% et 1,4% respectivement prévu auparavant.
Les prix à la production en Allemagne ont enregistré en août une hausse sans précédent, de 7,9% sur un mois (5,3% en juillet) et 45,8% sur un an (37,2% en juillet), montrent les statistiques officielles publiées mardi par Destatis.
L’analyse des marges implicites calculées à partir des indicateurs avancés de l'économie révèle que la situation plutôt bonne de certains secteurs cache des fragilités.
Les ventes au détail ont reculé plus que prévu en août au Royaume-Uni, en repli de 1,6% sur un mois, selon les données publiées vendredi par l’Office national de la statistique (ONS). Il s’agit du recul le plus fort depuis décembre 2021, alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une baisse de 0,5%. Cela renforce les craintes de récession au moment où la crise du coût de la vie réduit le pouvoir d’achat des ménages. Tous les principaux secteurs du commerce de détail - magasins d’alimentation, magasins non alimentaires, commerce de détail hors magasin et carburant - ont baissé au cours du mois pour la première fois depuis juillet 2021, date à laquelle les restrictions dans le cadre du Covid-19 ont été levées, a souligné l’ONS.
L’Italie a approuvé vendredi un nouveau programme d’aide d’une valeur de 14 milliards d’euros destiné à prémunir les entreprises et les ménages contre l’inflation, ont déclaré des responsables à Reuters. Le nouveau programme de soutien, probablement le dernier acte majeur du gouvernement sortant de Mario Draghi avant les élections générales anticipées du 25 septembre, s’ajoute aux quelque 52 milliards d’euros déjà validés depuis janvier pour atténuer la flambée des factures énergétiques dans le pays.
Le moral des ménages américains s’est amélioré depuis le début du mois de septembre mais moins qu’attendu, montrent vendredi les premiers résultats de l’enquête mensuelle de l’université du Michigan. Son indice de confiance, qui était tombé en août à son plus bas niveau depuis plus de 40 ans, s’est redressé à 59,5 après 58,2 en août, alors que le consensus des économistes prévoyait en moyenne un chiffre de 60,0. La composante du jugement des consommateurs sur leur situation actuelle est remontée à 58,9 après 58,6 le mois précédent et celle des perspectives a progressé à 59,9 contre 58,0.
Le moral des ménages américains s’est amélioré depuis le début du mois de septembre mais moins qu’attendu, montrent vendredi les premiers résultats de l’enquête mensuelle de l’université du Michigan. Son indice de confiance, qui était tombé en août à son plus bas niveau depuis plus de 40 ans, s’est redressé à 59,5 après 58,2 en août, alors que le consensus des économistes prévoyait en moyenne un chiffre de 60,0.
L’Italie a approuvé vendredi un nouveau programme d’aide d’une valeur de 14 milliards d’euros destiné à prémunir les entreprises et les ménages contre l’inflation, ont déclaré des responsables à Reuters. Le nouveau programme de soutien, probablement le dernier acte majeur du gouvernement sortant de Mario Draghi avant les élections générales anticipées du 25 septembre, s’ajoute aux quelque 52 milliards d’euros déjà validés depuis janvier pour atténuer la flambée des factures énergétiques dans le pays.
La production industrielle de la Chine a progressé de 4,2% en août en rythme annuel, contre 3,8% le mois précédent, montrent les données officielles publiées vendredi, alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient un chiffre stable. Les ventes au détail ont également augmenté plus que prévu, de 5,4%, après avoir enregistré une hausse de 2,7% en juillet. Les investissements en capitaux fixes ont progressé de 5,8% sur les huit premiers mois de l’année comparé à la même période l’année précédente, une donnée aussi supérieure aux attentes.
Les ventes au détail ont reculé plus que prévu en août au Royaume-Uni, en repli de 1,6% sur un mois, selon les données publiées vendredi par l’Office national de la statistique (ONS). Il s’agit du recul le plus fort depuis décembre 2021, alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une baisse de 0,5%. Cela renforce les craintes de récession alors que la crise du coût de la vie réduit le pouvoir d’achat des ménages.
Les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 10 septembre à 213.000 contre 218.000 (révisé) la semaine précédente, leur plus bas niveau depuis fin mai, a annoncé jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 226.000 inscriptions au chômage. Les inscriptions de la semaine au 3 septembre ont été révisées en baisse par rapport à une estimation initiale de 222.000. La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 224.000 contre 232.000 (révisé) la semaine précédente. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a toutefois légèrement augmenté à 1,403 million lors de la semaine au 3 septembre (dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles) contre 1,401 million la semaine précédente.
Le mouvement de remontée simultanée des taux d’intérêt des banques centrales pourrait favoriser une récession mondiale l’année prochaine, a estimé jeudi la Banque mondiale dans une nouvelle étude. Pour faire refluer l’inflation, les banques centrales pourraient devoir relever les taux directeurs de deux points de pourcentage supplémentaires, soit autant que les hausses déjà décidées par rapport à leur niveau moyen de 2021, précise l'étude. Mais une hausse de cette ampleur, conjuguée aux tensions sur les marchés financiers, ferait tomber la croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial à 0,5% en 2023, ce qui équivaudrait à une contraction de 0,4% du PIB par habitant, un recul correspondant à la définition technique d’une récession mondiale, souligne-t-elle. Pour David Malpass, président de l’institution, les responsables politiques et monétaires devraient donner la priorité à l’augmentation de la production plutôt qu'à la réduction de la consommation, entre autres en prenant des mesures favorisant l’investissement et les gains de productivité.
L'économie française connaîtra à partir de cet hiver un net ralentissement et court même le risque d’une récession «limitée et temporaire» en 2023, a déclaré jeudi la Banque de France. La banque centrale s’attend néanmoins pour cette année à une croissance de 2,6% du produit intérieur brut (PIB) avant un ralentissement à 0,5% l’an prochain dans un scénario de référence basé sur les prix des hydrocarbures récemment observés sur les marchés à terme. Elle anticipe pour 2024 une reprise conduisant à une hausse du PIB de 1,8%. En ce qui concerne l’inflation, elle prévoit 5,8% en moyenne cette année puis une fourchette de 4,2% à 6,9% en 2023 en fonction de l'évolution des prix de l'énergie, avant un ralentissement à 2,7% en 2024.
L’agence de notation Fitch Ratings a annoncé jeudi réviser à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie mondiale, à 2,4% en 2022 et 1,7% en 2023, soit une baisse respectivement d’un demi-point et d’un point par rapport aux précédentes estimations, en raison de la crise du gaz en Europe et de l’accélération de la hausse des taux d’intérêt des banques centrales.
Les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 10 septembre à 213.000 contre 218.000 (révisé) la semaine précédente, leur plus bas niveau depuis fin mai, a annoncé jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 226.000 inscriptions au chômage. Les inscriptions de la semaine au 3 septembre ont été révisées en baisse par rapport à une estimation initiale de 222.000. La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 224.000 contre 232.000 (révisé) la semaine précédente.
Les prix à la production aux Etats-Unis ont reculé en juillet, montrent les statistiques publiées mercredi par le Département du Travail. L’indice PPI a fléchi de 0,1% en rythme mensuel en juillet, après une contraction de 0,4% (révisée de -0,5%) en juin. Sur un an, les prix sont toutefois en hausse de 8,7%, après un bond à 9,8% le mois précédent. Les prix des biens ont baissé de 1,2%, entraînés par une baisse de 12,7% du coût de l’essence. De nombreux autres prix-clés ont également diminué : diesel, kérozène, œufs de poule, produits chimiques organiques primaires, mazout domestique… En revanche, les prix des services ont augmenté de 0,4%, une quatrième hausse consécutive, principalement en raison des marges dans la distribution de carburants et lubrifiants (14,2%).