Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'évolution des dettes publiques des principaux pays et sur leurs incidences pour l'économie et le secteur financier.
Juste après l’émission des Pays-Bas, le gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong a annoncé le succès de sa levée inaugurale pour une obligation verte de 1 milliard de dollars sur 5 ans, « une transaction historique qui constitue une nouvelle référence importante pour les émetteurs potentiels de Hong Kong et de la région ». Après un roadshow mondial et malgré la volatilité des marchés, l’émetteur accompagné par Crédit Agricole CIB et HSBC a reçu pour plus de 4 milliards de demandes, permettant de resserrer le prix de 17,5 points de base (pb) pour aboutir à un rendement de 2,555% (32,5 pb au-dessus des bons du Trésor américain à 5 ans). Plus de 100 institutionnels ont participé à cette syndication, 50% en Asie, 27% en Europe et 23% aux États-Unis.
Loanboox, la plate-forme indépendante dédiée à la mise en relation des prêteurs institutionnels avec les collectivités locales, a finalisé sa première transaction au bénéfice d’une collectivité française, en l’occurrence la ville de Bondy, qui a obtenu par son intermédiaire un prêt de 5 millions d’euros auprès de la Landesbank Saar (SaarLB). La ville de Seine Saint-Denis a salué le processus de demande de prêt via Loanboox, «simple et rapide tout en offrant des conditions attractives». Lancée en Suisse fin 2016 et très active en Allemagne depuis 2018, la fintech a permis d’intermédier de plus de 20 milliards d’euros de financement en deux ans. Sa filiale hexagonale, lancée fin 2018, compte déjà plus de 80 collectivités françaises inscrites sur la plate-forme.
Le ministre de l’Economie italien a déclaré lundi au quotidien QN qu’un document fixant le cadre budgétaire «indique clairement la volonté de l’Italie de respecter ses engagements en matière de déficit et de dette publics». Giovanni Tria a également estimé que la dette publique reste soutenable, et que les niveaux de spreads sont excessifs comparés à ceux d’autres pays et aux fondamentaux de l'économie italienne. Ces déclarations font écho à celles du vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio (Mouvement 5 Etoiles, M5S), qui appelait en même temps à ce que les dépenses d’infrastructures ne soient pas prises en compte dans le calcul du déficit budgétaire selon les règles communautaires.
Le ministre de l’Economie italien a déclaré lundi matin au quotidien QN qu’un document fixant le cadre budgétaire « indique clairement la volonté de l’Italie de respecter ses engagements en matière de déficit et de dette publics ». Giovanni Tria a également estimé que la dette publique reste soutenable, et que les niveaux de spreads sont excessifs comparés à ceux d’autres pays et aux fondamentaux de l'économie italienne. « Cela dit, ses mouvements sont déterminés par la confiance des investisseurs (...) nous devons regagner cette confiance. »
L’Italie est prête à enfreindre les règles budgétaires de l’Union européenne, «comme celle des 3% (du PIB comme plafond du déficit public annuel) ou des 130-140% (ratio entre la dette et le PIB)» si cela est nécessaire pour stimuler l’emploi, a déclaré le vice-président du Conseil italien Matteo Salvini. Et ce afin de «parvenir à un taux de chômage de 5% ». Le ratio d’endettement de l’Italie est passé de 131,4% du produit intérieur brut en 2017 à 132,2% en 2018. Bruxelles s’est abstenue en décembre d’entamer une procédure disciplinaire à l’encontre de Rome, mais elle tablait alors sur un ratio d’endettement ramené à 131,1% en 2018. La Commission fera un nouveau point sur la situation en juin au vu des données d’Eurostat.
L’Italie est prête à enfreindre les règles budgétaires de l’Union européenne si cela est nécessaire pour stimuler l’emploi, a déclaré le vice-président du Conseil italien Matteo Salvini. «Si nous devons enfreindre certaines limites, comme celle des 3% (du PIB comme plafond du déficit public annuel) ou des 130-140% (ratio entre la dette et le PIB), nous sommes prêts à le faire», a commenté Matteo Salvini. «Nous sommes prêts à toutes les dépenses nécessaires pour parvenir à un taux de chômage de 5% et si quelqu’un à Bruxelles n’est pas content, ce n’est pas notre problème», a-t-il ajouté.
Lors du Forum de Paris organisé mardi, Bruno Le Maire a appelé à des règles communes pour le financement des pays en développement par la dette. La France en fait une priorité des G7 et G20 Finances dans le cadre de la montée en puissance de nouveaux créanciers. L’idée, qui sera rediscutée lors du G20 Finances des 8 et 9 juin à Fukuoka (Japon), sera de finir de convaincre des prêteurs comme la Chine d’éviter de faire dériver certains pays vers le surendettement et d’être plus transparents sur les contreparties demandées, comme dans divers projets d’infrastructures liés aux «nouvelles routes de la soie». Cela permettrait d’éviter que le surendettement devienne une question de souveraineté. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a également souligné l’importance de ces réformes au regard de restructurations de dette plus en plus difficiles pour les pays en difficulté.
La société de capital-investissement Cinven a annoncé ce jeudi 2 mai la clôture de son septième fonds. La société britannique a récolté 10 milliards d’euros, soit 3 milliards de plus que son précédent véhicule. « Le fonds a atteint son hard-cap en moins de quatre mois et a été sursouscrit », a souligné le groupe de private equity dans un communiqué. « Nous avons levé un fonds de taille appropriée aux opportunités du marché », a ajouté Stuart McAlpine, managing partner chez Cinven. La base d’investisseurs comprend environ 180 institutions situées dans plus de 30 pays. La société a levé 37 milliards d’euros depuis son indépendance, acquise vis-à-vis du fonds de pension du charbon britannique, en 1995.
RESSOURCE Dans une récente étude, l’Institut IFO propose la création d’un « Fonds citoyen allemand » susceptible d’améliorer la capitalisation et la gestion des retraites, afin de faire face au vieillissement de la population problématique dans un régime par répartition outre-Rhin. Géré par la banque centrale, ce fonds de pension souverain pourrait pallier l’insuffisance des retraites chez les personnes à bas revenus : « L’excellente solvabilité de l’Allemagne lui permet de contracter des crédits à un taux avantageux et de bénéficier d’un différentiel de rendement substantiel en cas de réinvestissement. » Un placement annuel de 0,5 % du PIB par l’Etat fédéral, financé par une plus lente réduction de la dette publique, permettrait, au bout de 50 ans
L’Italie a émis facilement mardi un total de 6,5 milliards d’euros en obligations à 5 et 10 ans, quelques jours après la décision de S&P de laisser sa note de crédit inchangée à BBB. L’opération, soutenue par d’importants montants de dette arrivant à échéance, a reçu une demande de 1,5 fois supérieure au montant prévu et émis. L’obligation à échéance en août 2029 a obtenu un rendement de 2,59%, légèrement inférieur au niveau des enchères de 2,61% du mois précédent, à un plus bas depuis avril 2018. L’obligation due en juillet 2024 a été vendue avec un rendement brut de 1,72%, contre 1,71% lors de la dernière enchère à fin mars. L’Italie a également placé une obligation à taux variable à un rendement brut de 1,77%, contre 1,83% il y a un mois.
L’Italie a émis facilement ce matin un total de 6,5 milliards d’euros (7,3 milliards de dollars) en obligations à 5 et 10 ans, quelques jours après la décision de S&P de laisser sa note de crédit inchangée à BBB. L’opération, soutenue par d’importants montants de dette arrivant à échéance, a reçu une demande de 1,5 fois supérieure au montant prévu et émis.
Le Trésor espagnol a annoncé mercredi avoir réduit son programme d'émissions de dette pour cette année à 30 milliards d’euros, le montant prévisionnel le plus faible depuis 2007, contre 35 milliards prévus initialement. Cette réduction résulte de l’effet conjugué de la baisse des taux d’intérêt, de recettes fiscales supérieures aux prévisions, de l’amélioration de l’efficacité budgétaire et du retour de certaines régions à une situation d’autofinancement, explique le Trésor.
Le Trésor espagnol a annoncé aujourd’hui avoir réduit son programme d'émissions de dette pour cette année à 30 milliards d’euros, le montant prévisionnel le plus faible depuis 2007, contre 35 milliards prévus initialement. Cette réduction résulte de l’effet conjugué de la baisse des taux d’intérêt, de recettes fiscales supérieures aux prévisions, de l’amélioration de l’efficacité budgétaire et du retour de certaines régions à une situation d’autofinancement, explique le Trésor.
Dans la zone euro, le ratio de la dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB) a reculé à 85,1% l’an dernier contre 87,1% fin 2017, selon Eurostat, l’office statistique de l’UE. Le déficit public a dans le même temps été réduit de moitié dans la région, passant de 1,0% à 0,5%. Mais l’Italie a vu son ratio d’endettement passer de 131,4% du PIB en 2017 à 132,2% en 2018. En Grèce, la dette publique a représenté 181,1% du PIB en 2018, ratio le plus élevé de la zone euro, contre 176,2% en 2017. Cette détérioration est surtout due au versement de sa dernière tranche du troisième plan d’aide international.
Dans l’ensemble de la zone euro, le ratio de la dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB) a reculé à 85,1% l’an dernier contre 87,1% fin 2017, a indiqué aujourd’hui Eurostat, l’office statistique de l’UE. Le déficit public a dans le même temps été réduit de moitié dans la région, passant de 1,0% à 0,5%. Mais l’Italie a vu son ratio d’endettement passer de 131,4% du PIB en 2017 à 132,2% en 2018. En Grèce, la dette publique a représenté 181,1% du PIB en 2018, ratio le plus élevé de la zone euro, contre 176,2% en 2017. Cette détérioration est due pour l’essentiel au versement de la dernière tranche du troisième plan d’aide international dont a bénéficié le pays jusqu'à l'été dernier.
Standard & Poor’s a annoncé vendredi qu’elle confirmait la note AAA de l’Allemagne, laquelle est assortie d’une perspective stable. Même si l'économie allemande connaît une phase de ralentissement, celle-ci est due à des éléments qui se révèleront sans doute momentanés, fait valoir l’agence de notation, ajoutant que ses comptes budgétaires et externes sont solides.
Axa S.A. a annoncé ce 18 mars le lancement d’une offre secondaire d’actions ordinaires de sa filiale américaine Axa Equitable Holdings, Inc. (« EQH »), composée des deux franchises complémentaires Axa Equitable Life Insurance Company et AllianceBernstein, et le début des présentations aux investisseurs (roadshow) dans le cadre de l’Offre. Axa, en qualité d’actionnaire cédant, offre 40 000 000 actions ordinaires d’EQH et a consenti aux banques du syndicat une option permettant l’acquisition de 6 000 000 actions ordinaires d’EQH supplémentaires dans un délai de 30 jours. Parallèlement à l’offre, Axa et EQH ont conclu un contrat de rachat d’actions en vertu duquel Axa cèdera à EQH 30 000 000 actions ordinaires d’EQH. Le rachat d’actions est soumis à un certain nombre de conditions, parmi lesquelles la réalisation de l’offre. À l’issue de l’offre et du rachat d’actions, Axa détiendra moins de 50 % des actions ordinaires d’EQH, la participation minoritaire que conservera Axa dans EQH ne lui confèrera plus le contrôle de cette dernière et sera déconsolidée, puis comptabilisée par mise en équivalence, et Axa aura une représentation minoritaire au conseil d’administration d’EQH, conservant le droit de nommer trois des neuf administrateurs. Les actions sont proposées par un syndicat de banques mené par J.P. Morgan, Morgan Stanley et Citigroup. Le document d’enregistrement (registration statement) relatif au projet d’offre a été déposé par EQH auprès de l’U.S. Securities and Exchange Commission mais n’est pas encore entré en vigueur, précise un communiqué. Autrement dit, aucune action ne peut être vendue et aucune offre ne peut être acceptée avant l’entrée en vigueur de ce document d’enregistrement. Erick Jarjat