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L’Assemblée nationale a voté hier en faveur de la ratification du Ceta, le traité de libre-échange conclu en octobre 2016 entre l’Union européenne et le Canada, que ses détracteurs jugent contradictoire avec les engagements écologiques, sanitaires et sociaux de Paris et Bruxelles. Au total, 266 députés ont voté en faveur et 213 contre le projet de loi autorisant la ratification du traité, qui doit désormais passer au Sénat. L’accord, entré en vigueur provisoirement le 21 septembre 2017, doit être approuvé par les parlements nationaux pour être définitivement mis en oeuvre.
L’Union européenne répliquerait à coup de tarifs douaniers si l’administration de Donald Trump décidait de taxer les importations automobiles européennes, a déclaré hier Sabine Weyand, nouvelle commissaire européenne au commerce, à l’occasion d’un déplacement officiel aux Etats-Unis. Elle espère aussi une solution pour mettre fin aux quinze ans de contentieux sur les subventions dont bénéficient Boeing et Airbus pour leur R&D.
La Chine a annoncé hier qu’elle allait imposer à partir du 23 juillet des taxes sur certains produits en acier inoxydable importés en provenance de l’Union européenne (UE), du Japon, de Corée du Sud et d’Indonésie afin de lutter contre une baisse des prix provoquée par ces importations. Le ministère du Commerce précise que des taxes entre 18,1% et 103,1% seront prélevées sur les billettes et les tôles en acier inoxydable importées de l’UE et des trois pays d’Asie. Pékin avait annoncé en juillet 2018 l’ouverture d’une enquête sur ses importations d’acier inoxydable à la suite d’une plainte de producteurs locaux qui reprochaient à ces importations d’avoir provoqué une baisse des prix. Le ministère du Commerce avait déjà fait part le mois dernier de mesures anti-dumping visant les tubes et les tuyaux en acier inoxydable en provenance de l’UE et des Etats-Unis.
Les exportations japonaises ont connu en juin un déclin pour le septième mois consécutif, de -6,7% en rythme annuel après -7,8% en mai, sous l’effet des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, ses deux principaux marchés à l’exportation, d’après les statistiques du ministère des Finances. «Le tableau devrait rester sombre dans les mois à venir», note Nomura, alors que Tokyo s’est engagé dans un contentieux diplomatique et commercial avec Séoul en décidant de restreindre les exportations de composants électroniques vers la Corée du Sud.
Les exportations chinoises ont baissé et les importations ont reculé plus qu’attendu en juin, montrent les statistiques officielles publiées ce vendredi. Les exportations ont diminué de 1,3% par rapport à juin 2018 tandis que les importations chutaient de 7,3%. L’excédent commercial de la Chine ressort à 50,98 milliards de dollars (45,27 milliards d’euros) en juin, après 41,66 milliards en mai, alors que le consensus interrogé par Reuters le donnait à 44,65 milliards.
Donald Trump a accusé la Chine jeudi, au moment où les discussions pour mettre fin à la guerre commerciale viennent à peine de reprendre, de ne pas acheter des produits agricoles américains comme Pékin s’y était engagé selon lui. Donald Trump avait indiqué, à l’issue du sommet du G20, fin juin, qu’il avait accepté de geler l’instauration de droits de douane punitifs sur les 300 milliards de dollars d’importations de produits chinois qui ne sont pas encore surtaxés. En échange, avait-il promis, la Chine allait acheter «un montant incroyable de nourriture et produits agricoles». Le secteur agricole, cher à Donald Trump, qui est en campagne pour sa réélection en 2020, est celui qui a le plus souffert de la guerre commerciale entre les deux pays.
Le Japon et la Corée du Sud ont fait monter les enchères mardi dans leur contentieux actuel diplomatique et commercial, qui menace de perturber l’approvisionnement mondial en téléphones portables et en semi-conducteurs, Séoul dénonçant les informations japonaises voulant qu’il ait livré un produit chimique «sensible» à la Corée du Nord. A l’origine de ces tensions diplomatiques entre Séoul et Tokyo se trouvent les indemnisations réclamées par la Corée du Sud pour ses ressortissants qui avaient été contraints à travailler pour des entreprises nippones durant la Seconde Guerre mondiale.
Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, se sont entretenus mardi avec leurs homologues chinois pour tenter de sortir de l’impasse de leur conflit commercial, a indiqué un responsable américain. Lors du sommet du G20 à Osaka fin juin, les présidents Donald Trump et Xi Jinping avaient décrété une trêve dans leur guerre commerciale. Ils avaient décidé de reprendre les négociations, interrompues en mai. Donald Trump avait levé sa menace d’imposer de nouvelles taxes à l’importation, qui auraient frappé la totalité des plus de 500 milliards de dollars (446 milliards d’euros) d’importations chinoises.
La Chine a prévenu jeudi qu’elle ne signera aucun accord commercial avec les États-Unis s’il n’inclut pas une levée totale des surtaxes douanières imposées par l’administration Trump sur les produits chinois. «Si les parties parviennent à un accord, les surtaxes douanières doivent être totalement supprimées», a déclaré lors d’une conférence de presse Gao Feng, le porte-parole du ministère du Commerce. Des équipes des deux premières puissances économiques mondiales «maintiennent une communication permanente», a-t-il ajouté. Les présidents chinois Xi Jinping et américain Donald Trump ont décrété samedi une trêve dans leurs différends commerciaux, lors du sommet du G20 à Osaka au Japon. Ils ont convenu de relancer les négociations.
L’administration américaine envisage d’élargir la liste des marchandises européennes taxées à l’importation à 89 produits supplémentaires, dont le fromage, les pâtes, le whisky irlandais ou écossais, et certains métaux. Soit 4 milliards de dollars par an. Le bureau du représentant au commerce (USTR) a précisé que ces menaces s’inscrivent dans le cadre du conflit qui oppose l’Europe et les Etats-Unis à l’OMC au sujet de subventions accordées à l’avionneur Airbus. Des mesures similaires avaient déjà été annoncées par l’USTR en avril, portant sur 11 milliards de dollars d’importations européennes, mais ne sont toujours pas appliquées. Au total, ce sont 21 milliards de dollars de marchandises qui sont ciblées, selon l’USTR. Comme la précédente liste, celle-ci sera ouverte à consultation avec une audition des entreprises concernées le 5 août. L’Union européenne prépare elle aussi ses contre-mesures sur un cas similaire concernant Boeing, portant sur 20 milliards d’importations américaines.
L’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur ont annoncé vendredi un projet d’accord commercial, au terme de 19 ans de négociations. Le texte devra être ratifié par chacun des Etats membres de l’UE ainsi que par le Parlement européen. Mais plusieurs, dont la France, redoutent que l’accord se traduise par une forte augmentation des importations de boeuf en provenance de l’Amérique du Sud. Des associations environnementales craignent une intensification de la déforestation. Les partisans de l’accord en Europe espèrent un meilleur accès aux marchés automobiles sud-américains, actuellement frappés de droits de douane à 35% - et aux marchés publics.
Donald Trump avait annoncé fin mai que son gouvernement mettait fin au traitement commercial préférentiel dont bénéficiait l’Inde. En représailles, l’Inde a relevé dimanche les droits de douane sur une trentaine de produits d’importation en provenance des Etats-Unis. «C’est inacceptable, les droits de douane doivent être retirés», a réagi le président américain sur Twitter. Les deux hommes doivent s’entretenir vendredi en marge du G20 à Osaka, au Japon. Le programme préférentiel dont l’Inde bénéficiait lui permettait d’exporter chaque année jusqu’à 5,6 milliards de dollars de produits libres de droits vers les Etats-Unis.
Les Etats-Unis et la Chine sont d’accord pour conclure une trêve sur le front des tarifs douaniers afin de permettre une reprise des négociations, a rapporté le South China Morning Post jeudi. La teneur de cet accord doit être communiquée avant la rencontre prévue samedi entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping dans le cadre du G20 à Osaka, précise le quotidien de Hong Kong. Cette suspension des hostilités entre les deux pays devrait écarter la menace du président américain d’appliquer des droits de douane de 25% à 300 milliards de dollars d’importations chinoises supplémentaires. La Chine aurait posé le gel de tout nouveau tarif comme condition à son retour à la table des négociations.
Donald Trump avait annoncé fin mai que son gouvernement mettait fin au traitement commercial préférentiel dont bénéficiait l’Inde afin de rééquilibrer les échanges commerciaux entre New Dehli et Washington. En représailles, l’Inde a relevé dimanche les droits de douane prélevés sur une trentaine de produits d’importation en provenance des Etats-Unis (noix, amandes et pommes entre autres). Ce à quoi le président américain n’a pas manqué de réagir sur Twitter : «je suis impatient de parler au Premier ministre (Narendra) Modi sur le fait que l’Inde, qui applique depuis des années des droits de douane très élevés aux États-Unis, les a récemment augmentés encore.» «C’est inacceptable et les droits de douane doivent être retirés» a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine a signé lundi un décret prolongeant l’interdiction des importations en Russie de produits alimentaires européens jusqu'à la fin 2020, selon une base de données gouvernementale. La Russie a imposé en 2014 un embargo sur de nombreux produits importés notamment de l’Union européenne en représailles aux sanctions internationales dont elle fait l’objet pour son implication dans le conflit ukrainien. Jeudi dernier, les dirigeants des pays de l’UE ont décidé de reconduire pour six mois les sanctions économiques imposées à la Russie en raison de l’annexion de la Crimée en mars 2014 et du soutien apporté par Moscou aux rebelles de l’Est de l’Ukraine.