Disparités. Selon les dernières estimations de la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), les investissements directs étrangers (IDE) mondiaux sont restés stables en 2019, à 1,39 milliard de dollars, soit une baisse de 1 % par rapport à 2018. Malgré une baisse sensible des fusions-acquisitions transfrontières (-40 %), les investisseurs ont répondu présent, mais avec de fortes disparités selon les régions (voir le graphique). En particulier, les flux vers les pays développés ont baissé de 6 % pour atteindre environ 643 milliards de dollars. L’Union européenne (UE) est la plus touchée, avec une diminution des investissements de 15 %, à 305 milliards de dollars. Ainsi, les investissements ont baissé de 6 % au Royaume-Uni (61 milliards de dollars). En cause, les tensions liées au Brexit et une moindre activité de fusions-acquisitions transfrontières par rapport à 2018. Malgré une chute de 48 % à Hong-Kong (55 milliards de dollars), le territoire reste parmi les 10 premières destinations d’investissement mondiales en 2019. Les Etats-Unis conservent leur première place, à 251 milliards de dollars. Si les investisseurs canadiens ont boudé la destination (-24 %), les capitaux australiens et japonais ont en revanche afflué. Ce sont les économies en transition qui enregistrent la plus forte progression, avec des investissements en hausse de 65 %. La Russie, qui a su redonner confiance aux investisseurs, capte l’essentiel des flux (33 milliards de dollars).