L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Deutsche Bank est la première banque à anticiper une hausse de 50 points de base (pb) sur une seule réunion d’ici la fin du troisième trimestre, selon une nouvelle prévision des économistes de la banque allemande. Le consensus anticipe des mouvements de 25 pb en juillet puis septembre après l’arrêt du programme d’achat d’actifs (APP) lors de la réunion de juin.
La Banque nationale de Hongrie (NBH) a relevé son taux directeur de 50 points de base à 5,9 %. Le rythme plus lent du resserrement est intervenu alors même que l’inflation accélère à deux chiffres et devrait culminer plus tard cette année. Elle pourrait dépasser 10,5% en mai. Le sous-gouverneur de la banque Barnabas Virag a déclaré que la BNH, qui a été la première de l’Union européenne à lancer un cycle de hausses de taux en juin 2021, continuerait d’augmenter son taux de base avec des pas de 50 points de base dans les mois à venir. Il a également déclaré que le taux de dépôt à une semaine atteindrait 7% en juin. La banque veut maintenir des conditions monétaires plus strictes plus longtemps pour parer aux risques croissants d’inflation de second tour et ancrer les anticipations.
La banque centrale hongroise a relevé mardi son principal taux directeur de 50 points de base (pb), soit la moitié du rythme des hausses de taux réalisées ces derniers mois, tout en affirmant qu’elle continuerait de resserrer sa politique monétaire «dans un avenir prévisible».
Le marché immobilier de la zone euro, sur lequel les prix sont surévalués à certains endroits, pourrait baisser si les taux augmentent plus vite que l’inflation, au risque de provoquer l’éclatement de bulles financées par l’endettement, a prévenu la Banque centrale européenne (BCE) dans son rapport de stabilité financière publié mercredi. Elle met également en garde contre une baisse continue des prix des actifs si les perspectives économiques se dégradent en raison de la guerre en Ukraine ou si l’inflation se révèle plus forte encore que prévu. La banque centrale, qui se dirige vers une première hausse de taux de 25 points de base (pb) en onze ans en juillet, estime que les prix de l’immobilier résidentiel dans la zone euro sont surévalués de près de 15% en moyenne, avec une surcote de 60% dans certains pays selon ses estimations, fondées sur la corrélation entre prix et revenus. Elle précise que les prix pourraient reculer de 0,83% à 1,17% pour chaque relèvement de 10 pb des taux des crédits immobiliers, après prise en compte de l’inflation.
Le marché immobilier de la zone euro, sur lequel les prix sont surévalués à certains endroits, pourrait baisser si les taux augmentent plus vite que l’inflation, au risque de provoquer l’éclatement de bulles financées par l’endettement, a prévenu la Banque centrale européenne (BCE) dans son rapport de stabilité financière publié mercredi.
La Banque d’Indonésie a annoncé, mardi, une accélération du rythme des hausses du taux de réserves obligatoires (RRR), ordonnant aux banques de faire passer ce ratio à 7,5% de leurs réserves à partir de juillet et à 9% à partir de septembre. La banque centrale avait précédemment fixé trois hausses échelonnées du RRR cette année, de 3,5% à 6,5% en septembre. Elle a par ailleurs maintenu ses taux directeurs en laissant le taux de référence des prises en pension à 7 jours à un niveau historiquement bas de 3,50%, comme prévu par la quasi-totalité des économistes. Ses deux autres taux directeurs principaux sont également restés inchangés.
La Banque centrale européenne (BCE) devrait remonter son taux de dépôt à zéro d’ici fin septembre, soit 50 points de base de hausse, et pourrait le relever encore vers le taux neutre si l’inflation se stabilise à 2%, voire au-delà si l’économie était en surchauffe, a déclaré lundi sa présidente, Christine Lagarde. Elle a toutefois souligné que le rythme et l’ampleur de ces hausses de taux ne pouvaient être déterminés d’emblée en raison des incertitudes sur l’offre, avec notamment les restrictions liées au Covid-19 en Chine et les répercussions de la guerre en Ukraine. «Cela crée davantage d’incertitudes sur la vitesse à laquelle les pressions actuelles sur les prix vont s’atténuer, sur l'évolution des capacités excédentaires et sur le degré d’ancrage des anticipations d’inflation à notre objectif», souligne la présidente de la BCE.
La Banque centrale européenne (BCE) devrait remonter son taux de dépôt à zéro d’ici fin septembre, soit 50 points de base de hausse, et pourrait le relever encore vers le taux neutre si l’inflation se stabilise à 2%, voire au-delà si l’économie était en surchauffe, a déclaré lundi sa présidente, Christine Lagarde.
La baisse plus importante que prévue de l’un des principaux taux d’intérêt en Chine rassure les investisseurs ce vendredi. Les places boursières européennes rebondissent ce matin. Cette décision était très attendue alors que l’économie chinoise a nettement ralenti en raison de la stratégie zéro-Covid menée par Pékin face à la vague Omicron et à la chute du marché immobilier.
Pour Didier Borowski, responsable global views d'Amundi Institute, le Pacte de stabilité et de croissance est obsolète et de nouvelles règles permettant de connecter politiques monétaire et budgétaire doivent être mises en place.
La banque centrale des Philippines se range à son tour dans le camp de la normalisation monétaire, accentuant le mouvement à l’œuvre ces dernières semaines en Asie. La Bangko Sentral ng Pilipinas (BSP), qui cherche à contrer des pressions inflationnistes suceptibles d’affecter la reprise, a relevé, jeudi, son taux repo au jour le jour de 25 points de base (pb), à 2,25%, sa première hausse depuis 2018, après l’avoir réduit de 200 pb en 2020 durant la crise sanitaire. L’ensemble des taux a été augmenté de 25 pb. La BSP a relevé sa prévision d’inflation moyenne, de 4,3% à 4,6% pour cette année (fourchette cible de 2%-4%). La bonne performance économique du pays au premier trimestre et la bonne tenue du marché du travail offrent des marges à la BSP pour engager cette normalisation.
La banque centrale des Philippines se range à son tour dans le camp de la normalisation monétaire, accentuant le mouvement à l’œuvre ces dernières semaines en Asie. La région était restée à l’écart du mouvement ces derniers mois. A l’instar des autres institutions monétaires, la Bangko Sentral ng Pilipinas (BSP) cherche à contrer des pressions inflationnistes qui risquent d’affecter la reprise.
Le Conseil de la Fed est enfin presque au complet puisque le Sénat américain a confirmé, jeudi à 80 voix contre 19, la nomination de Jerome Powell à la présidence de la banque centrale américaine pour un second mandat de quatre ans. Les élus doivent encore se prononcer sur la nomination de Michael Barr, ancien fonctionnaire du Trésor, au poste de vice-président en charge de la supervision bancaire, après que Sarah Bloom Raskin, initialement choisie, avait renoncé faute de soutien suffisant. Le retrait de sa candidature, mi-mars, avait mis fin au boycott des républicains au sein de la commission bancaire du Sénat, et permis à cette dernière d’avancer sur les autres nominations : en faveur de Jerome Powell (23 voix contre 1), de Lael Brainard (16-8), de Philip Jefferson (24-0), mais pas de Lisa Cook (12-12). Ces trois dernières nominations devraient donner au Comité de politique monétaire (FOMC) un ton un peu plus accommodant que depuis janvier:
Le Conseil de la Fed est enfin presque au complet puisque le Sénat américain a confirmé, jeudi à 80 voix contre 19, la nomination de Jerome Powell à la présidence de la banque centrale américaine pour un second mandat de quatre ans. Le président sortant, dont ce nouveau mandat débute par une lutte contre l’inflation comme la Fed n’a pas eu à en mener depuis longtemps, était nommé à titre temporaire depuis le 4 février.