Les autorités chinoises auraient demandé à Anbang, le deuxième assureur-vie du pays, de céder ses actifs à l’international, selon des sources citées hier par Bloomberg. Anbang a réagi en déclarant dans un communiqué qu’il n’avait aucune intention de céder ses actifs à l’international et que ses activités fonctionnaient normalement. «L’entreprise a largement assez de liquidités et une solvabilité suffisante», a indiqué le conglomérat financier. Anbang, qui s'était fait connaître à l’international avec le rachat du palace new-yorkais Waldorf Astoria en 2015, a investi plus de 30 milliards de dollars dans l’achat d’actifs à l'étranger sous la houlette de son président Wu Xiaohui. Mais en juin, l’assureur a annoncé le retrait temporaire de ce dernier. Selon des sources proches, Wu Xiaohui a été arrêté, et Pékin a demandé aux banques de suspendre leurs opérations avec Anbang. Depuis, toutes les opérations à l’international de l’assureur, y compris les acquisitions en cours et le refinancement d’opérations déjà réalisées, ont été interrompues, et toutes les opérations au jour le jour doivent être communiquées au régulateur, selon une source citée hier par Reuters. Les prix élevés payés par Anbang pour ses acquisitions à l'étranger rendront difficile une cession rapide sans de lourdes pertes.