Grandes manœuvres. Malgré la frilosité des banques à financer les grands LBO (leveraged buy-out) par crainte de ne pas pouvoir syndiquer, les opérations d’envergure ont fait leur retour en novembre. Après A2mac1 au début du mois, repris par Providence Equity Partners pour 1,4 milliard d’euros, deux autres deals large caps ont été annoncés ces derniers jours. Le courtier en assurance April, qui avait été retiré de la cote par CVC contre 900 millions d’euros, va être racheté par l’américain KKR pour une valorisation de 2,5 milliards. Dans la foulée, Omers Private Equity a annoncé la cession de Trescal à un fonds d’infrastructures d’EQT pour 1,4 milliard. Dans les deux cas, ce sont des fonds de dette privée qui ont financé l’effet de levier. D’autres grandes transactions sont sur le marché, à l’image de la Saur, dont EQT souhaite céder environ 49 % et pour laquelle il veut atteindre une valeur d’entreprise comprise entre 3 et 4 milliards d’euros.
« C’est une nouvelle fois la preuve que la politique d’attractivité que nous menons sans relâche depuis 2017 paye. Nous attirons des acteurs d’envergure mondiale qui peuvent mettre leurs moyens financiers et humains au service de nos entreprises, et finalement de nos emplois et de notre prospérité. » Rien de moins. Une citation en forme de satisfecit de la part du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, au sein d’un communiqué dont s’est fendu Bercy pour saluer la décision de Temasek d’ouvrir un bureau à Paris. Le fonds d’investissement de Singapour est de fait un géant mondial avec près de 280 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Et 2,4 milliards d’investissements en France depuis 2014. L’ancrage à Paris « constituera un nouvel atout pour les entreprises françaises des secteurs technologiques et de la transition énergétique », plaide le ministère. Temasek, de son côté, ne met pourtant pas en avant distinctement la Ville lumière, indiquant que ce troisième bureau européen, avec Londres et Bruxelles, lui permettra de renforcer son réseau pour concrétiser des opportunités tant dans l’Union européenne que dans la zone Europe/Moyen-Orient/Afrique (Emea).
Un nouvel acteur indépendant du capital investissement voit le jour en France, Mircap Partners. Agréée en septembre par l’Autorité des marchés financiers, la société de gestion a été fondée par Michele Mezzaroba et François Pinel de Golleville, anciens du groupe Rothschild & Co. Mircap Partners a lancé un premier véhicule, Mircap Opportunities, un fonds de co-investissement dont la stratégie repose sur la sélection d’opérations de private equity aux côtés des meilleurs gérants européens et américains. Le fonds vise un déploiement du capital sur une période courte de l’ordre de 12 à 18 mois, via 5 à 8 participations minoritaires. Un premier closing de 50 millions d’euros est en passe d'être bouclé, pour un closing final attendu dans le courant du premier semestre 2023. «Nous avons l’ambition de lancer un véhicule similaire tous les 12 à 18 mois sur cette stratégie. Afin de préserver une approche personnalisée avec nos investisseurs, nous limiterons la taille de chacun de nos millésimes à environ 100 millions d’euros», indique François Pinel de Golleville dans un communiqué.
La société de gestion indépendante Entrepreneur Invest a lancé mardi pour la deuxième année d’affilée son offre dédiée à l’innovation avec le FCPI «Entrepreneurs & Innovation». Produit disponible jusqu’au 31 décembre 2022, ce fonds investit dans le non coté au travers d’augmentations de capital et d’investissements obligataires convertibles, dans des PME ou ETI innovantes françaises. En plus de proposer une réduction d’impôts de 24% du capital investi, il est l’unique fonds du marché français à bénéficier d’un mécanisme de garantie partielle du Fonds européen d’investissement (FEI) sur sa partie obligataire convertible.
Un nouvel acteur indépendant du capital investissement voit le jour en France, Mircap Partners. Agréée en septembre par l’Autorité des marchés financiers, la société de gestion a été fondée par Michele Mezzaroba et François Pinel de Golleville, anciens du groupe Rothschild & Co. Le premier avait auparavant créé Essling Capital, l'équipe de private equity de Massena Partners ayant pris son indépendance.
Eurazeo, à travers son équipe ‘Small-mid buyout’, a annoncé lundi la signature d’un accord d’exclusivité en vue d’investir au capital de NeoXam aux côtés de son fondateur, Serge Delpla, et de l’équipe dirigeante emmenée par son dirigeant Florent Fabre. Eurazeo deviendrait ainsi actionnaire majoritaire du groupe et investirait un montant de plus de 100 millions d’euros. Les partenaires entrés au capital du groupe en 2018, emmenés par Cathay Capital et Bpifrance, cèderaient à cette occasion leur participation. Créé en 2014 à la suite d’un détourage de la société Sungard, et du rachat successif de solutions complémentaires, NeoXam, qui compte aujourd’hui 550 employés, est spécialisé dans les logiciels destinés aux institutions financières.
La société d’investissement envisage de céder Constantia Flexibles dans le cadre d’un accord susceptible de valoriser l’entreprise autrichienne d’emballage environ deux milliards d’euros, révélait mercredi le média L’Informé. Un processus de vente formel pourrait être lancé au plus tôt au deuxième trimestre 2023. Basée à Vienne, Constantia Flexibles, qui emplois plus de 8.500 personnes, fabrique des emballages flexibles destinés au secteur pharmaceutique et à celui des biens de grande consommation.
Valérie Gombart, la co-fondatrice et directrice générale de Hi Inov - Dentressangle, une société de capital-innovation B2B, est la nouvelle invitée de Haute Fréquence, le podcast de L'Agefi.
La société d’investissement 3i Infrastructure a annoncé la syndication partielle de sa participation dans le spécialiste des services aéroportuaires TCR. Elle cédera environ 27% du capital de l’entreprise à 3i Zephyr, un véhicule de co-investissement géré par 3i Investments plc et financé par six investisseurs institutionnels. TCR est le leader mondial de solutions globales pour les équipements aéroportuaires au sol, présent dans plus de 160 aéroports avec plus de 30.000 équipements. En France, TCR compte plus de 100 employés répartis dans les principaux aéroports français. Présent au capital de l’entreprise depuis 2016, 3i Infrastrcture avait doublé en juin sa participation, de 48% à 96%, en reprenant les parts du gestionnaire d’actifs DWS. Cette syndication ramène sa participation à environ 69 %. Le produit de cession, 220 millions d’euros, a été établi conformément à la valorisation de la participation acquise auprès des fonds gérés par DWS le 31 octobre 2022.
La société d’investissement 3i Infrastructure a annoncé la syndication partielle de sa participation dans le spécialiste des services aéroportuaires TCR. Elle cédera environ 27% du capital de l’entreprise à 3i Zephyr, un véhicule de co-investissement géré par 3i Investments plc et financé par six investisseurs institutionnels.
Le fonds de pension néerlandais ABP a annoncé lundi la mise en place d’un consortium en vue de construire une ferme éolienne d’une puissance de 4 gigawatts (GW) en mer du Nord. Cette ferme, qui sera située à 60 km au large des Pays-Bas, devrait être mise en service en 2028 ou 2029. Le consortium répondra à un appel d’offres qui doit être lancé au quatrième trimestre 2023 par le gouvernement néerlandais. Ce dernier vise une capacité installée de 21 GW dans l’éolien offshore en mer du Nord à l’horizon 2030, contre une capacité de 2,4 GW déjà mise en service dans les eaux territoriales néerlandaises.
Le fonds de pension néerlandais ABP a annoncé lundi la mise en place d’un consortium en vue de construire une ferme éolienne d’une puissance de 4 gigawatts (GW) en mer du Nord. Cette ferme, qui sera située à 60 km au large des Pays-Bas, devrait être mise en service en 2028 ou 2029. Le consortium répondra à un appel d’offres qui doit être lancé au quatrième trimestre 2023 par le gouvernement néerlandais. Ce dernier vise une capacité installée de 21 GW dans l’éolien offshore en mer du Nord à l’horizon 2030, contre une capacité de 2,4 GW déjà mise en service dans les eaux territoriales néerlandaises.
Le spécialiste vendéen des compléments alimentaires rachète ce mercredi l’allemand Bears with Benefits. Première étape d’une stratégie de croissance externe plus ambitieuse.
La méconnaissance du non-coté freine l’ouverture des PME aux fonds d’investissement. Pourtant, les compétences extra-financières de ces actionnaires intéressent les dirigeants.
C’est le montant que vont débourser le fonds singapourien GIC et IK Partners pour racheter à Ardian le groupe Unither, un sous-traitant de l’industrie pharmaceutique spécialisé dans la production de produits liquides complexes à des fins médicales, comme révélé par le média L’Informé. C’est l’un des rares LBO (leveraged buy-out) d’envergure annoncés depuis plusieurs mois et la fermeture du marché du financement bancaire. Aucune information sur le mode de financement de l’opération n’a d’ailleurs été dévoilée. Unither avait été racheté par Ardian auprès d’Equistone en 2017 pour 675 millions d’euros. Il s’agit du cinquième LBO d’affilée pour l’entreprise.
... milliards d’euros, c’est le montant levé dans le capital-investissement en Europe sur les neuf premiers mois de l’année, selon PitchBook. L’année 2022 s’annonce dès lors comme la moins dynamique depuis dix ans (20,7 milliards d’euros levés en 2012). Après une année record en 2019 (110,5 milliards d’euros), les levées avaient atteint 90,5 et 92,4 milliards d’euros en 2020 et 2021.
Le 17 octobre, 12 fonds d’investissement se sont engagés à faire bouger les lignes en matière de diversité et d’inclusion. Pour les entreprises de leurs portefeuilles, mais d’abord pour eux-mêmes.
KKR a annoncé mardi une chute de 11% de son bénéfice net à 823,7 millions de dollars au troisième trimestre 2022, en raison d’une forte baisse de ses commissions de transactions due à la rareté des introductions en Bourse et au moindre dynamisme des opérations de refinancement de dette. En parallèle le relèvement des taux d’intérêt américains a fait grimper les coûts de financement et alimenté la volatilité des marchés boursiers. Son bénéfice distribuable après impôts a néanmoins atteint 93 cents par action, contre un consensus de 85 cents en moyenne, selon les données de Refinitiv. Au 30 septembre dernier, le total des actifs sous gestion du groupe américain de private equity s’élevait à 496 milliards de dollars.