Alors que le gouvernement vient de présenter le projet de loi Pacte qui vise notamment à mieux flécher l'épargne des Français vers l'économie réelle, la dernière édition de l’Argus des FCPE, publié par le spécialiste de l'épargne salariale Eres, analyse pour la première fois cette année les fonds d'épargne salariale investis en titres éligibles au Plan d’Epargne en Action destiné au financement des PME (PEA-PME) et ETI. Une offre qui s’est développée en épargne salariale depuis la loi Macron qui réduit le forfait social sur les abondements Perco à 16% sous contrainte d’un investissement minimum de 7% en actions éligibles au PEA-PME. Eres a ainsi comptabilisé 28 FCPE qui investissent dans des titres éligibles au PEA-PME représentant 466 millions d’euros à fin décembre 2017, soit 0,6% des encours des FCPE (hors actionnariat). Parmi ces 28 FCPE, 11 (soit 39,3%) sont investis à plus de 75% en actions éligibles au PEA-PME. Les FCPE investis à plus de 75% en titres PEA-PME surperforment les fonds investis en actions (hors internationales) en 2017. Leur performance moyenne s'élève à 21,03%, contre 11,75% pour les FCPE actions. L’Argus 2018 s’est également penché sur les FCPE investis en organismes de placement collectif immobilier (OPCI), une autre forme d’investissement dans l'économie réelle. On compte ainsi 8 FCPE avec des OPCI en portefeuille. Leurs encours représentent 2,2 milliards d’euros. La part moyenne (pondérée) réellement investie en OPCI est de 4,7%, ce qui représente 105 millions d’euros réellement investis en OPCI via l'épargne salariale. Les FCPE investis en OPCI ont été moins volatils et plus performants que les FCPE diversifiés ces dernières années. Plus généralement, Eres relève parmi les évolutions récentes que la répartition des encours d'épargne salariale est désormais proche de celle des OPC, avec notamment 34,5% d’actifs diversifiés dans les FCPE hors actionnariat contre 26% dans les OPC (hors FCPE, FCPR, SCPI), et 19% d’actions contre 26%. On observe d’ailleurs que les encours et la performance des FCPE monétaires continuent de baisser. La part des FCPE monétaires représente désormais 25% des encours, contre encore 40% il y a 5 ans. Sur un an, les encours ont baissé de 3 milliards d’euros et les versements de 500 millions d’euros. Ce qui n’est pas étonnant puisque la performance moyenne des FCPE monétaires continue de baisser pour s'établir en 2017 à -0,35%. Eres souligne aussi que les fonds d'épargne solidaire représentent 7,4 milliards d’euros en 2017, soit une hausse de 19% d’une année sur l’autre. La part des FCPE solidaires représente ainsi 9,1% des FCPE classiques. Dans ce segment des FCPE solidaires, l’investissement solidaire proprement dit représente 6,4% de l’allocation. Une poche certes modeste mais qui a augmenté de 75 millions d’euros sur un an pour s'établir à 475 millions d’euros. EJ.
Avec la loi Pacte, nous allons faire tomber des verrous qui avaient tendance à gripper l’économie française. Mais ce texte est bien plus large que cela, il va redéfinir ce qu’est l’entreprise française au XXIe siècle : nous allons rendre les entreprises plus compétitives, leur permettre de se créer, de grandir et de rebondir plus facilement. Nous allons également repenser la relation de l’entreprise avec l’ensemble de ses parties prenantes, à l’instar de ses salariés, de ses clients, de ses fournisseurs, sans oublier la planète. De fait, les entreprises jouent un rôle dans la protection de l’environnement : il faut qu’elles l’intègrent également. L’Assemblée nationale vient de créer une commission spéciale qui sera consacrée au projet de loi Pacte. Mon rôle, en tant que rapporteur général du projet de loi, sera d’organiser et de coordonner le travail de l’Assemblée face au gouvernement. Je vais avoir le plaisir de travailler avec Olivia Grégoire, députée LREM, membre de la commission des finances. Dans cette commission, il y aura une présence assez importante de la commission des affaires économiques, mais aussi des représentants de la commission des finances, des lois et des affaires sociales. Nous allons organiser un travail préparatoire tout au long de l’été et la commission spéciale siégera en septembre pour examiner la loi, l’amender et ensuite nous irons en hémicycle au mois d’octobre.
Les assemblées générales de la Mutualité Fonction Publique (MFP) et de l’Union de Groupe Mutualiste (UGM) «Pôle Fonctions Publiques» d’AG2R La Mondiale ont approuvé respectivement les 7 juin et 4 juillet derniers l’adhésion du Pôle Fonctions Publiques à la MFP. Cette adhésion sera effective au 1er janvier 2019, après l’approbation du comité d’agrément de la Mutualité Fonction Publique qui devrait se prononcer à la rentrée. «En s’ouvrant aux organismes appartenant à un groupe de protection sociale, la MFP porte l’ambition de conforter son champ d’audience et d’influence en vue de défendre la protection sociale complémentaire des agents publics, souligne Serge Brichet, président de la Mutualité Fonction Publique. L‘accueil du Pôle Fonctions Publiques d’AG2R La Mondiale en est une première illustration, symbolique de la volonté de la MFP d'élargir son périmètre mutualiste à celui du non lucratif». La Mutualité Fonction Publique - présidée par Serge Brichet - regroupe aujourd’hui 19 mutuelles ou unions de mutuelles professionnelles relevant des Livres II et III du Code de la Mutualité, issues des trois fonctions publiques. AB.
Lorenzo de la Rochefoucauld vient d’être nommé délégué général de l’Afer. En plus de son action auprès du président, ses missions sont étendues à la communication, le digital, les relations avec les pouvoirs publics ainsi que la gestion des partenariats, en particulier Aviva et le GIE Afer.
Le groupe Crédit Mutuel CM11 et le Crédit Mutuel Nord Europe (CMNE) ont finalisé ce 1er juillet les opérations de fusion-absorption de Nord Europe Assurance (NEA) et de ses filiales par le groupe des Assurances du Crédit Mutuel (GACM).
Dans l’optique du Brexit, le CBOE a annoncé mardi son intention d'établir une plate-forme de trading à Amsterdam, «pour continuer à servir ses clients en Europe à partir d’avril 2019». La Bourse de Chicago, qui a repris Bats Europe, a déposé une demande auprès de l’AFM, l’autorité néerlandaise des marchés financiers.
Entretien croisé entre Thierry Vallière, directeur des activités de dette privée chez Amundi, et Nazya Saïd, responsable Gestion des valeurs mobilières chez Groupama Rhône-Alpes Auvergne.
Composé de 30% d'actifs risqués et 70% d'actifs sécurisés, le portefeuille de la Mutuelle d'Assurance des Armées est géré en bon père de famille. Pascale Seni-Lapp, directrice générale de l'institution, nous présente dans le cadre de sa participation aux Couronnes Instit Invest 2018 le schéma de gouvernance de la mutuelle et les impacts de Solvabilité 2 en la matière. La responsable nous dévoile également les récents arbitrages menés.
Interrogée sur ce qui pourrait déclencher une nouvelle crise financière, Janet L. Yellen, l’ancienne présidente de la Fed, a indiqué lors de l’Amundi World Investment Forum que différents chocs pouvaient survenir, mais elle a cité en premier lieu « la politique commerciale ». Dans une interview réalisée par Amundi en marge de la conférence, celle qui a en début d’année cédé sa place à Jerome Powell précise qu’elle ne soutient pas la politique commerciale de Donald Trump. Elle pense qu’elle sera préjudiciable à l’économie américaine et mondiale.Janet Yellen estime toutefois que « nous sommes mieux armés aujourd’hui si une nouvelle crise survenait ». Pour elle, « notre système bancaire est plus sûr, les fonds propres plus importants et nous avons plus de liquidité ». De plus, le système financier est moins endetté.Concernant l’économie, l’ancienne responsable de la Fed s’est dit « surprise qu’il n’y ait pas une pression plus forte sur les salaires et l’inflation compte-tenues des tensions sur le marché de l’emploi ». Selon elle, il est « possible que la productivité augmente comme dans la seconde moitié des années 90 », mais elle ne « parierai pas dessus ». Par ailleurs, elle a indiqué qu’il « existe un consensus parmi les analystes, les économistes et les recherches également, qui suggère que le nouvel équilibre pour les taux d’intérêt court terme sera autour de 1 % plutôt que 2 ou 2,5 % ».Enfin, Janet Yellen a reconnu que « l’indépendance de la Fed a souvent été menacée dans le passé, même si cela ne s’est pas concrétisé ». Et d’ajouter : « cela reste une préoccupation pour les acteurs sur les marchés ».
La société Hexagone Finance a récemment célébré son cinquième anniversaire. Isabelle Renault, associée fondatrice de la société, présente à NewsManagers les différentes facettes de ses activités tournées vers les investisseurs institutionnels qui représentent 100% de ses encours. Elle revient sur la création il y a deux ans d'une filiale spécialisée, Hexagone Conseil, et évoque ses projets de développement
The Hexagone Finance company has recently celebrated its fifth anniversary. Isabelle Renault, founding partner at the firm, presents the various facets of its activities serving institutional investors, who represent three quarters of its assets, to NewsManagers. She discusses the creation of a specialist affiliate two years ago, Hexagnone Conseil, and mentions development projects.
Eurazeo a annoncé ce lundi être entré en discussions exclusives avec les groupes Chevrillon et IDI pour l’acquisition de la compagnie d’assurance Albingia aux côtés de la Financière de Blacailloux contrôlée par Bruno Chamoin (président-directeur général d’Albingia) et des équipes de management représentées par la Financière de l’Elbe. L’opération s'élèverait à plus de 500 millions d’euros, indiquait il y a quelques jours le quotidien Les Echos. Selon Capital Finance, les actionnaires de la compagnie d’assurances détenant Financière Miro, la holding de la compagnie d’assurance, avaient confié un processus d’enchères à BNP Paribas. Ce dernier aurait suscité l’intérêt de plusieurs acteurs de private equity comme Eurazeo AnaCap et Wendel, mais aussi d’assureurs tels qu’Aviva, Helvetia ou Allianz. Fondée en 1901 en Allemagne et présente en France depuis 1962, Albingia est aujourd’hui l’unique acteur indépendant dans l’assurance des entreprises sur le marché français. Elle a collecté plus de 220M€ de primes en 2017 avec un ratio combiné net inférieur à 85% et affiche un bilan de près d’un milliard d’euros. Opérant sur l’intégralité du territoire français, Albingia distribue exclusivement ses produits via un réseau de courtiers partenaires. AB
Béatrix Blin de Saint Angel est nommée directrice des affaires fiscales de Generali France. Elle est rattachée à Cristiano Borean, membre du comité exécutif, en charge des finances. Elle succède à ce poste à Fabienne Schmidt. Elle était précédemment responsable de la fiscalité corporate chez BNP Paribas. Béatrix Blin de Saint Angel commence sa carrière professionnelle en 1989 en tant que juriste à la BNP. Dès 1990, elle occupe des fonctions de fiscaliste, d’abord chez Barclays Bank puis, en 1992, chez Paribas. En 2000, au sein de BNP Paribas, elle intègre l’équipe fiscale en charge du Corporate & Investment Banking. En 2008, elle rejoint l’équipe « Fiscalité Corporate » où elle devient Adjointe puis Responsable d’équipe depuis 2012. Parallèlement, depuis 2012, Beatrix Blin de Saint Angel est Co-présidente de la CFGE (Coopération Fiscale des Grandes Entreprises). Agée de 52 ans, Béatrix Blin de Saint Angel est titulaire d’un DESS de fiscalité de l’entreprise de l’Université Paris Dauphine.
Selon Reuters, Generali devrait entrer sous peu en négociations exclusives avec l’assureur Viridium pour la vente de son portefeuille d’assurance vie allemand de 40 milliards d’euros. Aucune décision n’a été prise et les négociations pourraient ne pas aboutir. Generali, le troisième assureur européen, et Viridium se sont abstenu de tout commentaire. Le premier assureur italien doit vendre Generali Leben pour une somme comprise entre 900 millions et un milliard d’euros, avaient déclaré précédemment des sources proches du dossier. Generali Leben a été mis en vente l’an dernier mais la Bafin, l’organisme de tutelle du secteur financier allemand, a retardé l’opération afin d’être certain que les assurés soient bien traités. La Bafin n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat. Viridium est contrôlé à hauteur de 80% par le fonds de capital investissement Cinven, le réassureur Hannover Re détenant le reste. Il gère 15 milliards d’euros d’actifs après l’acquisition de trois portefeuilles auprès d’Heidelberger Leben, Skandia et Entis. Cette cession entre dans une réorganisation d’ampleur de Generali en Allemagne qui a vu entre autres le conseiller financier allemand DVAG, dont l’assureur italien détient 40% du capital, vendre ses produits en exclusivité. Generali veut conserver une petite participation minoritaire dans sa filiale d’assurance-vie allemande et signer un accord de partenariat avec l’acheteur, a précisé une source proche du dossier.
La société de capital-investissement TowerBrook Capital Partners (TowerBrook) a annoncé, ce 25 juin, avoir levé un montant total de 5,3 milliards de dollars dans le cadre du « closing » final de son fonds TowerBrook V et de sa plateforme d’investissements structurés TowerBrook Structured Opportunities II. Ces deux véhicules ont dépassé leurs objectifs initiaux, indique la société. De fait, le fonds TowerBrook V a levé 4,25 milliards de dollars tandis que le véhicule TowerBrook Structured Opportunities II a attiré 1,05 milliard de dollars. « Ce closing intervient moins de 5 mois après le lancement des levées de fonds en janvier 2018 », note TowerBrook dans un communiqué.La société de capital-investissement a pu compter sur le soutien d’investisseurs existants mais également de nouveaux participants, incluant des fonds de pension publics, des fonds souverains, des institutions financières, des fonds de dotations et des family offices provenant des Etats-Unis, d’Europe et d’Asie.
France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance, ex-AFIC) et EY présentent aujourd’hui la 24ème édition, à fin 2017, de leur étude annuelle sur la performance nette des acteurs français du capital-investissement.
Dans son deuxième rapport ISR publié ce mercredi 27 juin, le groupe Macif revient sur sa politique d'investissement responsable et ses objectifs en la matière pour l'année à venir.
Dans un contexte de rapprochement avec Malakoff Médéric, Humanis souhaite étoffer les équipes de sa filiale Humanis Gestion d'Actifs, qui gère environ un tiers des encours de retraite et assurantiels du groupe.
Soucieuse de coller à ses valeurs mutualistes, La Mutuelle Générale accorde depuis de nombreuses années une large importance à l'économie réelle, et investit en capital-investissement depuis 2005 avec l'aide de six sociétés de gestion. Arnaud Lherbière, directeur technique de l'institution, nous explique dans le cadre de sa participation aux Couronnes Instit Invest 2018 quelles sont les initiatives menées par la mutuelle pour contribuer au financement des entreprises.
La mise en place de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en remplacement de l’impôt sur la fortune (ISF) représente une perte de la collecte de dons aux associations et fondations d’au moins 50% a estimé Pierre Siquier, le président de la fondation France Générosités, lundi 25 juin sur franceinfo. Cela pourrait représenter entre 130 et 150 millions d’euros en moins pour 273 millions d’euros de dons récoltés en 2017. D’abord parce que le nombre de personnes assujetties à l’impôt sur la fortune immobilière est de l’ordre de 150 000 à 180 000 contre 350 000 contribuables de l’ISF. En outre, «l’ISF donnait lieu à une déclaration spécifique et quand on faisait son chèque, on déduisait immédiatement son don, ou 75% de son don de son montant, donc c'était psychologiquement peut-être plus vite perçu et peut-être plus immédiatement réalisable», explique Pierre Siquier. Ce dernier estime aussi que la mise en place du prélèvement de l’impôt à la source «risque de perturber profondément le comportement de nos donateurs, parce qu’ils vont avoir visuellement un pouvoir d’achat diminué». Or les dons collectés grâce à l’impôt sur le revenu représentent 2,6 milliards d’euros. Début juin, avant la date limite de déclaration de l’IFI, la Fondation de l’Armée du Salut, habilitée à collecter l’IFI, alertait sur la baisse de 25% des dons enregistrée en avril et mai 2018 par rapport aux mois d’avril et mai 2017. Par ailleurs, selon une étude menée par le Cerphi/IFOP, plus d’un quart des anciens donateurs ISF qui ne seront pas soumis à l’IFI déclarent avoir l’intention de se rattraper par des dons sur l’IR. Les trois-quarts restants disent se déterminer en cours, voire en fin d’année 2018. TV
Generali a signé un accord avec l’indien Future Group pour augmenter sa participation dans ses entreprises d’assurance en Inde de 25,5% à 49%, soulignant ainsi son engagement à accroître sa présence sur le marché local de l’assurance. Generali opère actuellement sur le marché indien par le biais de deux joint-ventures, Future Generali India Life Insurance Company Limited et Future Generali India Insurance Company Limited (activités non-vie). Avec cette opération, Generali investira environ 120 millions d’euros dans le partenariat et intensifiera l’utilisation du vaste réseau de distribution de Future Group, qui dispose d’une plate-forme unique pour les clients, afin d’offrir des solutions d’assurance sur l’ensemble du marché indien avec un accent sur le numérique. Le partenariat de longue date avec Future Group génère actuellement un chiffre d’affaires brut de 375 millions d’euros, en croissance constante d’année en année. AOF
Après le Fédération Française de l’Assurance, plusieurs grands patrons du monde de l’assurance ont déclaré leur soutien à la candidature de Geoffroy Roux de Bézieux à la présidence du Medef contre celle du deuxième candidat Alexandre Saubot. Ils se sont exprimés dans une tribune rassemblant 300 dirigeants d’entreprises dans le journal La Tribune. On retrouve le PDG de Generali France, Jean-Laurent Granier, le PDG du groupe Covéa, Thierry Derez, le PDG d’Aon France, Robert Leblanc, le directeur général de Natixis Assurances, Jean-François Lequoy, le président du directoire de SIACI Saint Honoré, Pierre Donnersberg, le directeur général du courtier SPVie, Cédric Pironneau, le directeur général adjoint d’April Group, Bruno Vialard, du membre du comité de direction générale de Natixis en charge de l’assurance, Jean-François Lequoy, du fondateur de l’assurtech Fluo, Jehan de Castet ainsi que de l’agent général lyonnais Axa Olivier Picard. Geoffroy Roux de Bézieux est soutenu également par la Fédération Française de l’Assurance qui l’a choisi à l’unanimité le 5 mai dernier alors que la Fédération bancaire française (FBF) soutient Alexandre Saubot. TV
AG2R La Mondiale veut mettre les bouchées doubles en matière d’investissement dans le capital-investissement et la dette privée. « Nous commençons à avoir une certaine expérience, avec une approche disciplinée et sécurisée, a noté David Simon, membre du comité exécutif en charge des finances, des investissements et des risques, lors d’une rencontre avec la presse. Nous allons continuer et nous avons vocation à ouvrir de nouveaux dossiers d’investissement. » Actuellement, ces deux classes d’actifs réunies représentent 3% de l’actif général du groupe de protection sociale. « Nous pourrions augmenter ses investissements, notamment en dette privée, pour atteindre 5% de l’actif général mais uniquement à contexte réglementaire équivalent », a précisé Jean-Louis Charles, directeur des investissements et du financement.L’enjeu est loin d’être neutre. Plusieurs évolutions réglementaires en cours pourraient en effet réduire la capacité d’investissement du groupe paritaire dans ces classes d’actifs. David Simon a en effet pointé du doigt une disposition du projet de loi PACTE qui obligerait les assureurs et les groupes de protection sociale à cantonner les actifs de la retraite. Cette mesure « irait à l’encontre de la mutualisation des actifs retraite et actifs épargne, c’est-à-dire des risques longs et des risques courts », a ainsi regretté David Simon. Pire, cette segmentation « pourrait réduire notre capacité à investir dans des classes d’actifs comme le capital-investissement et les dettes privées », a-t-il jugé. A cette contrainte s’ajoute la volonté du régulateur européen, dans le cadre de la directive Solvabilité 2, « de renforcer le choc de taux d’intérêt », a indiqué David Simon. « Ce renforcement du choc de taux va dégrader le ratio de solvabilité des assureurs d’environ 20 points, ce qui va impacter nos choix d’investissement », a-t-il souligné.AG2R La Mondiale est pourtant fortement engagé tant dans le capital-investissement que dans les dettes privées. Ainsi, à fin mars 2018, « nous avons 2 milliards d’euros d’investissement dans ces classes d’actifs, soit environ 3% de notre actif général », a observé Jean-Louis Charles. Dans le détail, le groupe totalise 570 millions d’euros d’engagements en « private equiy », soit 1% de son actif général. Présent depuis plus de 20 ans sur cette classe d’actifs, le groupe y alloue chaque année une enveloppe de 100 millions d’euros depuis 2014. « Nous privilégions l’investissement dans des fonds et des fonds de fonds, a précisé Cyrille Roustang, responsable du private equity. A l’inverse, le co-investissement n’est pas une stratégie que nous avons retenue. » Dans cette classe d’actifs, AG2R La Mondiale vise un taux de rendement net de frais compris entre 8% et 10% par an, contre 7% pour le CAC40 dividendes inclus. « Nous étudions une soixantaine de propositions par an et nous ciblons surtout des fonds français, voire européens, a indiqué Cyrille Roustang. Nous réalisons une dizaine d’investissements par an, soit un taux de sélectivité moyen de 25%. » La dette privée, pour sa part, occupe une place plus importante en volume, même si l’activité n’a été lancée qu’en 2012. Ainsi, à fin mars 2018, AG2R La Mondiale comptabilisait 840 millions d’euros d’investissement en direct dans la dette privée et 650 millions d’euros d’engagements dans des fonds de dettes, soit au total 2% de son actif général. Ces investissements en dette privée génèrent des taux de rendement moyen à l’achat compris entre 3,4% (dettes en direct) et 3,6% (fonds de dettes). « Nous avons d’abord appris en investissant, dans un premier temps, dans des fonds de dettes, avant de monter en compétence pour construire la documentation, a expliqué Clément Simard, directeur de la gestion assurantielle taux. Petit à petit, nous avons été sollicités pour des investissements en direct. » Le groupe paritaire intervient également dans des fonds dédiés où il joue un vrai rôle de sponsor, avec droit de veto, à l’instar du fonds « Prêts d’Avenir » avec Bpifrance (160 millions d’euros d’engagements pour AG2R) ou du fonds « Eiffel Croissance Directe » avec Eiffel Investment Group (100 millions d’euros d’engagements). Aujourd’hui, le groupe est investi dans 31 fonds de dettes pour un total de 650 millions d’euros. « Seulement 384 millions d’euros ont été décaissés, a toutefois reconnu Clément Simard. Le sourcing est parfois décevant et constitue une source d’insatisfaction par rapport à ce que nous pouvons faire en direct. »
Acofi Gestion et Reden Solar ont annoncé ce matin la conclusion d’une seconde opération de financement réalisée en commun, via le Fonds de prêts obligataires Predirec EnR 2030. Ce financement d’une durée de 15 ans pour un montant de 30 millions d’euros a été apporté à un portefeuille de 178 centrales photovoltaïques en exploitation. Ces centrales photovoltaïques, situées en France, représentent une puissance cumulée d’environ 139 MWc. La production annuelle du portefeuille de 174 GWh correspond à la consommation électrique de 37 000 foyers français et 109 000 tonnes de CO2 économisées.Ces projets ont été développés par Reden Solar, l’un des principaux acteurs français du photovoltaïque, qui intervient à la fois comme concepteur, constructeur, mainteneur et fabricant de modules. Reden Solar a remporté 58 MWc lors des derniers appels d’offres CRE4. Grâce à cette nouvelle opération, Reden se donne les moyens d’accélérer son développement sur les marchés français et européens.« Cette opération complexe a été menée à son terme grâce une parfaite collaboration entre les équipes de Reden et d’Acofi Gestion. La flexibilité de notre véhicule d’investissement, nous a permis de nous adapter aux besoins de Reden afin de leur proposer une nouvelle solution de financement à long terme correspondant à leur stratégie de développement. Nous sommes fiers d’avoir fait partie de cette opération qui sera l’une des plus importantes sur le marché français cette année et d’avoir renforcé nos liens historiques avec le groupe Reden Solar » explique Philippe Garrel, gérant du fonds Predirec EnR 2030, cité dans un communiqué. Labéllisé Transition Energétique et Ecologique pour le Climat (TEEC), ce fonds met en place des financements d’une maturité de 15 ans maximum, sécurisés par des centrales d’énergie renouvelable bénéficiant de contrats d’achat d’énergie à long terme. Il dispose d’une capacité d’investissement totale de 165 millions d’euros de capacité d’investissement et vise 200 millions d’euros d’engagements.
En tant qu'investisseur institutionnel, vous souhaitez participer à ce prix dédié à la recherche académique mis en place dans le cadre des Couronnes Instit Invest en partenariat avec l'Af2i : pour ce faire, décrivez une initiative récente de collaboration avec un chercheur ou une école / université, et envoyez votre dossier avant le 6 juillet.
Les investissements dans le private equity et la dette privée de PME et ETI sont désormais bien installés dans la stratégie d’AG2R La Mondiale. A l’occasion d’une conférence, le groupe de protection sociale et patrimoniale a indiqué qu’il pourrait, à contexte réglementaire égal, porter la part de ces deux classes d’actifs à 5% de ses investissements, contre 3% aujourd’hui. Cette diversification pourrait néanmoins être entravée par des évolutions défavorables du côté de la réglementation Solvabilité 2 ou de la future loi française Pacte, qui prévoit un cantonnement des actifs retraite défavorable à la mutualisation des risques. A fin mars, AG2R La Mondiale comptabilisait 570 millions d’euros d’engagements dans le private equity, soit 1% de l’actif général. Côté dette privée, le groupe comptait 840 millions d’euros d’investissement en direct dans la dette privée, ainsi que 650 millions d’engagements dans des fonds de dette, soit au total 2% de l’actif général. Conçu comme une diversification de la poche actions, l’investissement en private equity a été lancé il y a plus de vingt ans, et le groupe paritaire consacre désormais 100 millions d’euros d’engagements chaque année. Le positionnement sur la dette privée est plus récent. Il a débuté en 2012, en réaction à la contraction du crédit après la crise de 2011. La question des frais de gestion est primordiale «Sous Solvabilité 2, le private equity est loin d’être la classe d’actifs la mieux traitée, avec une pondération de 49%, mais la prime de risque justifie ce coût en capital supplémentaire», constate Jean-Louis Charles, directeur des investissements et du financement. AG2R attend en effet un rendement net de frais de 8-10%, contre 7% pour le CAC 40, dividendes réinvestis. Les investissements en dette privée génèrent quant à eux un taux moyen de 3,4% sur des maturités moyennes de cinq ans. Pour le groupe, la question des frais de gestion demeure primordiale. «Nous avons arrêté les fonds de fonds, sauf sur la stratégie secondaire, car cela impliquait des frais et un carried doublés», explique Cyrille Roustang, responsable du private equity. Côté dette privée, le groupe a développé au fil du temps un mode d’investissement «hybride», via des fonds dédiés (Bpifrance, Eiffel), en parallèle de la montée en puissance du prêt direct. «Nous avons appris en investissant dans un premier temps dans des fonds de dette, avant de développer les compétences nécessaires pour construire la documentation», indique Clément Simard, directeur de la gestion assurantielle taux. Julien Bauvieux (Agefi)
Après les orages de grêle et les pluies violentes qui se sont abattus sur une grande partie de la France du 25 mai au 14 juin 2018, les assureurs ont enregistré 214.000 déclarations de sinistres, pour un coût estimé de 430 millions d’euros. Ces intempéries se sont caractérisées par leur durée, leur étendue géographique et la diversité des dégâts qu’elles ont occasionnés. Ces sinistres ont été causés par la grêle et la pluie aux habitations, aux véhicules et aux biens professionnels. Les dommages sont de nature très variée : inondations, coulées de boue, dommages électriques, impacts sur les carrosseries, pertes d’exploitation, etc. « Cet épisode climatique de forte intensité fait suite à un début d’année marqué par les tempêtes et les inondations. Les assureurs sont pleinement mobilisés dans les territoires pour évaluer les dégâts et accompagner leurs assurés dans la reprise de leur activité professionnelle comme dans la remise en état de leurs biens personnels. La profession travaille actuellement avec le gouvernement à une modernisation du régime des catastrophes naturelles qui permettra de développer la culture de la prévention, de généraliser la prise en charge des frais de relogement, de simplifier le mode de fonctionnement des franchises pour les particuliers et de les plafonner pour les professionnels. Ces propositions devraient être finalisées d’ici la fin de l’année », indique Bernard Spitz, président de la FFA. Les assureurs rappellent que ces sinistres sont couverts par les contrats d’assurance de dommages (multirisque habitation, multirisque professionnelle) et par la garantie dommages tous accidents du contrat d’assurance auto. Tous les contrats d’assurance de biens (habitation, entreprise, etc.) comportent une garantie catastrophes naturelles qui entrera en application pour les assurés des communes ayant fait l’objet d’un arrêté. Les agriculteurs ont aussi été particulièrement touchés par les aléas climatiques et plus spécifiquement par les orages de grêle qui ont détruit plusieurs milliers d’hectares de vignes. Les pluies torrentielles ont généré un excès d’eau dans les parcelles, affectant principalement les grandes cultures (colza, blé, orge). Ces dommages agricoles sont couverts par deux types de contrats : les contrats multirisque climatique sur récolte (MRC) et les contrats grêle.
Carole Hazé devient la nouvelle présidente de Solimut Mutuelle de France après en avoir été la secrétaire générale. Elle succède à Serge Jacquet. Diplômée d’un DEA en sciences politiques, Carole Hazé, 45 ans, est une femme engagée qui a découvert le mouvement mutualiste durant ses études, lorsqu’elle militait au sein du syndicat étudiant UNEF-ID (Union Nationale des Etudiants de France), entre autres pour une protection sociale et solidaire et l’accès aux soins pour tous. Après ses études, Carole Hazé commence sa carrière comme responsable du développement dans la Mutualité étudiante. Ensuite, c’est au sein de l’Union des Mutuelles d’Ile-de-France (UMIF) qu’elle poursuit sa carrière, en charge à la fois des missions fédératives de la région et gestionnaire des activités sanitaires (livre III). En 2002, elle devient présidente de cette union. La même année, elle est nommée responsable du pôle jeunesse de la Fédération des mutuelles de France (FMF) et prend en charge le pôle prévention et santé travail de la fédération. Elle devient ensuite responsable du pôle de coordination politique de la FMF et obtient un mandat d’élue à l’union régionale de la Mutualité Française Ile-de-France. Carole Hazé est élue secrétaire générale de Solimut Mutuelle de France en décembre 2016. La même année elle devient administratrice au sein de la FMF. A ses côtés, les membres du nouveau bureau dont : 1 er vice-président : Jean-Paul Panzani Vice-président : Eric Capdeville Secrétaire général : Jacques Ribeyre Secrétaire général adjoint : Marc Becker Trésorier : Marie-Christine Guiseppi Trésorier adjoint : Josiane Escoffier
Entretien croisé entre Jérémie Garrot, directeur général adjoint de L’Auxiliaire et Erick Muller, directeur de la stratégie et des produits pour Muzinich & Co, à propos des obligations d’entreprises. Entretien réalisé à l'occasion des Club Dates Invest de Lyon le 24 mai dernier.