La première banque allemande Deutsche Bank a annoncé lundi l'émission d’une obligation destinée à lui rapporter près d’un milliard d’euros, selon l’AFP, de manière à gonfler son matelas de fonds propres. L'émission de cette obligation entrant en catégorie «Tier 2» du capital, qui désigne les fonds propres complémentaires, n’est pas quantifiée dans le communiqué qui l’annonce, la banque dit viser «un volume de référence». Deutsche Bank a affirmé fin avril s’attendre à une année 2020 à nouveau difficile après cinq années de pertes d’affilée. La banque a dû abandonner son objectif de pouvoir afficher à tout moment un ratio de fonds propres prudentiels (CET1) d’au moins 12,5%.
BNP Paribas a annoncé lundi qu’elle élargissait à l’ensemble des pays membres de l’OCDE son objectif de rompre d’ici 2030 toute relation avec des clients utilisant du charbon pour produire de l'électricité. «BNP Paribas n’acceptera plus aucun nouveau client dont la part de chiffre d’affaires liée au charbon est supérieure à 25%», indique la banque. Elle précise que la mise en oeuvre de cette politique conduira rapidement à une réduction de moitié environ du nombre de ses entreprises clientes recourant au charbon pour une part de leur production en électricité.
La banque néerlandaise ING a publié vendredi un bénéfice net en baisse de 40,1% pour le premier trimestre de l’année, à 670 millions d’euros, des résultats reflétant la «volatilité des marchés» due à la pandémie. Le chiffre d’affaires s’est établi à 4,51 milliards d’euros, en légère baisse de 1,4% en glissement annuel, a indiqué le groupe dans un communiqué. Cette baisse est toutefois en-deçà de celle prévue par les analystes, qui tablaient sur un bénéfice net de 411 millions d’euros pour la période. Suivant la recommandation de la Banque centrale européenne (BCE), ING a annoncé fin mars suspendre le paiement de dividendes jusqu’au 1er octobre au moins. La banque emploie environ 53.000 personnes dans plus de 40 pays.
Les établissements financiers français avaient assuré dès le début de la crise qu’ils ne solliciteraient pas d’aides de l’Etat. La bascule des arrêts-maladie pour garde d’enfants en chômage partiel, depuis le 1er mai, n’a pas remis en cause cet engagement, selon Les Echos. Considérées comme des opérateurs d’importance vitale, les banques ne sont pas censées recourir au chômage partiel. La publication des résultats trimestriels a été l’occasion pour elles de réaffirmer cette position, tels le Groupe BPCE et Société Générale, ainsi que la Fédération bancaire française (FBF).
Le bénéfice net d’Intesa Sanpaolo a augmenté de 9,6% au premier trimestre. La banque italienne a dégagé un bénéfice net de 1,15 milliard d’euros sur la période, contre 1,05 milliard d’euros un an plus tôt. Le produit net bancaire a augmenté de 12%, à 4,88 milliards d’euros contre 4,37 milliards d’euros au premier trimestre de 2019. La banque a enregistré environ 300 millions d’euros de provisions en lien avec la pandémie. Le consensus FactSet tablait sur un bénéfice net de 811 millions d’euros et sur un produit net bancaire de 4,19 milliards d’euros. Intesa Sanpaolo prévoit un bénéfice net d’au moins 3 milliards d’euros en 2020 et de 3,5 milliards d’euros en 2021.
Royal Bank of Scotland a dépassé les prévisions au premier trimestre grâce à des revenus corrects et des coûts d’exploitation plus faibles que prévu, indique Goodbody. Le bénéfice d’exploitation avant impôts de la banque britannique a diminué quasiment de moitié, la pandémie de coronavirus ayant provoqué une forte augmentation des dépréciations. RBS reste sur la bonne voie concernant un certain nombre d’initiatives annoncées lors de la publication de ses résultats de 2019, ajoute la société de courtage irlandaise. Le titre clôturait vendredi en hausse de 2,46%, à 1,13 livre sterling.
Valeur refuge. La banque privée Meeschaert a rouvert le bal de ses prétendants, dont l’organisation a, selon LCD S&P et L’Agefi, été confiée par mandat de cession à Transaction & Cie. En 2016, la procédure menée par Edmond de Rothschild Corporate Finance n’avait pas abouti, faute de consensus sur l’acquéreur et d’offre atteignant la valorisation escomptée, voisine de 150 millions d’euros. Cette fois, selon un proche de la société, « des ‘family offices’, d’importants CGP soutenus par des fonds, des banques européennes et non européennes tournent autour de l’actif qui n’a aucune réelle exposition au Covid-19 ». Meeschaert afficherait un résultat brut d’exploitation de 7 à 8 millions pour un encours géré et supervisé supérieur à 6 milliards.
Le groupe Société générale SA a annoncé mercredi soir dans un communiqué qu’il publierait ses résultats du premier trimestre jeudi matin avant l’ouverture des marchés, soit six jours avant la date initialement prévue du 6 mai. Il n’a pas fourni d’explication sur ce nouveau calendrier.
HSBC, Santander et UBS portent à plus de 6 milliards d'euros les provisions passées en Europe pour faire face à la remontée des défaillances des emprunteurs.
Bank of Nova Scotia (Scotiabank) a indiqué à ses salariés mardi qu’elle allait fermer en 2021 son activité dédiée aux métaux, fermant le rideau sur un des noms les plus vénérables dans le trading de métaux précieux, selon Reuters, qui cite deux sources proches. Scotiabank était depuis des années la plus grande banque au monde dans l’industrie des métaux précieux physiques, depuis sa création en 1984 par le gérant londonien d’or Mocatta Bullion, qui l’a revendue en 1997. Alors qu’elle comptait auparavant une centaine de bureaux de Londres à New York et en Inde, la banque a réduit ses activités en 2018 après une revue stratégique et une tentative infructueuse de trouver un acquéreur. Elle reste une des cinq banques qui régit le commerce de l’or.
UBS a annoncé mardi une hausse de 40% de son bénéfice net au premier trimestre, à 1,595 milliard de dollars (1,474 milliard d’euros), légèrement au-delà de sa prévision initiale à 1,5 milliard de dollars.
Lors d'une première tentative de cession en 2016, ses actionnaires en attendaient une valorisation avoisinant 150 millions d’euros, mais aucune des offres n’avait atteint ce niveau.
La fondation Ethos, une organisation actionnariale en Suisse qui représente des fonds de pension, a appelé les actionnaires à voter contre la réélection du président du conseil d’administration de Credit Suisse, Urs Rohner, après le scandale d’espionnage d’anciens employés. L’organisation actionnariale, qui publiait mardi ses consignes de vote en amont de l’assemblée générale annuelle, recommande également de s’opposer aux rémunérations variables de l'équipe dirigeante, jugeant le bonus de l’ancien patron «excessif». En septembre, la banque avait été éclaboussée par des révélations dans les médias suisses dévoilant qu’Iqbal Khan avait été pisté par une société de détectives privés après l’annonce de son départ pour rejoindre la banque concurrente UBS.
Emirates NDB, la plus grande banque émiratie basée à Dubaï, a publié lundi un bénéfice net en baisse de 24% au premier trimestre 2020, après avoir inscrit de lourdes provisions pour faire face aux éventuels défauts de ses clients, durement touchés par la crise du coronavirus. Le bénéfice net de janvier à mars s'élève à 2,1 milliards de dirhams (526 millions d’euros), contre 687 millions d’euros à la même période il y a un an, selon un communiqué de la banque. La banque a mis de côté 641 millions d’euros pour faire face à la «détérioration potentielle» de la qualité des crédits en raison de la pandémie. Les actifs de la banque, qui a acquis la turque DenizBank l’an dernier, se sont accrus de 1% à 173,5 milliards d’euros.
Le superviseur des marchés financiers au Liechtenstein FMA a indiqué dans son rapport annuel 2019 que les encours des gestionnaires d’actifs dans la principauté avaient augmenté de 11,4% sur un an. Ils s'établissaient fin 2019 à 43,1 milliards de francs suisses (41Md€), dont 28,9 milliards (27,5Md€) étaient gérés pour le compte de clients basés au Liechtenstein. L’industrie de la gestion d’actifs locale employait 671 professionnels fin 2019, travaillant pour 106 entreprises et s’occupant de 9.738 clients. Quant au secteur des fonds au Liechtenstein, ses encours atteignaient 58,8 milliards de francs suisses (56Md€) fin 2019, en hausse de 17% sur un an. La FMA dénombrait la commercialisation de516 fondsdomiciliés dans le pays au 31 décembre 2019. De plus, 453 fonds étrangers étaient autorisés pour commercialisation au Liechtenstein ainsi que 1.673 compartiments de fonds à structure multiple (Sicav, Icav, etc).
Le gouvernement saoudien a vendu aux banques locales seulement une petite part des 7 milliards de dollars (6,44 milliards d’euros) de ventes d’obligations réalisées la semaine précédentes, ont indiqué trois sources à Reuters dimanche. Cela intervient dans un contexte de craintes de resserrement des liquidités, en raison de la baisse des prix du pétrole. L'émission d’obligations en trois parties est intervenue après que Ryad a relevé son plafond d’endettement à 50% de son produit intérieur brut (PIB) contre 30% précédemment, pour financer le déficit croissant provoqué par les prix du pétrole plus bas et par le retournement économique provoqué par l'épidémie. Le royaume a vendu mercredi dernier 2,5 milliards de dollars en obligations de 5 ans 1/2, 1,5 milliard en obligations de 10 ans 1/2, et 3 milliards en obligations de 40 ans.
Sous pression pour aider davantage les entreprises face au coronavirus, les banques au Royaume-Uni ont accordé pour 1,1 milliard de livres (1,3 milliard d’euros) de prêts d’urgence garantis par le gouvernement, selon des chiffres publiés mercredi. Au total, 6.020 prêts ont été consentis à des PME en difficulté depuis le lancement de ce plan d’aide par le gouvernement fin mars, a indiqué dans un communiqué UK Finance, le lobby financier britannique. Pour l’heure, seul un quart des demandes ont pu être satisfaites, puisque les établissements de crédit ont reçu à ce jour plus de 28.000 dossiers. Ce plan du gouvernement, baptisé Coronavirus Business Interruption Loan Scheme (CBIL), est ouvert aux entreprises avec un chiffre d’affaires maximum de 45 millions de livres.
Credit Suisse a relevé jeudi sa recommandation sur BNP Paribas et la Société Générale, de neutre à surperformance pour la première et de sous-performance à neutre pour la seconde. Les objectifs de cours sont en revanche abaissés, à 40 euros pour BNP Paribas, au lieu de 50 euros auparavant, et à 19 euros pour la Société Générale (contre 27 euros). En raison de la hausse du coût du risque lié à la pandémie de Covid-19, l’intermédiaire financier a réduit ses prévisions de bénéfice par action des banques françaises de 40%, 18% et 10% en moyenne pour 2020, 2021 et 2022 respectivement.
Les directeurs généraux de plusieurs grandes banques britanniques ont déclaré qu’ils renonceraient à leur bonus cette année et ont promis des dons pour aider à lutter contre la pandémie de coronavirus. HSBC, Barclays, Lloyds Banking Group, Royal Bank of Scotland et Standard Chartered ont précisé que leurs directeurs généraux renonceraient aux bonus cette année. La Banque d’Angleterre a annoncé la semaine dernière qu’elle attendait des banques qu’elles ne versent pas de bonus en numéraire à leurs cadres supérieurs pendant la crise.
Les directeurs généraux de plusieurs grandes banques britanniques ont déclaré qu’ils renonceraient à leur bonus cette année et ont promis des dons pour aider à lutter contre la pandémie de coronavirus. HSBC, Barclays, Lloyds Banking Group, Royal Bank of Scotland et Standard Chartered ont précisé que leurs directeurs généraux renonceraient aux bonus cette année.
La Réserve fédérale (Fed) a annoncé mercredi qu’elle levait temporairement l’interdiction faite à Wells Fargo d’augmenter le montant de ses actifs, afin d’encourager la banque à octroyer davantage de prêts aux petites entreprises affectées par la crise du coronavirus. La Fed a indiqué dans un communiqué qu’elle «modifi[ait] temporairement et de façon encadrée la limitation du bilan de Wells Fargo afin que la banque puisse apporter un soutien supplémentaire aux petites entreprises». La banque centrale américaine a interdit en 2018 à Wells Fargo de faire croître son bilan au-delà d’un certain montant d’actifs, dans le cadre de sanctions infligées à la suite du scandale des ouvertures de comptes fictifs.
La Banque Postale a bouclé le rachat des 35% de participation de Groupama dans La Banque Postale Assurances IARD, sa filiale d’assurance dommages, pour en devenir l’unique actionnaire, selon un communiqué publié mardi. Créée fin 2009, cette filiale, qui compte plus de 500 employés, commercialise des produits et services d’assurance dommages à destination des clients particuliers de La Banque Postale. Annoncée en décembre 2019, cette opération permet à La Banque Postale de contrôler totalement sa filiale d’assurance dommages, détentrice d’un portefeuille de 1,8 million de contrats. Elle s’inscrit dans la stratégie de développement du groupe bancaire public devenu début mars un bancassureur de dimension européenne avec l’obtention de 62,1% du capital de CNP Assurances, l’un des premiers assureurs de personnes de France présent également à l’international.
La banque britannique Barclays et la banque espagnole Banco Sabadell ont indiqué mardi que leurs dirigeants allaient diminuer leurs salaires, rejoignant en cela une partie des banques européennes, dans une contribution pour combattre le nouveau coronavirus. Barclays a indiqué que son directeur Jes Staley, son président Nigel Higgins et son directeur financier Tushar Morzaria vont donner un tiers de leur salaire fixe correspondant aux prochains six mois de paie à un nouveau fonds de 100 millions de livres sterling créé par la banque. Sabadell et sa filiale britannique TSB ont dit que leurs dirigeants allaient abandoner leurs bonus pour l’année 2020, afin de mieux rémunérer les jeunes salariés qui aident les clients confrontés au virus.
L'Agefi Actifs revient sur la façon dont l'univers de la gestion de patrimoine s'adapte à la crise, Le multi-family office MJ&Cie veut avant tout assurer une continuité dans ses services
Fitch Ratings a annoncé avoir placé sous surveillance avec implications négatives les notes de crédit de BNP Paribas et de la Société Générale, en citant l’impact attendu de la crise actuelle sur leurs résultats. La perspective du Crédit Agricole a par ailleurs été révisée de «stable» à «négative». Les établissements dont la perspective est négative conservent une certaine marge de manoeuvre pour sortir de cette crise sans modification de leur note de crédit, a déclaré l’agence de notation dans un communiqué. En revanche, une note sous surveillance avec implications négatives «indique que nous nous attendons à une pression à court terme sur les notes», poursuit le communiqué.
La banque américaine Wells Fargo dit qu’elle a plus de demandes qu’elle ne peut gérer pour le programme de soutien gouvernemental aux PME, selon le Financial Times, faisant monter la pression sur les régulateurs pour être libérée du plafond sur les actifs qui lui est imposé, depuis le scandale des faux comptes clients, il y a deux ans. Elle a indiqué dimanche soir qu’elle ne pouvait prêter que 10 milliards de dollars aux entreprises demandant de l’aide dans le cadre du programme de soutien à 350 milliards de dollars. Fargo, qui a un bilan comptable de 1.600 milliards de dollars et 9% de parts du marché des crédits américains, n’apportera que 3% des prêts dans ce programme supervisé par la Small Business Administration.