Les Etats-Unis et l’Europe résistent aux tensions venant de Chine… pour le moment. Une fois de plus, il convient de différencier approche macroéconomique et réactions de marchés à très court terme. Depuis plusieurs mois, l’économie reste sur un schéma globalement inchangé: les Etats-Unis affichent une croissance solide mais inférieure au standard habituel, la reprise européenne s’installe très progressivement et ce mouvement, malgré l’épisode grec par exemple, n’est pas remis en cause. Le point noir de l’économie mondiale est lui aussi connu depuis plusieurs mois: en effet, l’anémie des pays émergents est confirmée. La faiblesse des matières premières existe, s’amplifie de mois en mois et pèse sur de nombreux pays. La Chine elle-même connaît un ralentissement dont l’ampleur fait l’objet de débats et a déclenché une correction sévère sur les marchés pendant la seconde quinzaine d’août. Le corolaire de cet environnement est une inflation basse et des taux durablement faibles.