Toute l’actualité du secteur des télécoms, les grandes tendances à l'œuvre, les principaux acteurs français (Orange, Iliad, SFR, Bouygues Télécom) et étrangers (Telefonica, Vodafone, AT&T…).
Huawei a vu ses parts sur le marché du smartphone en Europe reculer de 16% au deuxième trimestre 2019 par rapport au deuxième trimestre 2018, selon le bureau d'études Canalys, une première depuis l’arrivée de ses téléphones sur le continent. Avec 8,5 millions d’appareils vendus, cela ramène sa part de marché sous 20% (à 18,8%). Ce repli semble refléter les inquiétudes des consommateurs européens alors que le géant chinois des télécoms fait l’objet de virulentes charges de la part de l’administration américaine, dont d’espionnage potentiel. Huawei s’est retrouvé inscrit sur la liste des entreprises étrangères avec lesquelles les groupes américains de technologie ne peuvent plus commercer, ce qui implique notamment de risquer d'être coupé d’Android, le système d’exploitation mobile de Google.
Telecom Italia a publié hier des résultats trimestriels globalement conformes aux attentes, ses activités au Brésil ayant permis de compenser une croissance en berne et une concurrence accrue sur son marché intérieur. Son chiffre d’affaires a baissé de 0,4% à 4,5 milliards d’euros, un niveau à peine inférieur aux 4,55 milliards attendus par les analystes, alors que son excédent brut d’exploitation a reculé de 2,6% à 1,9 milliard. La dette nette au 30 juin dernier a diminué de 2,1% à 24,7 milliards d’euros par rapport à fin 2018.
Altice Europe a signé au deuxième trimestre un chiffre d’affaires en progression de 4% à 2,58 milliards d’euros dans l’Hexagone, d’où le groupe tire 70% de son activité, en ayant tiré parti du recrutement de 105.000 nouveaux abonnés mobiles et de 31.000 abonnés fixes dans sa filiale SFR. Son résultat brut d’exploitation (Ebitda) ajusté a atteint 1,08 milliard en France, en hausse de 10,1%. Le groupe de télécoms et de médias prévoit désormais une augmentation de 5 à 6% de ses revenus en France sur l’année, contre une fourchette de 3 à 5% précédemment annoncée, pour un Ebitda ajusté compris entre 4,1 et 4,2 milliards d’euros, à comparer à une fourchette antérieure de 4,0 à 4,1 milliards.
Qualcomm et Tencent Holdings ont annoncé hier un accord de coopération dans les jeux vidéo qui permettrait aux produits du groupe chinois de mieux fonctionner sur des appareils dotés de puces du groupe américain, ainsi que la création d’un téléphone mobile adapté aux réseaux 5G. Dans le cadre de cet accord, les futurs jeux de Tencent devraient ainsi être «optimisés» pour les téléphones Android équipés de puces Snapdragon Elite conçus par le premier fabricant mondial de puces pour mobiles.
Cette entité, premier acteur européen, pourrait être valorisée autour de 18 milliards d’euros. Cette monétisation permettra de réduire la dette de l’opérateur britannique.
AT&T étudie ses options pour ses activités à Porto Rico, dont une éventuelle cession qui pourrait lui rapporter jusqu'à 3 milliards de dollars (2,65 milliards d’euros), selon Reuters qui citait vendredi des sources proches du dossier. Le deuxième opérateur télécoms américain, qui cherche à alléger son bilan, a recruté un conseiller financier pour piloter le processus de vente. L’endettement d’AT&T a fortement augmenté à la suite de l’acquisition du groupe de médias Time Warner pour un montant de 85 milliards de dollars.
La Commission européenne a donné hier son feu vert au projet d’acquisition d’actifs de Liberty Global par Vodafone dans quatre pays européens après des concessions proposées par l’opérateur télécoms britannique. Bruxelles, qui avait ouvert en décembre une enquête approfondie sur cette opération de 22 milliards de dollars (19,2 milliards d’euros), précise que son autorisation est subordonnée au respect intégral d’un ensemble d’engagements en vue de garantir la poursuite de prix équitables, de services de haute qualité et de produits innovants. Vodafone a également signé en mai un accord avec Telefonica Deutschland pour permettre à ce dernier de disposer d’un accès de gros à son réseau haut débit.
L’équipementier télécoms anticipe une poursuite de la dégradation de sa marge au deuxième semestre, mais maintient son objectif de plus de 10% en 2020.
Huawei Technologies va investir 3,1 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) en Italie au cours des trois prochaines années, a déclaré hier le directeur général de la filiale italienne de l’équipementier chinois des télécoms, lors d’un événement à Milan. Thomas Miao a précisé que son groupe créerait 1.000 emplois dans le pays dans le cadre de cet investissement. Selon une source gouvernementale, Rome a récemment renforcé ses pouvoirs spéciaux («golden power») en matière d’intervention dans le secteur privé en raison de risques sur le développement des réseaux 5G impliquant potentiellement Huawei et son rival ZTE.
Huawei Technologies prévoit des centaines suppressions d’emplois aux Etats-Unis, conséquence de sa mise sur liste noire par l’administration Trump, rapporte le Wall Street Journal, en citant des sources proches. Elles devraient surtout toucher Futurewei Technologies, la filiale de recherche et développement du géant chinois des télécoms, qui emploie 850 personnes aux Etats-Unis. Huawei a proposé à ses employés chinois de rentrer en Chine pour poursuivre leur carrière, a dit une autre source.
Orange a annoncé, jeudi, à l’issue du procès pour harcèlement moral d’ex-dirigeants de France Télécom, lancer une réflexion quant à une procédure d’indemnisation de «préjudices individuels», sans attendre le jugement, mis en délibéré au 20 décembre prochain. La présidente du tribunal a évalué le montant total des demandes d’indemnisation à ce jour à environ deux millions d’euros. L’entreprise a connu une vague de suicides d’avril 2008 à juin 2010, au plus fort d’un plan visant à réduire ses effectifs de 22.000 personnes et à en déplacer 10.000 autres. Pour la première fois pour une entreprise du CAC 40, le ministère public a requis, vendredi dernier, de la prison ferme contre l’ancien PDG Didier Lombard et six autres ex-dirigeants de France Télécom, devenu Orange en 2013.
Apple a lancé à Shanghai un programme de soutien aux développeurs chinois afin de les aider à créer des applications. Ce programme, qu’Apple qualifie d’accélérateur, répond à la volonté du fabricant de l’iPhone de développer son activité de services sur l’un de ses marchés les plus stratégiques à l'étranger. Il consistera en conférences, ateliers et sessions d'échanges pour favoriser la constitution de réseaux de développeurs.
Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé mardi le PDG d’Orange Stéphane Richard, qui était jugé pour complicité d’escroquerie dans l’affaire de l’arbitrage controversé qui avait accordé à Bernard Tapie plus de 400 millions d’euros en 2008. Le tribunal a également relaxé l’homme d’affaires et quatre autres prévenus.
Orange a conclu l’acquisition de 100% de SecureLink, «premier acteur indépendant de cybersécurité en Europe», auprès du fonds d’investissement Investcorp, pour une valeur d’entreprise de 515 millions d’euros, indique-t-il dans un communiqué. Depuis la signature annoncée en mai 2019, Orange a obtenu les accords nécessaires des autorités. Avec plus de 660 salariés, SecureLink a enregistré un chiffre d’affaires de 248 millions d’euros en 2018, et compte plus de 2.100 clients, précise l’opérateur télécoms. Ses équipes sont basées en Suède, en Belgique, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Danemark et en Norvège. Orange cherche à s’étoffer dans la cybersécurité. Son chiffre d’affaires y a progressé de 12% en données organiques en 2018, à 302,7 millions d’euros (dont 75% en France) hors acquisitions.
Orange a annoncé lundi avoir conclu l’acquisition de 100 % de SecureLink, «premier acteur indépendant de cybersécurité en Europe, auprès du fonds d’investissement Investcorp», pour une valeur d’entreprise de 515 millions d’euros, indique-t-il dans un communiqué. Depuis la signature annoncée en mai 2019, Orange a obtenu les accords nécessaires des autorités pour réaliser cette acquisition.
Le groupe de distribution en ligne Amazon a demandé l’autorisation de lancer 3.236 satellites de communication, rapportait Bloomberg vendredi en citant un document déposé auprès de la Federal Communications Commission, l’autorité américaine des télécoms. Amazon a indiqué que les satellites seraient utilisés pour fournir des accès à Internet à haut débit, selon l’agence de presse.
Députés et sénateurs sont parvenus à un accord mercredi en commission mixte paritaire (CMP) sur la proposition de loi 5G qui met en place un nouveau régime d’autorisation préalable à l’exploitation des équipements à des fins de sécurité nationale. Le texte impose aux opérateurs d’effectuer une demande d’autorisation préalable au Premier ministre, qui doit se prononcer dans les deux mois. Les sénateurs avaient souhaité que le dispositif ne s’applique qu’aux seuls équipements de cinquième génération (5G) et ultérieurs. La proposition de loi ne vise aucun équipementier, mais son adoption intervient sur fond de suspicions visant le premier équipementier mondial, Huawei.