Retrouvez les articles d’actualité et d’analyse portant sur les résultats financiers (comptes trimestriels, semestriels, annuels, journées investisseurs, avertissements sur résultats) publiés par les grandes entreprises françaises et internationales.
Mastercard a publié hier un bénéfice trimestriel en repli mais supérieur aux prévisions des analystes, le groupe étant parvenu à limiter l’impact de la baisse des dépenses des consommateurs en réduisant ses coûts. Le numéro deux mondial des cartes de paiements a accusé une chute de 45% de ses volumes de transactions transfrontalières en raison de la fermeture des commerces et du coup d’arrêt donné au tourisme par la crise sanitaire. Son bénéfice net est tombé à 1,42 milliard de dollars (1,20 milliard d’euros) au deuxième trimestre, soit un bénéfice par action de 1,36 dollar, supérieur au consensus qui anticipait 1,16 dollar.
BBVA a annoncé hier un produit net bancaire semestriel de 12 milliards d’euros en hausse de 1% (+9% à taux de change constant). La banque espagnole a bénéficié de la forte croissance des revenus de trading provenant notamment de cessions de portefeuilles de titres souverains et de la bonne tenue des activités de marchés. Le groupe ayant réduit ses charges, grâce notamment aux mesures de contrôle des coûts et à l’impact du confinement, son résultat brut d’exploitation progresse de 8%. Compte tenu de dépréciations de survaleurs de 2,1 milliards d’euros passées à fin mars sur ses activités aux Etats-Unis, la banque reste dans le rouge au premier semestre avec une perte de 1.15 milliard, contre un bénéfice de 2,4 milliards un an auparavant.
La banque britannique a annoncé hier une perte avant impôts inattendue de 602 millions de livres (663,4 millions d’euros) au premier semestre 2020, contre un bénéfice de 2,90 milliards un an plus tôt. Le consensus tablait sur un bénéfice avant impôts de 42 millions de livres. Son produit net bancaire a reculé de 38% à 5,48 milliards, contre un consensus de 7,4 milliards. Ses charges de dépréciation liées à la pandémie de coronavirus ont atteint 2,39 milliards de livres au deuxième trimestre, après 1,43 milliard de livres enregistrées au premier trimestre. Lloyds Banking Group, qui a terminé la période avec un ratio de fonds propres CET1 de 14,6%, contre 13,6% un an plus tôt, a souligné que ses perspectives restaient incertaines.
Les sociétés françaises insistent sur leur capacité de rebond commercial et accélèrent leurs plans d’économies, selon un premier bilan de L’Hebdo des AG.
En raison de l’incertitude liée à une éventuelle seconde vague de confinement, le fabricant français de matériel électrique s’attend désormais à une baisse organique de 7 à 10% de son chiffre d’affaires et à une marge d’exploitation avant survaleurs (Ebita) de 14,5 à 15,0% en 2020. Schneider avait précédemment prévu une croissance organique du chiffre d’affaires et une marge plus élevées, mais il a abandonné ces prévisions en mars. Le groupe, qui a également fait état hier de coûts de restructuration supplémentaires de 400 à 500 millions d’euros sur trois ans, a néanmoins confirmé ses objectifs à moyen terme, dont l’augmentation de sa marge d’Ebita ajustée à 17% d’ici à 2022.
Vallourec a publié hier soir une perte nette de 567 millions d’euros au premier semestre 2020, contre une perte de 167 millions un an plus tôt, la crise sanitaire ayant pesé sur les projets d’exploration de ses clients pétroliers. Ce résultat inclut 441 millions d’euros de dépréciations d’actifs en Amérique du Nord et en Europe. Le fabricant de tubes sans soudure vise un flux de trésorerie disponible positif au second semestre, incluant une baisse importante de son BFR. Par ailleurs, il mène des discussions avec ses actionnaires de référence et ses banques afin de trouver une solution lui permettant de rééquilibrer sa structure financière après son projet avorté d’augmentation de capital.
La caisse francilienne de la banque verte a annoncé hier après Bourse une progression de 12,5% à 47,3 milliards d’euros de ses encours de crédit au premier semestre, tirés par les besoins de trésorerie de ses clients professionnels et entreprises, et par une production habitat (2,8 milliards) enregistrant les dossiers instruits avant le confinement. La hausse de 6,6% des encours de collecte s’est accélérée sous l’effet de l’impact de la baisse de la consommation sur les dépôts à vue et de l’amélioration des marchés financiers sur les placements hors bilan. Son résultat net consolidé s'établit à 82,1 millions, en recul de 45,9%. Le coût du risque annualisé représente 23 points de base des encours de crédit, en augmentation par rapport au premier semestre 2019 en lien avec les principes de prudence IFRS 9 appliqués en anticipation des conséquences potentielles du Covid-19. Le taux de créances dépréciées sur encours brut demeure à un niveau très faible de 1,1%.
La crise sanitaire a pesé sur les activités aéronautiques de General Electric (GE), qui accuse une perte de 2,18 milliards de dollars (1,86 milliard d’euros) sur le trimestre clos fin juin. Sur une base ajustée, GE a enregistré une perte nette trimestrielle de 15 cents par action, contre un bénéfice de 16 cents un an plus tôt, alors que le consensus tablait sur une perte de 10 cents. Le conglomérat américain a brûlé 2,1 milliards de dollars de trésorerie dans ses activités industrielles, un peu moins qu’au premier trimestre et surtout nettement moins que sa propre prévision comprise entre 3,5 et 4,5 milliards. GE s’attend à un flux de trésorerie positif dans ses activités industrielles en 2021.
Nexans a indiqué hier qu’il tablait pour l’exercice 2020 sur un excédent brut d’exploitation (Ebitda) compris entre 310 et 370 millions d’euros, une rentabilité des capitaux employés (ROCE) avant impôts de 7% à 10% et une génération de trésorerie positive. Ces nouvelles prévisions reposent sur plusieurs hypothèses, notamment l’absence d’une deuxième vague épidémique qui affecterait «significativement» ses activités. Entre janvier et juin, le fabricant de câbles a accusé une perte nette de 55 millions d’euros, contre un résultat négatif de 116 millions au premier semestre 2019, marqué par des charges de réorganisation. L’impact du Covid-19 sur le résultat net est évalué à 75 millions d’euros.
Le distributeur électrique Rexel a publié hier une perte nette opérationnelle de 297 millions d’euros au premier semestre, contre un bénéfice de 290 millions un an plus, après avoir passé pour 486 millions d’euros de dépréciation de goodwill, «reflétant principalement la baisse des volumes liée à la crise du Covid-19 et un taux d’actualisation plus élevé (hausse de la prime de risque dans l’environnement Covid-19)», précise le groupe. Sur le semestre, les ventes de Rexel ont reculé de 11% à 6 milliards d’euros, mais de 18% au deuxième trimestre. Toutefois, ce repli n’était plus que de 5,6% sur les deux premières semaines de juillet. L’Ebita ajusté chute de 37% à 199 millions sur le semestre, soit une marge en recul de 1,4 point à 3,3%. Rexel suspend toujours ses objectifs financiers 2020, faute de visibilité sur le second semestre. Point positif, le groupe affichait un cash-flow libre de 177 millions à fin juin, contre un flux négatif de 17 millions un an plus tôt.
Sur les six premiers mois de l'année, Kering et LVMH accusent un recul d’environ 12 points de leur marge opérationnelle courante à respectivement 17,7% et 9,1%.
Le gestionnaire des aéroports parisiens ADP a fait état hier d’une perte nette de 543 millions d’euros au titre du premier semestre en raison notamment de la crise du coronavirus et a prévenu qu’un retour du trafic au niveau d’avant-crise pourrait prendre jusqu'à sept ans. Le chiffre d’affaires consolidé de l’exploitant des aéroports d’Orly et Roissy-Charles de Gaulle s’est établi sur la période à 1,17 milliard d’euros, en repli de 47% sur un an. Il a été pénalisé par une baisse du trafic passagers de près de 58%, avec notamment une chute de 62% dans les aéroports parisiens.
Le spécialiste des services prépayés dans le monde du travail a indiqué hier qu’il visait désormais pour l’exercice en cours un excédent brut d’exploitation (Ebitda) compris entre 540 et 610 millions d’euros et un niveau d’endettement net inférieur à 2,8 fois l’Ebitda en fin d’année. Edenred avait précédemment suspendu ses objectifs annuels, lancé un plan d'économies de 100 millions d’euros pour 2020 et souligné qu’il ajusterait le montant de ses investissements. Son résultat semestriel a reculé de 31,4% à 100 millions d’euros en raison des mesures de confinement.
L’exploitant de centres commerciaux Mercialys, détenu à 25,2% par Casino, a abaissé hier soir ses objectifs financiers pour 2020 malgré une bonne résistance de ses résultats au premier semestre. Le FFO par action, qui correspond au résultat net part du groupe avant amortissements et plus-values de cessions, devrait reculer de 10% à 15% par rapport à 2019. De plus, le dividende s'établira dans une fourchette de 70% à 95% du FFO 2020. Avant la crise, le groupe tablait sur un FFO par action «au moins stable» par rapport à 2019. Le groupe anticipait de plus une croissance organique de ses loyers facturés d’environ 2%, intégrant l’effet de l’indexation. Au cours des six premiers mois de l’exercice, le FFO est demeuré stable à 63 millions d’euros, soit 0,69 euro par action. Ses revenus locatifs ont reculé de 3,6% à 92 millions, reflétant en particulier les cessions d’actifs réalisées en 2019 pour 2,3%.
American Express a publié vendredi un bénéfice net en chute de 85% d’avril à juin, à 257 millions de dollars (221 milliards d’euros). L’émetteur de cartes de crédit a provisionné 1,6 milliard de dollars pour faire face aux impayés. Hors éléments exceptionnels, son bénéfice par action s'élève à 29 cents, soit au-dessus des13 cents attendus par les analystes. Le chiffre d’affaires a baissé de 29% à 7,68 milliards de dollars, là où le consensus tablait sur 8,10 milliards. Ce repli «reflète principalement un déclin dans les dépenses des détenteurs de carte et une baisse du taux moyen» versé par les commerçants sur les transactions payées avec des cartes du groupe américain.
Le réseau social américain a annoncé hier que son nombre quotidien d’utilisateurs avait progressé de 12% à 186 millions au cours du trimestre clos fin juin, soit plus que les 172 millions anticipés par les analystes. Son chiffre d’affaires a reculé de 19% à 683 millions de dollars (590 millions d’euros), contre 702 millions de dollars attendu par le consensus. Sa perte ajustée par action s’est établie à 1,39 dollar, alors que les analystes estimaient que le groupe serait à l'équilibre. Entre avril et juin 2019, Twitter avait dégagé un bénéfice ajusté par action de 1,58 dollar. Sans fournir de prévision annuelle, la société a cependant souligné qu’elle observait des signes de reprise du marché publicitaire grâce à l’organisation d’événements virtuels.
Le laboratoire pharmaceutique suisse a confirmé hier ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2020, en dépit d’une baisse de son bénéfice net de 6,3% à 8,08 milliards de francs (7,51 milliards d’euros) au premier semestre, la pandémie de Covid-19 ayant affecté ses ventes. Le chiffre d’affaires s’est replié de 3,9% à 29,28 milliards de francs d’un an sur l’autre. «Les activités habituelles de Roche ont été freinées de manière significative par la pandémie au cours du deuxième trimestre. Mais nous constatons à présent des signes clairs de reprise. Par ailleurs, la demande de nos médicaments et tests diagnostiques récemment lancés demeure élevée», a commenté le directeur général, Severin Schwan.