Le président du Conseil italien, Mario Draghi, a laissé entendre mercredi qu’il pourrait briguer la présidence de la République, alors que le Parlement se réunira fin janvier pour élire un successeur à l’actuel chef de l’Etat, Sergio Mattarella qui, à 80 ans, ne se représentera pas pour un nouveau mandat de sept ans. Mario Draghi, 74 ans, est considéré comme le mieux placé pour prendre le relais. Il a affirmé que son cabinet de coalition avait «créé les conditions pour poursuivre le travail, quelle que soit la personne en place», jusqu’à la fin de l’actuelle législature, au premier semestre 2023. L’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) s’est défini comme «un grand-père au service des institutions». Mais les marchés et dirigeants politiques redoutent que la coalition technique mise en place en février n’éclate vite s’il quitte le Conseil pour un poste aux prérogatives constitutionnelles bien plus limitées. Le président de la République italienne est élu à bulletins secrets par les parlementaires des deux chambres et les représentants des 20 régions de la Péninsule. Les taux italiens ont gagné 3 à 4 pb de plus que les autres taux européens depuis mercredi, jusqu'à 1,12% à 10 ans soit un plus haut depuis début novembre.