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L'émergence des «stable coins», les cryptomonnaies telles que le libra promu par Facebook, mettent en évidence des lacunes réglementaires et le projet du groupe américain fera l’objet d'études très rigoureuses des autorités concernées, a déclaré mardi, lors d’une conférence à Londres, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France et membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne. Facebook a annoncé son intention de demander une licence d’opérateur de services de paiement en Suisse mais cette démarche pourrait ne pas suffire à satisfaire toutes les autorités concernées. «Si les émetteurs de ‘stable coins’ veulent aussi offrir des services bancaires comme des dépôts, des investissements financiers et des prêts, ils devront obtenir une licence bancaire dans tous les pays dans lesquels ils opéreront», a-t-il ajouté.
Malgré l’essor du paiement sans contact, les Français paient en liquide 68% de leurs achats de faible montant en magasin (7,50 euros en moyenne en France et 12 euros en zone euro), relève la Banque centrale européenne (BCE). Nombre d’entre eux utilisent toujours le liquide pour régler tous types d’achats. En tête les personnes âgées ou les ménages fragiles (15% environ), pour faire face à leurs contraintes budgétaires ou les personnes soucieuses de leur anonymat, et veulent éviter cartes bancaires et chèques qui laissent des traces.
Ce lundi à Bâle, en Suisse, des représentants du libra, le projet de cryptomonnaie de Facebook, rencontreront pour la première fois des responsables de 26 banques centrales, dont la Réserve fédérale et la Banque d’Angleterre, selon le Financial Times. Benoît Coeuré, de la Banque centrale européenne, présidera la réunion. Il a prévenu que «la barre pour l’approbation réglementaire [du libra] sera très haute» dans l’Union européenne. Il s’est exprimé après une réunion des ministres des Finances de l’UE à Helsinki. Selon le quotidien, les fondateurs du libra devront répondre à des questions sur le domaine d’application et la conception de la monnaie. Déjà la semaine dernière, Paris et Berlin avaient annoncé qu’ils s’opposeraient au lancement de ce projet en Europe, et ont appelé à proposer une monnaie numérique européenne.
L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OMSP) a complété son plan de migration sur les dispositifs d’authentification des paiements électroniques en ligne. Alors que les dispositions de sécurité de la deuxième directive européenne sur les services de paiement (dite DSP2) entrent en application le 14 septembre prochain, l’OSMP a élaboré un plan de migration national ambitieux portant sur deux volets.
Plusieurs pays européens, dont la France, ont accordé un délai aux banques et commerçants pour s’adapter aux nouvelles règles européennes sur le paiement en ligne, qui entrent en vigueur le 14 septembre. Ce nouveau dispositif nécessite deux éléments d’authentification du client, un code ou des données biométriques. Mais une vingtaine de pays de l’UE ont accordé un délai supplémentaire, la plupart n’ayant pas donné de calendrier, selon Les Echos. Au Royaume-Uni, la Financial Conduct Authority a annoncé «18 mois» de répit. En France, un premier délai de 18 mois doit permettre aux acteurs d'être en règle sur la majorité des transactions; et un deuxième délai, qui porte le total à trois ans (36 mois), est censé permettre le passage à 100% des paiements.
C’est le montant des dépenses en magasin réglées avec un wallet dans le monde en 2018, selon Juniper Research. C’est en Chine que sont réalisées 90 % de ces dépenses alors que dans le monde, les achats en magasin réglés à l’aide de portefeuilles électroniques atteignent seulement 9,4 %. En Chine et Asie, les wallets représentent 29 % de toutes les dépenses.
Initialement prévue le 14 septembre 2019, l’entrée en vigueur de l’obligation «d’authentification forte» (SCA) pourra être repoussée. Cette directive vise à renforcer la sécurité lors d’un achat en ligne par carte bancaire, que nous connaissons aujourd’hui par le code à usage unique envoyé par SMS. La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, mais également l’Italie et l’Espagne ont annoncé accorder un délai supplémentaire aux banques, prestataires techniques et aux commerçants pour se conformer à l’exigence d’authentification forte prévue par la directive DSP2, selon Les Echos. La majorité des acteurs bancaires optent pour une solution via une application bancaire, nécessitant l’entrée d’un code ou de données biométriques sur celle-ci lors d’un achat.
L’Autorité de Protection des données belge (APD) ainsi que celle de Hesse en Allemagne ont été notifiées par Mastercard d’une fuite de données personnelles détectée le 19 août, et qui aurait affecté un nombre significatif seraient des clients allemands, ont-elles annoncé dans un communiqué. L’organisme belge n’est pas encore en mesure de préciser si des Belges sont concernés par cette fuite. Le 19 août, Mastercard a constaté que les données de clients du programme de fidélité «Priceless Specials» avaient été publiées sur internet pendant un certain laps de temps. Mastercard a déjà informé les personnes touchées de l’incident et a publié une liste de FAQ sur internet.
A1 Telekom Austria a annoncé dans un communiqué le lancement d’un projet pilote visant à supporter de nouveaux modes de règlement, et notamment le paiement en cryptomonnaies. L’opérateur télécoms autrichien permettra d’ici fin août à ses clients de payer en bitcoin, litecoin, dash, ethereum, ripple et stellar. Il envisage d’y ajouter Wechat Pay et Alipay. Il proposera son service dans sept de ses boutiques situées dans la capitale autrichienne et d’autres grandes villes du pays. L’entreprise travaille avec plusieurs partenaires, Salamantex, Ingenico et Concardis, afin d’intégrer ces nouvelles solutions. En mai dernier, le géant américain de la téléphonie AT&T annonçait prendre en charge les paiements en cryptomonnaies pour le règlement de ses factures.
JPMorgan Chase prévoit de fermer son appli mobile Chase Pay. La banque a commencé à informer ses clients mercredi qu’ils ne pourront plus utiliser ce service pour payer avec leurs smartphones dans les points de ventes à partir de début 2020, selon un courriel consulté par Bloomberg. Ils pourront continuer d’utiliser Chase Pay sur les sites web et les applis mobiles des commerçants qui l’acceptent. Ce service, introduit il y a quatre ans, était censé rivaliser avec ceux de firmes telles qu’Apple (via Apple Pay).
Le service américain de messagerie instantanée WhatsApp, acquis par Facebook, est en discussions avec plusieurs firmes de paiement en ligne, dont le service de VTC Go-Jek, et la firme de paiements mobiles DANA, pour lancer en Indonésie son service de paiement mobile, selon l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources proches. L’Indonésie deviendrait le second pays dans le monde où WhatsApp lancerait de tels services, alors qu’il attend une approbation du régulateur pour le lancer en Inde, le plus gros marché en nombre d’utilisateurs. Mais contrairement à l’Inde, où la firme prévoit de proposer directement des services de paiement entre particuliers, WhatsApp sera une simple plate-forme de services de paiements en Indonésie, pour des raisons de régulation. L’Indonésie est un des cinq plus gros marchés mondiaux pour WhatsApp, avec 100 millions d’utilisateurs.
L’entreprise de e-commerce Rakuten a ouvert sa plate-forme d’échange de cryptomonnaies via Rakuten Wallet, a-t-elle annoncé dans un communiqué mardi, citée par le site spécialisé Cryptonaute. L’année dernière, Rakuten annonçait le rachat du service d’échange d’actifs numériques Everybody’s Bitcoin. Fermée puis renommée en Rakuten Wallet, la plate-forme a obtenu une licence auprès du régulateur nippon FSA en mars dernier et devait rouvrir cet été. La cryptobourse est accessible via une application mobile et permet de négocier du bitcoin, de l’ethereum et bitcoin cash.
Le projet de cryptomonnaie stable libra de Facebook va faire l’objet d’une enquête des autorités européennes de la concurrence, rapporte mardi Bloomberg. Selon l’agence de presse, la Commission européenne craint que le libra ne restreigne la concurrence tant dans les systèmes de paiement que dans l’utilisation des données des consommateurs. Les régulateurs se penchent aussi sur une possible intégration des applications soutenues par Libra dans les services de Facebook tels que WhatsApp et Messenger. Facebook a prévu de lancer sa cryptomonnaie en 2020.
Une des principales plates-formes de cryptomonnaie cherche à nouer des partenariats avec des gouvernements et des entreprises pour développer de nouvelles devises numériques, face au projet de cryptomonnaie libra de Facebook. Behemoth Binance, basée à Malte, prévoit de créer une «version régionale du libra», indique-t-elle lundi dans un communiqué en chinois sur son site, relève l’agence Bloomberg. Alors que Facebook a annoncé son projet Libra avec 27 partenaires, dont Visa et Uber, Binance n’a pas indiqué avec quels partenaires elle avait signé pour Venus, son projet de blockchain ouverte. Binance a déjà lancé un token arrimé à la livre sterling britannique plus tôt dans l’année. Elle revendique en moyenne 1,2 milliards de dollars de volume de transactions par jour.