Le métavers n’en finit pas de fasciner les gérants. Candriam va lancer ce lundi un fonds sur ce thème, le Candriam Equities L Meta Globe Fund. Ce nouveau produit, classé article 8, sera investi dans des sociétés actives dans le développement et l’amélioration du métavers. Le fonds est géré de façon active par une équipe composée de Johan Van Der Biest, responsable adjoint de la gestion actions thématiques globale, de Felix Demaeght, CFA et gérant de fonds, et de Nataniel Wejchert, analyste technologie, sous la supervision de Rudi Van den Eynde, responsable de la gestion actions thématiques globale. De plus, l’équipe bénéficiera du soutien de l’équipe ESG de Candriam, constituée de 21 analystes. Pour définir son univers, composé de 150 à 200 valeurs, l’équipe de gestion a recours à l’intelligence artificielle. «Comme le métavers est un concept relativement nouveau, et que de nombreuses entreprises commencent seulement à le découvrir, il est difficile de sélectionner les entreprises pertinentes sur la seule base des revenus», explique Johan Van Der Biest à NewsManagers. «C’est pourquoi nous avons cherché via AlphaSens, un moteur de recherche tiers piloté par l’IA, des entreprises ayant un lien clair avec le métavers, principalement en raison de leur pertinence technologique, de leurs intentions de dépenses ou de leur volonté manifeste d’adhérer au concept du métavers». Deux grands axes ont été identifiés pour la gestion de ce fonds : le backbone du métavers, c’est-à-dire toutes les sociétés qui sont actives dans des technologies qui sont indispensables à la création et au développement du métavers; et les applications du métavers, soit les secteurs qui l’utilisent comme l’industrie, la santé, l’éducation… Le portefeuille se compose de 40 à 70 valeurs, principalement basées aux Etats-Unis. «Le métavers est l’une des avancées les plus passionnantes de l’industrie technologique. Bien qu’il soit encore relativement nouveau, il est déjà clair que son développement entraînera l’ensemble de l’économie. Il va chambouler, et peut-être même révolutionner les secteurs de l’éducation, de la santé, des communications et du divertissement», souligne Johan Van Der Biest. Des enjeux ESG bien spécifiques Classé article 8, le fonds adoptera des critères ESG dans son analyse des titres. Ce qui peut sembler peu compatible avec la thématique du métavers. «Comme pour la plupart des technologies, il existe des possibilités d’applications durables, avec des impacts positifs, et des risques d’applications non durables ou nuisibles», répond Johan Van Der Biest. «Il est évident que pour les trois aspects ESG, il y des points qui méritent davantage d’attention», poursuit-il. « Dans le domaine de l’environnement, le défi est l’augmentation de la demande énergétique pour l’utilisation des applications numériques. Sur l’aspect social, la protection des données et la confidentialité, les jeux d’argent, la cybercriminalité, la protection des utilisateurs et la dépendance au jeu sont autant de sujets auxquels il faut être attentif » selon le responsable adjoint de la gestion. Enfin, sur le sujet de la gouvernance, «les entreprises technologiques ont souvent des actionnaires majoritaires avec des structures de propriété complexes, nécessité d’un conseil d’administration efficace et de comités indépendants pour assurer une gestion sûre de toutes les parties prenantes», observe Johan Van Der Biest. «Dans notre sélection de valeurs, nous tenons compte de tous ces aspects ESG. Dans l’analyse des parties prenantes (interaction avec les employés, les clients, les investisseurs, la société, les fournisseurs et l’environnement) et dans l’analyse de l’activité (ou on prend en compte le changement climatique, raréfaction des ressources, évolution démographique, évolution technologique et bien-être), ces aspects sont pris en considération», assure le responsable. En plus de cette analyse ESG, Candriam exclut les entreprises les moins bien classées compte tenu des controverses spécifique liées au métavers La gamme thématique de Candriam compte actuellement treize fonds représentant 9 milliards de dollars d’actifs. L’idée de cette gamme est d’exploiter le potentiel de croissance des mégatendances structurelles à long terme comme la santé, l’environnement, la technologie et la démographie.