Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
L’espoir d’un ton plus accommodant de la Réserve fédérale américaine, malgré les avertissements hawkish de plusieurs de ses membres, a continué d’attirer les flux vers les actifs risqués. Au cours de la période de sept jours s’achevant le 17 août, les fonds actions ont attiré 8 milliards de dollars de collecte net, selon les données compilées par EPFR. «Les flux ont été entièrement dirigés vers les fonds d’actions américains (9 milliards de dollars) et globaux (1,3 milliard)», indiquent les stratégistes de Barclays. Le secteur de la tech a été particulièrement recherché. La différence tient à la décollecte subie par les fonds européens et japonais. «Les très fortes performances des six dernières semaines ont dirigé les flux dans les poches les plus risquées des marchés obligataires», constatent par ailleurs les stratégistes de Bank of America. Avec des collectes nettes positives pour les fonds crédit investment grade et high yield ainsi que les fonds de dette émergente. En revanche, les fonds d’obligations gouvernementales ont accusé leur première décollecte depuis des semaines. Ceux investis dans les emprunts d’Etat américains ont enregistré 5 milliards de dollars de sorties.
La société de gestion américaine Polaris Capital Management, basée à Boston, a obtenu, fin juillet, le feu vert de l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour commercialiser son seul fonds Ucits, a appris NewsManagers. Le fonds Polaris Global Value Ucits, domicilié en Irlande, investit en actions internationales et applique un style de gestion value. Il détient entre 65 et 100 titres. Les actions américaines représentaient 40% du portefeuille à fin juillet. Les encours sous gestion du fonds s'élevaient à 248,7 millions de dollars (242 millions d’euros).
Plusieurs groupes chinois comme les pétroliers Sinopec et PetroChina, le producteur d’aluminium Chalco et China Life Insurance ont annoncé vendredi leur intention de demander la radiation de leurs actions cotées sur le New York Stock Exchange. Ils conserveront leurs cotations sur les marchés de Hong Kong et de la Chine continentale. Ces sociétés ont été ajoutées en mai à la liste du régulateur américain pour non-conformité avec la loi fédérale sur la responsabilité des entreprises étrangères (HFCAA). La Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC) a néanmoins déclaré que ces retraits étaient motivés par des considérations commerciales et que ces entreprises respectaient strictement les exigences réglementaires des marchés financiers américains.
Chaque mois, Chahine Capital analyse les marchés actions pour L'Agefi. 2022 est marquée par une succession rapide de phases de natures opposées au sein des secteurs.
Nomura Asset Management Malaysia, la filiale du groupe financier japonais Nomura, vient de lancer un fonds actions dans le secteur des semiconducteurs aligné sur les principes de la charia - la loi islamique - en Malaisie. Il s’agit d’un premier fonds de ce type en Malaisie. Dénommé Nomura Global Shariah Semiconductor Equity Fund, ce véhicule investira dans les entreprises avec un haut potentiel de croissance dans le secteur des semi-conducteurs, qui joue un rôle clé dans la digitalisation mondiale. L’investissement initial minimum sera de 1000 ringgits (219 euros). Nomura Asset Management UK sera le conseiller d’investissement pour ce fonds. Elle fournira la recherche d’investissement et les recommandations des actions en ligne avec les objectifs d’investissement.
Malgré les tensions sur l’énergie et une plus grande exposition à la guerre en Ukraine, l’indice Eurostoxx 600 affiche une meilleure performance que le S&P500 ces derniers mois
Les investisseurs sont revenus sur les fonds actions et les fonds obligataires sur la semaine écoulée, selon le «Flow Show », le rapport hebdomadaire sur les flux dans les fonds de BofA Global Research basé sur les données d’EPFR. Sur la semaine du 20 au 27 juillet, les fonds actions dans le monde ont enregistré des souscriptions nettes de 5,6 milliards de dollars, la première collecte en six semaines. Les fonds obligataires, quant à eux, ont attiré 3,6 milliards de dollars, soit le plus haut niveau depuis mars 2022. Les investisseurs continuent néanmoins de leur préférer les fonds monétaires, qui ont engrangé 27 milliards de dollars.Les fonds or restent dans le rouge, à hauteur de 900 millions de dollars. Sur la partie actions, la collecte a été essentiellement tirée par les fonds d’actions américaines, qui ont engrangé 9,5 milliards de dollars. Il s’agit de leur plus forte collecte en six semaines. Cela a principalement concerné les fonds d’actions américaines de grandes capitalisations (+11,4 milliards de dollars). Les fonds actions japonaises et les fonds actions émergentes ont de leur côté vu un retour des investisseurs, avec des collectes de respectivement 1,5 milliard de dollars et 700 millions de dollars. En revanche, les investisseurs restent à l’écart des fonds d’actions européennes, qui ont vu sortir 3,6 milliards de dollars. Côté obligataire, ce sont les fonds d’obligations à haut rendement qui s’illustrent, avec une collecte de 4,8 milliards de dollars, la première en sept semaines. Les fonds d’obligations souveraines drainent 3,1 milliards de dollars. A contrario, les fonds d’obligations investment grade voient sortir 1,2 milliard de dollars, et les fonds TIPS décollectent de 1,4 milliard de dollars.
Les fonds Ucits ont vu sortir 33 milliards d’euros en mai, alors que la décollecte n’avait été que de 300 millions d’euros en avril, montrent les dernières statistiques de l’Efama, l’association européenne des fonds d’investissement. Les rachats ont concerné toutes les catégories de fonds, et plus particulièrement les fonds obligataires, qui ont vu partir 17 milliards d’euros. En avril, ils avaient déjà subi des retraits de 12 milliards d’euros. Les fonds monétaires sont aussi dans le rouge, à hauteur de 11 milliards d’euros, alors qu’ils avaient attiré 2 milliards en avril. Les fonds multi-asset et les fonds actions décollectent de respectivement 4 milliards et 3 milliards d’euros. Par ailleurs, les fonds AIF subissent des retraits de 2,9 milliards d’euros. Au total, les actifs des fonds Ucits et AIF ont décliné de 1,9 % en mai à 20.232 milliards d’euros.
Les fonds ouverts commercialisés en Italie ont vu sortir plus de 2 milliards d’euros en juin, après des retraits de 370 millions d’euros en mai, selon Assogestioni, l’association italienne des professionnels de la gestion. Ce sont les fonds obligataires qui ont pénalisé le secteur, avec des rachats nets de 3,4 milliards d’euros. Les fonds flexibles ont décollecté à hauteur de 941 millions d’euros. En revanche, les fonds actions attirent 1,3 milliard d’euros, tandis que les monétaires ont drainé 792 millions d’euros. En ajoutant les fonds fermés et les mandats (retail et institutionnels), la décollecte s'établit à 1,1 milliard d’euros. Les encours du secteur ressortent à 2.278 milliards d’euros, dont 1.115 milliards pour les fonds ouverts. Dans ce contexte difficile, les sociétés ayant le plus fortement collecté sont Poste Italiane, avec 750,8 millions d’euros et Mediolanum, avec 402,4 millions d’euros. En revanche, Intesa Sanpaolo voit sortir 2,1 milliard d’euros. UBS AM et Generali sont en décollecte de 403 millions et 362 millions d’euros. Sur l’ensemble du premier semestre, les fonds ouverts vendus en Italie affichent tout de même une collecte de près de 12 milliards d’euros. Les fonds actions ont drainé 15,3 milliards d’euros, tandis que les fonds obligataires voient sortir 14,4 milliards. Les fonds monétaires et les fonds diversifiés permettent de maintenir le solde en positif, avec 4,8 et 7,2 milliards d’euros de collecte.
L’investissement responsable en France a atteint 2.108 milliards d’euros fin 2021, soit une hausse de 33 % par rapport à 2020, montrent les dernières statistiques de l’Association française de la gestion financière (AFG). Ce montant représente 54 % des encours globaux sous gestion dans l’Hexagone. Les encours responsables se partagent entre les mandats de gestion (987,5 milliards d’euros ou 47 %), les OPC ouverts (945,4 milliards d’euros ou 45 %) et les OPC dédiés (175,2 milliards d’euros ou 8 %). Les encours « article 8 » de la règlementation SFDR et les encours « article 9 » s’élèvent respectivement à 1 981,3 milliards d’euros et à 126,8 milliards d’euros. Pour la première fois en 2022, l’enquête investissement responsable s’est intéressée à l’investissement à impact en France. L’encours de ces fonds s’élève à 60 milliards d’euros à fin 2021, soit près de 3 % de l’encours responsable en France. En 2021, 46 % des sociétés de gestion déclarent gérer des fonds à impact.
Le taux d’épargne des Français devrait rester au-dessus de 16% en 2022. L’épargne réglementée reste stable et représente 14% de leur patrimoine financier.
Les probabilités de récession continuent d’augmenter avec les données sur l’emploi américain et l’inflation encore élevée, estime le stratégiste de Morgan Stanley, Michael J. Wilson : «Le rallye à contre-tendance peut se poursuivre, mais nous ne pensons pas que le marché baissier soit terminé, même si nous évitons une récession, indique une de ses notes pessimistes. La combinaison de pressions sur la main d’œuvre, les matières premières, les stocks et les coûts de transport, associée à une décélération de la demande, pose un risque pour les marges qui ne se reflète pas dans les consensus.» D’autres stratégistes chez Goldman Sachs et JPMorgan s’attendent aussi à ce que la faiblesse des perspectives macro menace la rentabilité des entreprises et les bénéfices cet été.