Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Les fermetures d’ETF devraient atteindre un niveau record en Europe cette année, estime Refinitiv. D’ores et déjà, plus de 250 ETF ont été liquidés en 2020, selon Refinitiv. A cela pourrait s’ajouter une trentaine d’autres fonds. Refinitiv a calculé que 358 ETF créés depuis plus de trois ans sur 1.689 enregistrés à la vente en Europe n’ont jamais réussi à réunir plus de 100 millions d’euros d’encours au cours des trois dernières années, même sur un seul mois. Sachant qu’en deçà de ce seuil, on estime qu’un ETF n’est pas rentable. Sur cet ensemble, 88 ETF avaient des encours inférieurs à 10 millions d’euros d’encours au 31 octobre 2020. Et 31 d’entre eux ne sont jamais parvenus à afficher au moins une fois plus de 10 millions d’euros d’encours sur les trois dernières années. Ces 31 ETF ont été placés sur la liste des produits qui devraient disparaître («death list») dans les 12 à 18 mois qui viennent. Ce nombre important de fermetures de fonds peut sembler étonnant compte tenu de la bonne santé du secteur. Les actifs sous gestion des ETF en Europe sont passés de 870,0 milliards d’euros au 31 décembre 2019 à 874,3 milliards d’euros à la fin du mois d’octobre 2020, notamment grâce à une collecte nette de plus de 50 milliards d’euros, selon Refinitiv. «Même si certains observateurs du marché anticipent peut-être une concentration plus large pour le secteur européen des ETF et considèrent le nombre élevé de fermetures d’ETF comme un signe clair de cette tendance, je n’interpréterais pas les chiffres de cette manière», estime Detlef Glow, Lipper Head of EMEA Research at Refinitiv. «De mon point de vue, le nombre élevé de fermetures d’ETF en Europe correspond à une forte activité de lancement. Comme les nouveaux produits ne finissent pas tous par répondre aux attentes des investisseurs, ils sont fermés après un certain temps», conclut-il.
Les perspectives 2021 pour le secteur mondial de la gestion d’actifs sont négatives, estime Moody’s Investors Services. Cela reflète une reprise économique mondiale inégale qui reste vulnérable face à l’augmentation des cas de coronavirus, la volatilité des marchés financiers et l’appétit hésitant des investisseurs pour le risque, selon l’agence de notation. L’agence avait abaissé sa perspective de stable à négative sur le secteur en mars dernier, lorsque la première pandémie a commencé. Elle estime en effet que les tendances séculaires qui ont mis le secteur de la gestion d’actifs sous pression se sont intensifiées depuis le début de la pandémie de Covid-19. Parmi elles, Moody’s cite la détérioration de l’environnement opérationnel, l'évolution des préférences des investisseurs et un contexte hautement concurrentiel dans lequel la taille, la diversité et l’accès à la distribution sont devenus essentiels. «Le secteur est mûr pour se concentrer en raison de sa fragmentation, les dix premières sociétés détenant 35 % des parts du marché mondial et une surabondance de fonds dans les disciplines indicielles», commente Rokhaya Cisse, vice-président adjoint de Moody’s. «La gestion active traditionnelle n’a plus la faveur des investisseurs et la pression sur les frais s’est accélérée pour les produits les plus courants. Aux États-Unis en particulier, les grandes banques et les compagnies d’assurance seront de redoutables prédateurs pour les sociétés de gestion d’actifs qui peuvent accroître leur propre avantage concurrentiel». Dans les prochaines années, Moody’s prédit que les flux se dirigeront vers les placements alternatifs, la gestion ESG et les produits et services axés sur les résultats (outcome). À l’heure actuelle, la part des encours ESG reste faible, mais le potentiel de croissance est important, indique l’agence. La pandémie contribue également à favoriser les opportunités d’investissement respectueuses du climat, tandis que l’innovation numérique offre des possibilités de se distinguer de la concurrence.
Le penchant des investisseurs pour la prise de risque a redonné vie à un groupe volatil et parfois dangereux d’ETF, observe le Wall Street Journal. Les ETF à effet de levier et inversés ont drainé 16,3 milliards de dollars au cours des dix premiers mois de l’année, ce qui les place en bonne voie de dépasser le record de 2008 (16,7 milliards de dollars), selon les données de Morningstar. Ces fonds utilisent l’effet de levier pour doubler ou tripler les rendements quotidiens et offrent parfois aux investisseurs une chance de profiter de l’inverse de la variation d’un indice. Par exemple, le ProShars UltraPro QQQ ETF, le plus gros ETF à effet de levier en termes d’actifs avec 8,6 milliards de dollars, a attiré près de 2 milliards de dollars en septembre.
Le groupe américain S&P Global a annoncé ce midi qu’il va acquérir son concurrent britannique IHS Markit pour environ 44 milliards de dollars, comme l’avait indiqué le Wall Street Journal dimanche. L’offre est bien, comme annoncé, entièrement en actions. IHS Markit affiche une capitalisation boursière de 37 milliards de dollars, tandis que celle de S&P Global s'élève à quelque 82 milliards de dollars. Selon les termes de l’accord de fusion, qui a été approuvé à l’unanimité par les conseils d’administration des deux sociétés, chaque action ordinaire d’IHS Markit sera échangée contre un ratio fixe de 0,2838 action ordinaire S&P Global, ce qui valorise donc la cible 44 milliards de dollars, dont 4,8 milliards de dette nette.
Après le Dow Jones en milieu de semaine, qui est passé pour la première fois au-dessus des 30.000 points, le Nasdaq a touché un nouveau plus haut historique vendredi au lendemain de la fête de Thanksgiving. L’indice technologique a inscrit un record dans les premiers échanges à 12.236,23 points vendredi, pour clôturer en hausse de 0,9%, à 12.205,85 points. Dans le même temps, le Dow Jones prenait 0,21%, à 29.935 points, pour clôturer à + 0,1%, à 29.910,37 points, et l’indice S&P 500 avançait de 0,32%, à 3.641 points, pour clôturer à + 0,2%, à 3.638,35 points. Depuis les annonces positive de Pfizer ou Moderna sur un vaccin anti-Covid, les investisseurs pensent dans l’ensemble « que l'économie va revenir à la normale avec un taux de croissance élevé. Ils regardent au-delà du choc », souligne Sébastien Galy, stratégiste chez Nordea Asset Management.
Les records continuent de tomber à Wall Street. Après le Dow Jones en milieu de semaine, qui est passé pour la première fois au-dessus des 30.000 points, le Nasdaq a touché un nouveau plus haut historique vendredi au début d’une séance écourtée au lendemain de la fête de Thanksgiving. L’indice riche en valeurs technologiques a inscrit un record dans les premiers échanges à 12.236,23 points. Vers 17h30, heure de Paris, le Nasdaq gagnait 1,07% à 12.224 points.
L’appétit des investisseurs pour le risque a fait son grand retour au cours des trois dernières semaines, rassurés par la levée de l’incertitude sur l’élection américaine et sur les perspectives de croissance à moyen terme avec les nouvelles rassurantes sur les vaccins. Et cette fois, ils ont pris le train de la hausse des actions. Les fonds actions ont enregistré au cours de trois dernières semaines (au 24 novembre) une collecte record (la précédente était en janvier 2018) avec 89 milliards de dollars de souscriptions au niveau mondial, selon Bank of America et EPFR. Parmi les thèmes particulièrement porteurs, celui des valeurs décotées (value) a enregistré 7,6 milliards de collecte (record en décembre 2019). Les petites et moyennes valeurs ont engrangé 9,9 milliards d’investissements nets, soit leur quatrième plus importante collecte sur une période de trois semaines. Tous les actifs à risque ont été plébiscités par les investisseurs. Les actions et les dettes émergentes ont collecté un montant historique de 28 milliards de dollars.
Les indices actions européens ont peu évolué jeudi, le marché se montrant prudent en l’absence de nombreux investisseurs américains due à la célébration de Thanksgiving. L’indice Stoxx Europe 600 a cédé 0,1% à 391,6 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont effacé 0,1% chacun. A Francfort, le DAX 30 est resté stable tandis qu'à Londres le FTSE s’est replié de 0,4%. Les actions ont été soutenues ces dernières séances par les espoirs sur la disponibilité de plusieurs vaccins contre le Covid-19, ainsi que l’apaisement des craintes sur la transition politique aux Etats-Unis. Les investisseurs surveillent toutefois la progression du coronavirus aux Etats-Unis, alors que de nombreux Américains ont voyagé pour se réunir à Thanksgiving.
A contre-courant des autres places financières, la Bourse chinoise a terminé en forte baisse ce matin. Elle enregistre même son plus fort repli en près d’un mois, affectée par le repli du secteur des véhicules électriques. L’indice Shanghai Composite a baissé de 1,19%, tandis que le SZSE Component (principal indice de la Bourse de Shenzhen) perd 1,77%. Le CSI 300, qui regroupe les grandes valeurs des deux principales places boursières chinoises, abandonne 1,28%, le sous-secteur des automobiles à énergie alternative baissant de 2,16%. Les autres places asiatiques étaient dans le vert ce matin, l’indice MSCI Asie ex-Japon progressant de 0,56% et la Bourse de Tokyo de 0,5%.
Le DAX 30, l’indice phare de la Bourse de Francfort, passera de 30 valeurs à 40 à compter de septembre 2021, a annoncé mardi l’opérateur boursier Deutsche Börse. En conséquence, l’indice MDAX, qui regroupe les plus grandes valeurs en termes de capitalisation et de volumes d'échanges suivant les 30 titres du DAX, passera de 60 à 50 valeurs. Cette modification, la plus importante depuis la création de l’indice le 1(er) juillet 1988, s’accompagne de critères de sélection renforcés. A partir de décembre, les entreprises aspirant à rejoindre l’indice DAX devront notamment avoir publié un résultat brut d’exploitation (Ebitda) positif au cours de leurs de deux derniers exercices financiers. Les entreprises admises dans l’ensemble des indices DAX devront également respecter des obligations de publication de comptes annuels et de résultats trimestriels sous peine d’exclusion des indices. Ces changements surviennent plusieurs mois après que l’ensemble de la place de Francfort a été ébranlée par le scandale Wirecard. La société de paiement a déposé le bilan en juin à la suite de de la révélation de vastes fraudes comptables. Ce scandale a amené Deutsche Börse à tirer les leçons en menant une réflexion pour adapter les procédures d’admission à ses différents indices.
L’indice Dow Jones de la Bourse de New York a franchi mardi la barre des 30.000 points pour la première fois de son histoire. Vers 17h30, heure de Paris, il gagnait 1,39% à 30.001,96. points après un pic à 30.002,25.