Le président du Conseil, Paolo Gentiloni, a signé hier un décret autorisant le gouvernement à recourir à ses pouvoirs spéciaux (golden power) sur Telecom Italia à la suite d’initiatives de Vivendi, actionnaire principal de l’opérateur avec une participation de 24%, qui ont renforcé l’emprise du groupe français sur l’entreprise. Ces pouvoirs spéciaux, utilisés pour la première fois, permettent au gouvernement d’opposer son veto à certaines décisions, dont des ventes d’actifs. L’Italie exige que tous les domaines relevant de la sécurité nationale au sein de TIM, y compris ses filiales de câbles sous-marins Sparkle et de logiciels Telsy, soient confiés à une personnalité italienne approuvée par l’Etat. Telecom Italia, qui dispose de 90 jours pour se mettre en conformité avec ces exigences, a affirmé qu’il respectait déjà partiellement ces demandes. L’action Telecom Italia a terminé en repli de 1,1% à la Bourse de Milan, tandis que Vivendi a reculé de 0,26% à Paris.