Les groupes familiaux sont souvent crédités de vertus intrinsèques, vision à long terme, repères bien établis, discrétion propice aux parcours boursiers sans heurts… Mais la tradition n’est-elle pas, là encore, en train de nous faire défaut ? Faut-il en rabattre sur la famille ? A l’occasion de son départ inattendu, Matthieu Leclercq, fils du fondateur de Decathlon, lève un coin du voile sur des luttes intestines et sa marge de manœuvre entravée. Chez Bonduelle, le dirigeant, Christophe, du même nom, s’en va pour ne pas « s’accrocher au pouvoir ». Parfait, mais il a prévu pour l’avenir une gouvernance nouvelle, avec séparation des fonctions de direction et de présidence… qu’il cumulait depuis dix-sept ans : a-t-il fallu tout ce temps pour se décider ? Même si le prix est en bas de fourchette, la Bourse vient d’accueillir positivement la cotation de Roche-Bobois, peut-être en considérant que si le flottant de ce groupe familial n’est que de 10 %, on doit considérer les choses avec recul…