Afin de réduire la volatilité, la MACSF va doublement changer son modèle d’allocation d’actifs. Pour les profils déjà alloués en UC, qui concernent deux tiers des sociétaires, le groupe remplacera à partir de juillet 2017 un fonds présentant une volatilité historique de 21% par un autre où celle-ci atteint seulement 15%. Il ajoutera aussi deux fonds patrimoniaux et supprimera un support d’obligations convertibles qui n’a pas eu la performance attendue. Pour le tiers restant des sociétaires, qui choisissent eux-mêmes leurs supports, la MACSF développe en interne un modèle «prédictif» de performance des UC, qui leur sera présenté en 2018. Pour inciter à la diversification, le groupe mutualiste a annoncé que le contrat allait s’enrichir, dès juillet 2017, de deux fonds patrimoniaux à risque modéré et de deux fonds actions privilégiant des valeurs pérennes qui permettront de « baisser la volatilité sans baisser le rendement », selon les propos de Roger Caniard, directeur financier du groupe. Autre décision destinée à convaincre les épargnants à basculer vers le multisupport, la suppression du taux garanti de 60 % du TME (taux moyen des emprunts d’Etat) sur les provisions mathématiques de l’ancien contrat monosupport. Une décision motivée par une « question d’équité entre les adhérents RES et RES multisupport », a indiqué Guillaume Rosenwald, directeur épargne retraite du groupe. Et d’ajouter, « cette garantie ne servira pas dans l’avenir du fait de notre bonne gestion financière et elle mobilise des fonds propres dans le cadre de Solvabilité 2. Cette suppression nous donnera de l’aisance pour se diversifier et aller chercher du rendement ».