Blackstone, qui gère plus de 619 milliards de dollars, a annoncé la semaine dernière la clôture finale de Blackstone Growth, son premier fonds d’actions de croissance («growth»). Blackstone Growth a levé 4,5 milliards de dollars ce qui en fait selon la société de capital investissement, le plus grand fonds privé growth levé dans l’histoire. Depuis qu’il a commencé à investir en 2020, Blackstone Growth, a déjà réalisé un certain nombre d’acquisitions, notamment dans la société de rencontres en ligne Bumble qui a récemment réalisé son introduction en bourse, dans le pionnier du lait d’avoine Oatly, dans l’entreprise de logiciels d’entreprise ISN et dans Epidemic Sound, qui fournit de la musique aux créateurs de contenu Internet. Blackstone Growth emploie des gérants basés à New York, San Francisco et Londres. Il cherche à investir dans des entreprises dotées de modèles d’affaires éprouvés et ayant le potentiel de devenir des leaders mondiaux, en partenariat avec Blackstone. Les principaux secteurs d’activité visés par le fonds concernent les services financiers, les technologies d’entreprise et grand public, les soins de santé et les biens de consommation.
HSBC Asset Management a annoncé la fermeture définitive des souscriptions pour le fonds «HSBC Real Economy Green Investment Opportunity GEM Bond Fund» (Regio) avec un montant total levé de 538 millions de dollars. Dans son communiqué, la société de gestion britannique assure que Regio est «le premier fonds d’obligations vertes centré sur les émetteurs de l’économie réelle des marchés émergents». Il vise à permettre aux investisseurs d’aligner leurs objectifs de rendement financier et d’impact écologique sur l'économie réelle des pays émergents dans le respect de l’Accord de Paris sur le climat et des ODD (Objectifs de Développement Durable).. Le groupe HSBC s'était engagé avec l’IFC,membre du Groupe de la Banque mondiale, à investir chacun 75 millions de dollars en tant qu’investisseurs principaux lorsque le fonds a été lancé en 2019. Le fondscompte désormais dix investisseurs au total.Deux ont participé au closing final : le partenaire fondateur et pilier de la construction du fonds Proparco, une filiale de l’Agence française de développement (AFD) consacrée au financement du secteur privé partenaire fondateur et Cassa Depositi e Prestiti SpA (CDP), l’institution nationale financière de l’Italie pour la coopération au développement et la promotion de l'économie du pays. les autres investisseurs connus sont les compagnies d’assurance Aviva France et Cardif Assurance Vie, la société de gestion d’actifs du groupe Gothaer Insurance - Gothaer Asset Management, la caisse de retraite professionnelle des enseignants danois , Lærernes Pension-, le fonds de pensions de l'Église protestante et de la Diaconie en Allemagne - Verka VK Kirchliche Vorsorge-, et un fonds de pension public en Allemagne Versorgungswerk der Apothekerkammer Westfalen-Lippe. « La priorité est avant tout d’aider les pays à mettre en oeuvre une transition durable. Le changement climatique est l’un des principaux risques de notre époque et le fait que REGIO lève une telle somme en pleine pandémie souligne l’importance que les investisseurs accordent à cette lutte climatique », commente Nicolas Moreau, PDG de HSBC Asset Management.
Azimut va acquérir 15 % du capital de HighPost Capital, une société de private equity co-fondée par Mark Bezos, le frère de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, et Mark Moross. Basée à New York, cette société est spécialisée dans le secteur de la consommation. L’accord prévoit qu’Azimut pourra monter à 24,9 % du capital de HighPost Capital. L’opération s’effectue par le biais de la filiale américaine du groupe italien, Azimut Alternative Capital Partners, créée en 2019 pour nouer des partenariats avec des sociétés de gestion alternatives aux Etats-Unis gérant entre 500 millions et 3 milliards de dollars. AACP a déjà pris une participation dans Kennedy Lewis, dans le crédit privé. L’investissement d’Azimut sera utilisé par HighPost pour croître et investir dans l’activité. Lancement d’un token Par ailleurs, Azimut a lancé Azimut Token, un security token. Emis par le biais d’une security token offering, cet instrument est «la titrisation digitale d’un actif financier disponible pour investir dans le crédit alternatif», explique un communiqué. Le token a été émis en partenariat avec Sygnum Bank. Azim (le nom du token) sera utilisé dans la construction de portefeuilles pour les clients privés du groupe italien en Italie par le biais de la gestion patrimoniale et pour les fonds de crédit alternatif domiciliés au Luxembourg et dédiés à une clientèle professionnelle. Ce lancement s’inscrit dans le cadre d’une stratégie dédiée aux actifs digitaux et qui prévoit aussi le lancement de Digital Asset Opportunity SCSp, un fonds de capital risque réservé à une clientèle professionnelle et centré sur des investissements de série A dans des fintechs du Sud-Est asiatique et en Europe. Ce fonds sera co-géré avec SBI, une société de gestion japonaise et Sygnum. Azimut lancera aussi Digital Asset RAIF, le premier fonds italien investi en cryptomonnaies, actifs digitaux et actions de fintech ou sociétés qui reposent sur la blockchain. Ce fonds sera réservé à une clientèle professionnelle.
Keren Finance a obtenu le label Relance pour le fonds Keren Essentiels. Ce label permet de reconnaître les fonds qui s’engagent à mobiliser rapidement des ressources nouvelles pour soutenir les fonds propres et quasi-fonds propres des entreprises françaises (PME et ETI) cotées ou non. « Ce label permet également de matérialiser davantage l’engagement de notre gestion dans la finance responsable. Notre objectif est d’orienter l’épargne vers le financement de long terme des entreprises françaises », commente Stéphane Pasqualetti, gérant de Keren Essentiels.
De nombreuses sociétés de gestion américaines sont contraintes de se conformer aux nouvelles règles européennes sur le climat et la finance durable, la SFDR, qui les obligent à divulguer les dommages potentiels de leurs investissements sur l’environnement et la société, observe le Wall Street Journal. Cela concerne des milliers de milliards de dollars d’actifs pour les sociétés de gestion qui commercialisent activement des fonds dans l’Union européenne. Cela inclut environ 55 sociétés américaines qui gèrent depuis les États-Unis des fonds basés en Irlande et au Luxembourg, selon Morningstar. Un tiers des 100 plus grands gestionnaires d’investissements transfrontaliers qui distribuent leurs fonds en Europe ont une société mère américaine, selon un rapport publié l’année dernière par le cabinet comptable PricewaterhouseCoopers. L’une des préoccupations de certains gestionnaires de fonds est que les règles pourraient avoir devancé la réalité. De nombreux fonds seront tenus de divulguer des informations sur les entreprises, y compris des données que les entreprises peuvent ne pas divulguer elles-mêmes. Dans de nombreux pays, dont les États-Unis, les entreprises ne sont pas tenues de communiquer des données ESG. Par exemple, seulement un tiers des entreprises du S&P 500 ont publié des informations sur la diversité, telles que l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes, dans leurs rapports annuels pour 2020, selon une étude de plus de 160 rapports par le Wall Street Journal.
Le cofondateur d’Apollo Global Management, Leon Black, va quitter la présidence du groupe, a annoncé la société de capital-investissement ce 22 mars. Leon Black avait annoncé en janvier qu’il comptait démissionner de son poste de directeur général, après une enquête indépendante ayant révélé qu’il avait versé des montants plus élevés que prévu à l’homme d’affaires américain Jeffrey Epstein, accusé de crimes sexuels et qui s’est suicidé en prison. Il devait toutefois rester président d’Apollo. Apollo a précisé lundi que l’autre cofondateur d’Apollo, Marc Rowan, avait officiellement pris ses fonctions de directeur général, en remplacement de Leon Black. Ce dernier sera remplacé à la présidence du groupe par Jay Clayton, un ancien président de l’autorité boursière américaine, la Securities & Exchange Commission (SEC). Leon Black a évoqué des problèmes de santé le concernant et concernant son épouse en annonçant son départ. Il précise qu’il compte demeurer l’actionnaire principal d’Apollo pour les années à venir. Le groupe ayant opéré plusieurs changements dans sa gouvernance et comptant améliorer ses obligations de transparence, il pense pouvoir à terme intégrer l’indice S&P500. Apollo est par ailleurs en pleine fusion avec le groupe d’assurance retraite Athene dont il détient déjà 35% pour former un groupe valant 29 milliards de dollars en Bourse.
Epsens, qui revendique le rang de sixième teneur de compte en épargne salariale en France, a mis à la disposition de ses clients un fonds commun de placement entreprise (FCPE) dédié à la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique. Géré par Malakoff Humanis Gestion d’Actifs (MHGA), baptisé «Epsens Transition Climat», il est entièrement investi dans une part institutionnelle créée l’an dernier du fonds MHGA Transition Climat lancé en 1990 et qui dispose d’un encours de 64 millions d’euros environ. Ce dernier a affiché en 2020 une performance annuelle supérieure à 15%. Les deux groupes se connaissent bien. Epsens, qui est lui-même issu de la fusion d’Inter Expansion-Fongepar et de Prado Épargne, est détenu à 55% parMalakoff Humanis, qui détient donc sa propre société de gestion et qui gère entre autres les fonds commercialisés par Epsens. Ses autres actionnaires sont CNP Assurances (qui en détient 30%) et AG2R La Mondiale (qui en détient 15%). Pour Epsens, le lancement de ce nouveau fonds sur la transition énergétique participe à la simplification de son offre financièredédiée à l’épargne salariale. «Il vient compléternotre gamme cœurISR et notre offre de fonds thématiques. Ces derniers sont susceptibles de rencontrer un intérêt fort chez nos clients entreprises et les salariés épargnants de ces entreprises», explique Catherine Pays-Lenique, directrice générale d’Epsens. Epsens gère environ 550.000 comptes épargnants pour un encours total de 6 milliards d’euros au sein de près de 10.000 entreprises clientes.
Seulement 1 % des entreprises mondiales affichent de bonnes pratiques pour protéger les forêts dans leurs chaînes d’approvisionnement, selon une nouvelle étude publiée par l’organisation non gouvernementale Carbon Disclosure Projet (CDP) à l’occasion de la Journée internationale des forêts. Parmi ces quatre bons élèves figurent trois entreprises européenneset une américaine. Il s’agit du géant français des cosmétiques L’Oréal, de l’entreprise suédoise de soins personnels et d’hygiène Essity, de la société suédoise et suisse d’emballage Tetra Pak et de la multinationale américaine de confiserie Mars. Le rapport, intitulé The collective effort to end deforestation, évalue 553 entreprises ayant divulgué des informations au CDP en fonction de 15 indicateurs clés de performance que les entreprises devraient prendre pour lutter contre la déforestation. Les entreprises étudiées ont identifié un total de 53,1 milliards de dollars de risques liés à la déforestation, tels que l’augmentation de la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes et l'évolution des préférences des consommateurs. Elles ont estimé qu’il ne leur en coûterait que 6,6 milliards de dollars au total pour faire face à ces risques, «ce qui montre qu’il y a un fort intérêt commercial à agir», note le CDP. 93 % des entreprises analysées prennent désormais au moins une mesure acceptée par le secteur pour protéger les forêts, comme la surveillance au niveau du conseil d’administration, la mise en place d’une politique robuste de non-déforestation, des objectifs ambitieux, des systèmes de conformité et l’engagement des fournisseurs. L’action globale reste néanmoins trop faible. «Les forêts du monde disparaissent à un rythme alarmant. Non seulement la déforestation contribue à 10 à 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais les forêts compensent environ 10 % des émissions de l’UE, agissant comme un puits de carbone», s’inquiète Maxfield Weiss, directeur exécutif du CDP.
UBS Asset Management lance un ETF sur la nouvelle économie en Chine, le UBS Solactive China Technology Ucits ETF. Ce produit répliquera l’indice Solactive Technology, incluant les 100 plus grandes entreprises axées sur la technologie dont le siège social ou la société est situé en Chine. Ces entreprises tirent la majorité de leurs revenus de diverses activités commerciales considérées comme innovantes, dont neuf sous-thèmes d’innovation technologique : les voitures du futur, l’innovation dans le domaine de la santé, la génomique, les médias sociaux, le divertissement numérique, la blockchain, la cybersécurité, le cloud computing, ainsi que la robotique et l’automatisation. L’UBS Solactive China Technology Ucits ETF est coté sur la Bourse suisse, la Bourse de Francfort et la Bourse italienne depuis le 19 mars.
Les superlatifs vont bientôt commencer à manquer. Les fonds actions ont une nouvelle fois battu leur record d’entrées nettes d’argent frais, selon les dernières données du «Flow Show», le rapport sur les flux hebdomadaires de collecte de BofA Global Research, portant sur la semaine du 11 au 17 mars. Ils ont cette fois-ci enregistré 68,3 milliards de dollars de souscriptions nettes, portant la collecte depuis le début de l’année à 347 milliards. Si le rythme de collecte se maintenait tel quel, les fonds actions collecteraient près de 1.700 milliards de dollars sur l’année 2021, ont calculé les chercheurs du BofA Global Research. Le record à battre, qui date de 2017, s’élève pour l’instant à … 295 milliards. La grande majorité des flux sur les fonds actions se sont portés sur les véhicules couvrant les marchés américains. Avec +53 milliards de dollars, ils battent eux aussi un record. Les fonds de grandes capitalisations ont dominé la semaine avec +25,9 milliards de dollars, suivis par les fonds de petites capitalisations (8,2 milliards), les stratégies «value» (7,6 milliards) et les stratégies croissance (7,2 milliards). Par secteurs, les fonds tech retrouvent la tête, avec 3,2 milliards de dollars d’achats nets de parts, suivis par les financières, 2,6 milliards. La collecte des fonds actions sur les autres régions du monde est plus timorée: +2,4 milliards pour les fonds émergents, +1,5 milliard pour les fonds Japon, -1,0 milliard pour l’Europe. A côté de ce marché des fonds actions si dynamique, la collecte des fonds obligataires, de 8,3 milliards de dollars, paraît bien pâle. Il s’agit pourtant bien d’un niveau relativement normal pour ce segment. Les fonds d’obligations d’entreprises «investment grade» ont retrouvé de l’attrait, avec +4,4 milliards de dollars, tandis que les fonds d’obligations à haut rendement ont connu leur sixième semaine de décollecte, avec -0,8 milliard. Sur la partie souveraine, les fonds de titres indexés à l’inflation ont maintenu la tendance, avec une nouvelle semaine à +1,0 milliard. Les fonds d’obligations souveraines non-indexées ont eux reçu 0,9 milliard. Enfin, les fonds monétaires ont rendu une partie de la bonne collecte de la semaine dernière, avec -9,7 milliards de dollars. Les fonds or ont eux à nouveau levé des fonds, +0,1 milliard, après quatre semaines de décollecte.
Credit Suisse lance un nouveau fonds d’obligations convertibles, Credit Suisse Investment Partners (Lux) Convert International Bond Fund. Ce fonds offre une exposition à l’univers des obligations convertibles, sans contrainte de delta ou de crédit, ce qui lui confère un style «dynamique». Ce fonds complète une gamme déjà composée d’un fonds «qualité» et d’un autre «équilibré».
HANetf s’apprête à lancer un ETF qui mise sur la croissance des achats sur Internet. Le Global Online Retail Ucits ETF répliquera l’indice EQM Global Online Retail Growth, comprenant des sociétés cotées qui tirent 60 % ou plus de leurs revenus de la vente au détail en ligne et du commerce sur Internet. L’univers est mondial, avec une exposition aux marchés émergents maximale de 25 %. Les principales valeurs de l’indice sont Etsy, HelloFresh, Peloton et Delivery Hero. Le Global Online Retail Ucits ETF sera coté à la Bourse de Londres dans le courant du mois de mars. HANetf est une plate-forme qui offre aux sociétés de gestion des services pour lancer des ETF.
M&G espère pouvoir annoncer la réouverture de son fonds M&G Proporty Portfolio avant la fin du deuxième trimestre de cette année. Le fonds est gelé depuis le 4 décembre 2019 à la suite d’une hausse des demandes de remboursement de la part des souscripteurs. Pour le moment, le fonds reste suspendu, a annoncé la société de gestion dans sa dernière mise à jour. Depuis la dernière communication en février, deux actifs ont été vendus pour un montant total de 97,7 millions de livres. Cela porte le niveau de liquidités du fonds à 25,3 % des 2 milliards de livres d’actifs sous gestion. Un total de 329 millions de livres d’actifs sont en cours de vente.
Les vendeurs à découvert s’en prennent aux Spac, constate le Wall Street Journal. La valeur en dollars des paris baissiers sur les actions des Spac a plus que triplé, passant de 724 millions de dollars au début de l’année à environ 2,7 milliards de dollars, selon les données de S3 Partners. L’une des cibles les plus populaires est le Spac créé par le capital-risqueur Chamath Palihapitiya, qui prévoit de fusionner avec la startup de prêt Social Finance Inc.; 19% de ses actions en circulation sont vendues à découvert, selon les données de S&P Global Market Intelligence. L’intérêt des vendeurs à découvert pour Churchill Capital Corp. IV, un Spac créé par l’ancien banquier d’affaires Michael Klein qui fusionne avec la startup de véhicules électriques Lucid, a plus que doublé en mars pour atteindre environ 5 %.
La Française AM a obtenu le Label ISR pour son fonds investi en dette subordonnée, La Française Sub Debt, pesant près de 1 milliard d’euros. La Française Sub Debt est un portefeuille diversifié d’environ 130 titres de dettes subordonnées avec une notation moyenne émetteur Investment Grade de A- , co-géré par Paul Gurzal, responsable crédit et Jérémie Boudinet, gérant crédit. L’approche de gestion du fonds reste inchangée depuis sa création en 2008 et se base sur trois fondamentaux : la liquidité, la diversification et la qualité. La sélection des titres intègre désormais une analyse extra financière, réalisée par La Française Sustainable Investment Research (centre de recherche ESG du groupe) selon un modèle propriétaire.
Les investisseurs mondiaux continuent d’empiler leur argent dans les fonds actions. Selon les données du « Flow Show», le rapport sur les flux hebdomadaires de collecte de BofA Global Research, portant sur la semaine du 4 au 10 mars, les fonds actions ont récolté 31,5 milliards de dollars (26,4 milliards d’euros) de souscriptions nettes, soit le neuvième plus important flux hebdomadaire de leur histoire. Avec les précédents records de ces dernières semaines, leur collecte sur quatre mois s'élève désormais à 467 milliards de dollars, avec le demi-trillion en ligne de mire. Les fonds obligataires ont, eux, connu leur pire semaine depuis un an. La collecte hebdomadaire des fonds actions, exclusivement réalisée par les fonds indiciels cotés, s’est principalement concentrée sur le marché américain (13,4 milliards de dollars) et les pays émergents (9,7 milliards). Les fonds actions Europe et Japon ont, de leurs côtés, enregistré des flux nets proches de zéro. Parmi les fonds couvrant les actions américaines, les stratégies value ont attiré la majorité des capitaux, avec 9,1 milliards de dollars d’achats. Elles sont suivies par les fonds de petites capitalisations (5,3 milliards) et les fonds de grandes capitalisations (3,8 milliards). Les stratégies de croissance ont, pour leur part, rendu 5,4 milliards de dollars. Par secteur, les fonds tech (+0,7 milliard) ont cédé la première place aux financières (+3,2 milliards). Pour les fonds obligataires, le niveau de décollecte de cette semaine (15,4 milliards de dollars) n’avait pas été enregistré depuis mars 2020, et la fuite des capitaux vers les fonds monétaires lors de la crise du Covid-19. Les investisseurs ont retiré leurs encours des fonds d’obligations d’entreprises, et ce à tout niveau de risque : -12,9 milliards sur les fonds dotés de titres «investment grade», -3,4 milliards sur le haut rendement, et -3,2 milliards sur les fonds obligataires émergents. Les fonds plus sécurisés, comme les obligations souveraines ou quasi-souveraines ont connu une collecte positive, parfois importante au regard de la taille de certains marchés. Les fonds d’obligations municipales américaines ont ainsi reçu +1,1 milliard de dollars, et les fonds d’obligations souveraines indexées à l’inflation 0,7 milliard, des chiffres élevés pour ces deux catégories. Les fonds d’obligations souveraines non-indexées ont, eux, collecté un milliard, un résultat dans la moyenne hebdomadaire. Enfin, les fonds monétaires ont connu un retour en grâce avec une collecte de 21,3 milliards de dollars, la plus importante depuis le début de l’année. Les fonds or ont, pour leur part, rendu 1,4 milliard de dollars.
L’année 2020 a été tumultueuse pour les marchés financiers. La pandémie de COVID-19 a plongé le monde dans le chaos en début d’année, avec une chute de 33,8 % du S&P 500 entre le 19 février 2020 et le 23 mars 2020. Les troubles et les perturbations causés par la pandémie ont offert de nombreuses opportunités de surperformance - et si les performances des gestionnaires actifs se sont améliorées en 2020 par rapport à 2019, 57 % des fonds d’actions domestiques ont été à la traîne du S&P Composite 1500 au cours de la période d’un an se terminant le 31 décembre 2020, selon les données du 2020 SPIVA U.S. Scorecard. Pour la 11e année consécutive, la majorité, en l’occurrence 60 % des fonds grandes capitalisations ont sous-performé le S&P 500. Les fonds axés sur les moyennes (51 %) et ceux sur les petites capitalisations (46 %) ont fait à peine mieux que le S&P MidCap 400 et au S&P SmallCap 600, respectivement. Ceux qui s’en sortent le mieux sont les fonds croissance dont 62% (67% en 2019) d’entre eux ont dépassé l’indice S&P 500 Growth et les fonds value dont 67% ont fait mieux que l’indice S&P 500 Value, un plus haut depuis 2008. Du côté de l’obligataire, gorgé par les politiques accommodantes des banques centrales, les obligations à long terme de l’indice Bloomberg Barclays US Government Long ont enregistré un rendement spectaculaire de 17,6 % sur l’année. Les fonds d’obligations d'État basés sur cet indice ont échoué de manière spectaculaire, puisque moins de 6 % d’entre eux ont réussi à le dépasser. Dans 3 des 14 catégories de fonds obligataires, plus de 90 % des fonds n’ont pas réussi à dépasser leur indice de référence en 2020.
Chris Rokos et Jeffrey Talpins font partie des gérants de hedge funds réputés qui ont été pris à contre-pied lorsque la hausse des anticipations d’inflation a secoué les marchés actions et obligations le mois dernier, rapporte le Financial Times. Rokos Capital Management a subi une baisse de 3 % en février, selon des sources. Depuis le début de l’année, il est en retrait de 2 %. L’an dernier, il avait gagné environ 44 %. Element Capital a de son côté perdu 7,3 % en février et 7,9 % depuis le début de l’année, selon des sources.
HSBC Global Asset Management a recruté Dominic Clabby en tant que responsable de la stratégie ETF, un poste nouvellement créé. L’intéressé sera basé à Londres et rattaché à Carmen Gonzalez-Calatayud, responsable des ETF. Dominic Clabby vient d’Invesco où il était responsable de l’engagement produits. Il avait rejoint cette société lors de l’acquisition de Source en 2017. Chez HSBC GAM, Dominic Clabby sera chargé de piloter la stratégie ETF.
La France est désormais le pays du billet vert. Un billet vert quelque peu immatériel, puisqu’il s’agit non pas du dollar, mais des fonds monétaires ESG. Selon les données collectées par Fitch Ratings, 79% des 123 milliards d’euros d’encours placées dans ces véhicules se trouvaient dans des produits hexagonaux à fin 2020. La Place de Paris peut ainsi remercier les succursales de gestion des grandes banques nationales pour cette prouesse, et plus particulièrement Amundi (et ses filiales CPR AM et BFT IM), BNP Paribas AM et Ostrum AM (du groupe BPCE), dont les fonds monétaires trustent les sept premières places du classement par taille d’encours sous gestion. Il s’agit, pour nombreux d’entre eux, de fonds monétaires traditionnelles dont le style de gestion a été converti à l’ESG. La conversion au style ESG, principal moteur de collecte Les fonds monétaires ESG ont connu une très forte croissance en 2020, avec une hausse des encours de 50%. Les sociétés de gestion ont privilégié des conversions au style ESG de fonds monétaires préexistants, plutôt que de créer de nouveaux véhicules, souligne l’agence de notation. Ainsi, 66% de la hausse des encours de 2020 a été alimentée par des conversions, et 60% des fonds monétaires ESG se sont convertis il y a moins de deux ans. Cette méthode a été privilégiée par les concurrents étrangers, sur un segment où la France était clairement seule jusqu’en 2019. Désormais, cinq autres pays hébergent des fonds aux encours significatifs dans la gestion monétaire ESG. Il s’agit de l’Irlande (8% des encours des fonds monétaires ESG), des Etats-Unis (6%), du Luxembourg (5%), de la Belgique et de la Suisse (1% chacun). Les deux principales Places de domiciliation de fonds européennes, l’Irlande et le Luxembourg, profitent notamment des choix juridiques des grands gérants internationaux. BlackRock a ainsi enregistré ses fonds monétaires ESG en Irlande, tandis que le Luxembourg a notamment attiré DWS (Allemagne), Candriam (Belgique), UBS AM et Swissquanto (Suisse). Les encours domiciliés en Belgique proviennent des fonds de KBC AM, tandis que ceux en Suisse sont la propriété de GAM Investments et de Swissquanto. Gare au greenwashing Cette collecte de données compte toutefois un écueil : les principaux fonds monétaires ESG mentionnés ici sont des fonds monétaires standards au regard du droit européen. Fitch Ratings reconnaît avoir pris en compte les éléments déclaratifs explicites, comme le nom du fonds ou ses objectifs de gestion, pour les catégoriser comme ESG. Le verdissement de certains fonds monétaires français a également interrogé, dans une autre mesure, les chercheurs du Forum pour l’Investissement Responsable et de l’Ecole Polytechnique. Dans une étude publiée en octobre dernier, ils ont démontré que l’obtention du Label ISR du ministère de l'Économie et des Finances par quelques fonds monétaires, principalement chez Amundi, ont profondément modifié le visage de l’univers des fonds labellisés ISR. Les fonds monétaires sont devenus subitement les deuxièmes plus labellisés derrières les fonds actions. Et Amundi est passé en un an d’un maigre 1,5 milliard d’euros d’encours à 31 milliards certifiés ISR, dont 26,3 milliards sur ses seuls fonds monétaires. Les chercheurs ont donc appelé les ministères à une hiérarchisation par échelon des labels publics, car, pour eux, les fonds monétaires ne «peuvent structurellement pas atteindre des meilleures pratiques» en matière de gestion ESG.