Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
Eurofins Scientific a annoncé mardi soir qu’il avait levé 600 millions d’euros au moyen d’une émission d’obligations à 7 ans largement sursouscrite. Les investisseurs ont offert plus de 2,3 fois le montant d’obligations proposé. Les titres à échéance de juillet 2029 portent un coupon de 4%. Il avait auparavant indiqué que le produit de cette émission serait en partie utilisé pour le rachat de deux souches de titres supersubordonnés à durée indéterminée (TSSDI) à taux fixe et variable émises en septembre 2019 et en avril 2015, pour un montant de 300 millions d’euros chacune.
Dans un contexte économique dégradé, les entreprises s’attendent à voir leurs finances poser problème. C’est la vision pessimiste qui se dégage de l’étude publiée mercredi par le Cabinet Arc et l’Ifop, sur la trésorerie des entreprises. Réalisée auprès de 202 sociétés de plus de 50 salariés interrogées entre mai et début juin, l’enquête chiffre à 30% la proportion d’entreprises qui anticipent des difficultés face à leurs échéances de remboursement. Plus de la moitié des TPE et PME s’attendent à voir leurs banques se désengager en cas de non remboursement de leur prêt garanti par l’Etat (PGE). Elles prévoient des défauts parmi leurs clients et les trois quarts pensent que les délais de paiement vont servir de variable d’ajustement pour pallier leurs problèmes de trésorerie.
En suivant l’exemple de son compatriote General Electric, le groupe agroalimentaire américain Kellogg a annoncé mardi qu’il allait se scinder en trois entreprises distinctes pour permettre à chaque activité de mieux se concentrer sur ses forces et ses priorités.
45 % de hausses de salaires, c’est ce qu’Apple s’est résolu à proposer pour retenir ses employés en bas de l’échelle des rémunérations et prêts à démissionner ou à créer des syndicats. Bien des employeurs sont également prêts à faire des efforts sur les rémunérations et sur le temps de travail dans un contexte de tensions croissantes sur l’embauche. Le Royaume-Uni vient même de lancer une expérimentation de la semaine de quatre jours payés cinq ! Pour les petites entreprises toutefois, ce mouvement va être difficile à suivre. « On peut trouver une certaine écoute chez nos clients pour répercuter des hausses de matières premières mais s’il s’agit de masse salariale, c’est toujours peine perdue, quel que soit le secteur », déclare François Asselin, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises. Autant dire que l’ambiance sociale va être surveillée de près par les banques et autres créanciers des entreprises, ouvrant un nouveau volet de l’analyse des risques, après ceux, inattendus aussi, de la situation sanitaire et des approvisionnements…
L’Observatoire du financement des entreprises publie ce jour son rapport 2022. Il met en exergue les transitions numérique et climatique des TPE et PME.
La société française de collecte de données Castor a annoncé mardi avoir levé 23,5 millions de dollars (22 millions d’euros) lors de son dernier tour de table mené par la société britannique de capital-risque Blossom Capital. Castor, qui dit avoir connu une croissance mensuelle de 40% au cours des 12 derniers mois, étend rapidement sa base de clients, parmi lesquels se trouvent la plateforme de livraison de repas Deliveroo et le site de vêtements de luxe d’occasion Vestiaire Collective. Cette série A, qui correspond à un second tour de table auprès d’investisseurs, fait suite à une levée de 2,6 millions de dollars réalisée en novembre 2019.
C’est la croissance du marché de l’affacturage au premier trimestre 2022 par rapport à la même période l’année dernière, selon l’Association française des sociétés financières (ASF). Les factors ont financé
Quand tout va trop vite, il peut être bon de prendre le temps. Deux cents ans au moins en l’occurrence. Etre bicentenaire est en effet la condition première pour devenir membre de l’association les Hénokiens, du nom du patriarche biblique Hénoch. Elle est ouverte aux sociétés familiales toujours détenues en majorité par les descendants du fondateur et dirigée par l’un d’entre eux. Le groupe bancaire suisse Mirabaud, né en 1819, en franchit aujourd’hui la porte, rejoignant les banques Hottinguer (1786), Pictet (1805) ou Lombard Odier (1796) et une cinquantaine d’autres sociétés européennes et japonaises. Autant de groupes déployant bien entendu des stratégies de long terme : « Nos décisions nous engagent pour les générations suivantes ; cette responsabilité constitue la meilleure garantie pour assurer la pérennité de l’entreprise », plaide Nicolas Mirabaud, qui avec Camille Vial (photo) sont deux des quatre associés gérants de Mirabaud et représentants de la septième génération de la famille fondatrice.
Assurance. Entre maintien du télétravail et cyberguerre liée au conflit en Ukraine, le fléau des attaques par rançongiciel est toujours plus présent. Une menace particulièrement forte pour les fragiles PME, selon l’enquête menée par la plateforme de conseil en logiciels métiers GetApp. Une PME française sur trois en aurait déjà été victime. Au-delà du montant de la rançon (dans 33 % des cas entre 10.001 et 20.000 euros, pour 5 % supérieure à 80.000 euros), c’est, pour 57 % des salariés IT interrogés, la perte de temps et de productivité qui a constitué le principal dommage financier pour l’entreprise. Un quart des sociétés victimes auraient par la suite souscrit à une cyber-assurance. Rien ne remplacera tout de même la formation et la sensibilisation. A ce titre, si 75 % des sociétés assurent avoir formé leurs employés, seules 35 % le font régulièrement… et 26 % confessent ne l’avoir jamais fait.