Les ventes au détail aux Etats-Unis sont restées inchangées au mois de juillet contre toute attente, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une augmentation de 0,1%. La hausse de juin, initialement annoncée à 1%, a en outre été revisée en baisse à +0,8%. Hors automobiles, carburants, matériaux de construction et services alimentaires, les ventes au détail ont progressé de 0,8% en juillet, après +0,7% en juin.
La construction résidentielle est tombée à son plus bas niveau en près d’un an et demi en juillet aux États-Unis et plus que prévu par les économistes. Les mises en chantier ont plongé de 9,6% sur un an corrigé des variations saisonnières, à 1,446 million d’unités, a indiqué mardi le département américain du commerce, le niveau le plus bas depuis février 2021, contre 1,599 million d’unités en juin. Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu une baisse des mises en chantier à 1,540 million d’unités. Parallèlement, les nouveaux permis de construction accordés ont diminué de 1,3 % à 1,674 million d’unités. L’immobilier résidentiel est affecté par la hausse des taux hypothécaires et des prix des matériaux de construction, suggérant que le marché du logement pourrait se contracter davantage au troisième trimestre.
La Chambre américaine des représentants a approuvé vendredi le projet de loi dit de «réduction de l’inflation». Ce plan de 430 milliards de dollars (422 milliards d’euros), présenté par l’administration Biden, a été adopté par 220 voix contre 207. Le texte va maintenant être envoyé au président américain Joe Biden qui devrait le promulguer cette semaine. Le plan vise notamment à réduire les coûts des médicaments sur ordonnance pour les personnes âgées et à combattre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
D’un côté, les Etats-Unis ont enregistré un deuxième trimestre consécutif de contraction du PIB, et de l’autre, le marché de l’emploi n’y a jamais été aussi dynamique.
La hausse des prix à la consommation a ralenti plus que prévu en juillet aux Etats-Unis, entretenant l’espoir d’un resserrement monétaire moins massif qu’anticipé.
Les Etats-Unis sont le «principal instigateur de la crise ukrainienne», a estimé l’ambassadeur de Chine à Moscou dans une interview diffusée mercredi par l’agence Tass. Zhang Hanhui a accusé Washington d’avoir poussé la Russie dans ses derniers retranchements en favorisant l’expansion de l’Otan et en apportant son soutien à un rapprochement de l’Ukraine avec l’Union européenne, au détriment de Moscou. «Leur principal objectif est d'épuiser et de briser la Russie en faisant durer la guerre et les sanctions», a-t-il ajouté. Zhang Hanhui a également assuré que les relations entre Pékin et Moscou n’avaient jamais été aussi bonnes.
La productivité du travail a chuté aux États-Unis au deuxième trimestre 2022 à son rythme annuel le plus rapide depuis 1948. La productivité non agricole, qui mesure la production horaire par travailleur, a chuté de 2,5 % d’un an sur l’autre, selon les données publiées mardi par le département du Travail. Elle a diminué en rythme trimestriel à un taux annualisé de 4,6 %, après avoir baissé de 7,4 % au cours des trois premiers mois de l’année. Le département américain du travail publie aussi une accélération des coûts unitaires du travail, suggérant que les pressions salariales contribueront à maintenir l’inflation à un niveau élevé. Ces coûts ont augmenté à un taux de 10,8 %, après 12,7 % au premier trimestre. Ils ont augmenté à un taux de 9,5 % par rapport à il y a un an.
Les ménages américains sont moins pessimistes sur les perspectives d’inflation à moyen terme aux Etats-Unis. Selon la dernière enquête mensuelle de la Réserve fédérale de New York, les anticipations d’inflation des consommateurs dans les trois années à venir sont tombées à 3,2% en juillet contre 3,6% en juin. Il s’agit de la deuxième baisse consécutive. Les attentes pour l’année à venir reculent également à 6,2% contre 6,8%. En attendant, l’inflation pour le mois de juillet aux Etats-Unis sera très suivie par les investisseurs ce mercredi. Le consensus des économistes anticipe 8,7% après 9,1% en juin pour l’inflation totale. L’inflation core, la plus surveillée, pourrait avoir progressé à 6,1%.
Le marché du travail aux Etats-Unis a retrouvé ses niveaux d’avant la crise sanitaire, le rythme des créations d’emplois ayant accéléré et le taux de chômage étant tombé à 3,5% en juillet. La vigueur de l’emploi outre-Atlantique, dans un contexte de forte inflation, conforte l’hypothèse d’une nouvelle hausse marquée des taux de la Réserve fédérale (Fed) en septembre.
Le taux moyen des prêts hypothécaires à 30 ans est tombé à 4,99 % au cours de la semaine du 4 août aux Etats-Unis, selon le groupe de refinancement hypothécaire Freddie Mac. Il s’agit du taux le plus bas depuis la première semaine d’avril, où il atteignait 4,72%. Freddie Mac remarque que les pressions inflationnistes et le ralentissement de la croissance ont contribué à la volatilité de ces taux, qui ont atteint un pic de 5,81% dans la semaine du 23 juin avant de diminuer.
La croissance de l’activité dans les services aux Etats-Unis a accéléré en juillet, selon l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM) publiée mercredi. L’indice ISM du secteur est ressorti en hausse à 56,7 contre 55,3 le mois précédent, supérieur aux attentes des économistes et après trois mois de baisse. L’activité dans les services est portée par une hausse des dépenses dans ce secteur au détriment des achats de biens. L’enquête note par ailleurs de moindres difficultés d’approvisionnement et une accalmie du côté des prix contribuant à une accélération de la croissance des commandes. La zone euro ne connaît pas la même fortune. Si l’activité continue de croître, elle a nettement ralenti le mois dernier. L’indice PMI des services a atteint 51,2 contre 53 en juin. Bien que la hausse des prix se soit calmée, elle est restée forte, et l’indice des nouvelles commandes est passé de 50 à 47,6, un plus bas depuis novembre 2020.
Le nombre d’offres d’emploi aux États-Unis a chuté en juin de 605.000 par rapport au mois précédent à 10,7 millions, selon les données publiées mardi par le bureau américain des statistiques sur le marché du travail, un chiffre inférieur aux attentes des économistes (11 millions). Il s’agit du plus bas niveau en neuf mois et de la troisième baisse consécutive des offres d’emploi après un niveau record en mars. Les plus fortes baisses ont été observées dans le commerce de détail (-343.000), le commerce de gros (-82.000) et l'éducation (-62.000). Dans le même temps, quelque 4,2 millions d’américains ont quitté leur emploi en mai, le taux de démission étant inchangé à 2,8 %.
La dette des ménages américains a atteint un record de 16.150 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022, selon le rapport trimestriel publié mardi par la Réserve fédérale de New York. Leur dette est désormais supérieure de plus de 2.000 milliards à ce qu’elle était au quatrième trimestre 2019. La dette hypothécaire s'élevait à 11.390 milliards fin juin, les nouveaux prêts ayant augmenté de 7 % au deuxième trimestre. Les soldes des cartes de crédit ont augmenté de 46 milliards, parmi les plus importants observés par la Fed depuis 1999, tandis que les prêts automobiles ont progressé de 33 milliards à 199 milliards de dollars, reflétant des montants d’emprunts plus élevés. Les défauts de paiement sur les cartes de crédit et les prêts automobiles ont fortement augmenté dans les zones à faible revenu.
Les dépenses de consommation (PCE), qui représentent plus des deux tiers de l’activité aux Etats-Unis, ont augmenté de 1,1% et donc plus que prévu en juin, selon le rapport ad hoc du Département du Commerce (US Bureau of Economic Analysis, BEA). Mais le chiffre nominal est trompeur puisque l’inflation correspondante au PCE a encore augmenté en juin, de 1% sur un mois, soit la plus forte hausse enregistrée depuis septembre 2005, après un gain de 0,6% en mai. Le gain réel est donc très marginal. L’indice des prix PCE annualisé ressort ainsi à 6,8% en juin, après 6,3% en mai et 6,6% en mars. Très suivi par la Fed, l’indice PCE core (inflation sous-jacente hors énergie et alimentation) atteint 4,8% en juin, après 4,7% en mai et 5,3% en février alors que le mouvement de baisse sur trois mois laissait penser que le pic était passé.
L’économie américaine a reculé de 0,9% en rythme trimestriel annualisé au deuxième trimestre 2022, après une baisse de 1,6% au premier trimestre selon le Département du commerce (US Bureau of Economics Analysis), alors que les consensus s’attendaient à une croissance de 0,5%. Les stocks et les investissements des entreprises (-13,5%) ont été les principaux freins. L’investissement résidentiel a chuté de 14%, le bâtiment de 11,7%, et l’équipement de 2,7%. Les dépenses en biens de consommation (-4,4%) et la dépense publique (-1,9%) aussi, à la différence des dépenses de services (+4,1%). Le commerce net apporte une contribution positive pour la première fois en deux ans, avec +18% d’exportations (biens industriels, matériaux, voyages) également tirées par la hausse du dollar.
Le Sénat américain a approuvé mercredi un projet de loi destiné à subventionner massivement l’industrie des semi-conducteurs, avec l’espoir de permettre aux entreprises américaines de rivaliser avec la Chine et d’atténuer la pénurie récurrente de puces qui a affecté nombre de secteurs, comme l’automobile. Le texte prévoit environ 52 milliards de dollars d’aides pour la fabrication de semi-conducteurs aux Etats-Unis, ainsi qu’un crédit d’impôt de 24 milliards pour l’investissement dans les usines. Il autorise l’allocation, via des textes distincts à venir pour sa mise en œuvre, de plus de 170 milliards sur cinq ans pour aider la recherche scientifique américaine sur ce secteur. La Chambre des représentants devrait voter le texte cette semaine afin de le transmettre au président Joe Biden pour promulgation.