Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
Le risque de prévoyance est à surveiller de près cette année. Concept très français qui relève au fond de la santé, il couvre le décès, l’invalidité ou l’incapacité. Avec des garanties qui peuvent être souscrites à titre individuel (lire l’encadré) mais qui bénéficient surtout aux salariés. Ainsi, la France a passé le cap symbolique des 100.000 morts du Covid-19 mais « la surmortalité liée à la pandémie, en France et en Europe, concerne essentiellement les populations les plus âgées : la prévoyance en entreprise est peu concernée », pointe Benjamin Serra, senior vice president insurance Emea financial institutions group de Moody’s France.
Le mariage entre Aon et Willis Tower se fera-t-il sans Gras Savoye ? Cette hypothèse prend de plus en plus de force, la Commission européenne ayant repris son enquêtesur ce rapprochement après des concessions de Aon. Or, ce dernier souhaiterait conserver l’activité de réassurance Willis Re, très rentable, et aurait décidé de se séparer d’entités d’Europe continentale, dont Gras Savoye. La CFDT Banques et Assurances se plaint ainsi de la possibilité trouvée, qui reviendrait à « vendre Gras Savoye à la découpe ». « Et pas un mot sur les conséquences sociales d’une telle opération », s’offusque le syndicat dans un communiqué. Les représentants des salariés de Gras Savoye ont activé en conséquence un droit d’alerte du Comité social et économique central (CSEC).
Le mariage entre Aon et Willis Tower se fera-t-il sans Gras Savoye ? Cette hypothèse prend de plus en plus de force, la Commission européenne ayant repris son enquêtesur ce rapprochement après des concessions de Aon. Or, ce dernier souhaiterait conserver l’activité de réassurance Willis Re, très rentable, et aurait décidé de se séparer d’entités d’Europe continentale, dont Gras Savoye.
Le vice-président et directeur général de la Matmut, Nicolas Gomart, a posé le cadre de la pandémie lors de la présentation jeudi des résultats annuels de son groupe. Le chiffre d’affaires a progressé de 1,5% entre 2019 et 2020 pour s’établir à 2,29 milliards d’euros, alors que le résultat net part du groupe a reculé de 13,7% sur un an, finissant 2020 à 59,6 millions d’euros. Ce dernier chiffre s’explique en partie par le coût des actions de solidarités et extracontractuelles. Le résultat financier est en recul de 75,7 millions d’euros. La Matmut reste cependant solide en termes prudentiels. Son ratio de solvabilité fléchit légèrement à 202,5%, contre 207% à la fin de 2019. Interrogés sur leurs intentions d’investissement à l’avenir, les dirigeants ont notamment évoqué l’immobilier, sur lequel l’assureur a été très présent jusqu’en 2015 avant de ralentir.
Un contexte très particulier. Le vice-président et directeur général de la Matmut, Nicolas Gomart, a tout de suite posé le cadre de la pandémie lors de la présentation jeudi des résultats annuels de son groupe. Le chiffre d’affaires a progressé de 1,5% entre 2019 et 2020 pour s’établir à 2,29 milliards d’euros, alors que le résultat net part du groupe a reculé de 13,7% sur un an, finissant 2020 à 59,6 millions d’euros. Ce dernier chiffre s’explique en partie par le coût des actions de solidarités et extracontractuelles.
Bien avant d’être détournée, sous forme affirmative, par François Truffaut en 1960, l’expression « Ne tirez pas sur le pianiste ! » est née au Far West. Quand le musicien était victime des bagarres de saloon alors qu’il n’y était pour rien. Il faisait juste son travail honnêtement. Eric Mignot refait aujourd’hui claquer la double porte battante avec son essai « Ne tirez pas sur l’assurance ! - L’industrie de la confiance doit retrouver son sens ». L’auteur y argumente comment, alors que le secteur est sous le feu des critiques de déconnexion avec les assurés, le digital peut permettre de proposer des contrats plus simples et mieux adaptés. Autrement dit comment il est urgent de « ‘réenchanter’ l’expérience utilisateur dans l’assurance. » Précision : Eric Mignot est fondateur et président de l’assurtech +Simple, qui se veut robot-courtier auprès des petits professionnels peinant à s’assurer.
Cerulli observe une déconnexion entre les attentes des investisseurs particuliers aux Etats-Unis en matière d’ESG et la perception qu’on ont les conseillers financiers. Dans une enquête réalisée en 2020, Cerulli a interrogé les conseillers financiers sur les raisons qui les empêchent d’adopter des stratégies ESG dans les portefeuilles de leurs clients. La réponse la plus fréquente, et de loin, était le manque de demande des investisseurs. Plus de la moitié (58 %) des conseillers interrogés ont déclaré que ce manque de demande des investisseurs était un facteur important qui les empêchait d’adopter des stratégies ESG, et 14 % ont déclaré qu’il s’agissait d’un facteur modéré. Or, une autre enquête de Cerulli sur les investisseurs particuliers américains a révélé que près de la moitié (44 %) d’entre eux préféreraient investir de manière environnementale ou socialement responsable. «D’après nos recherches, les conseillers sous-estiment généralement la demande de leurs clients en matière d’ESG et ne doivent pas interpréter l’absence de questions proactives comme un manque d’intérêt de la part des clients», analyse Matt Belnap, analyste de Cerulli. Une autre idée fausse répandue parmi les conseillers est que l’intérêt pour l’investissement ESG se limite à leurs clients fortunés. Ce sentiment est également partagé par les gestionnaires d’actifs. Dans une enquête de Cerulli, deux tiers (66 %) des gestionnaires d’actifs s’attendent à une forte demande de la part des investisseurs high net worth (HNW, ceux qui possèdent plus de 5 millions de dollars d’actifs investissables). Un autre quart des gestionnaires d’actifs s’attend à une demande modérée de la part des investisseurs HNW. Les attentes des gestionnaires d’actifs et des conseillers financiers ne correspondent pas nécessairement aux préférences des investisseurs particuliers, selon les enquêtes de Cerulli sur le sujet. Plus de la moitié (56 %) des ménages disposant de 100.000 à 250.000 dollars d’actifs admettent qu’ils préfèrent investir dans des entreprises ayant un impact social ou économique positif.
Le promoteur immobilier Nexity a annoncé jeudi être entré en négociations exclusives pour céder 45% du capital de sa filiale Aegide-Domitys à l’assureur AG2R La Mondiale. Cette transaction valorise Aegide-Domitys à 375 millions d’euros en valeur d’entreprise sur la base de 100% de son capital, a indiqué Nexity. Elle devrait être finalisée autour de la fin du premier semestre 2021.