Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
Patrick Cohen a gagné son pari. Le nouveau directeur général d’Axa France avait annoncé début juin une solution amiable à 15.600 clients restaurateurs détenteurs d’une garantie pertes d’exploitation pour clore les critiques qui avaient éclos durant la crise. Après l’avoir repoussée de six semaines, ce sont finalement 80% de ses clients concernés qui sont entrés dans la démarche volontaire, rapporte Axa France. La démarche, close depuis le 15 novembre, ne sera pas prolongée une nouvelle fois. L’assureur continue de faire face à des restaurateurs qui refusent la transaction, alors que certains n’ont pas répondu à ses sollicitations.
D’après nos informations, dans la suite de la naissance du groupe de courtage Diot-Siaci, un comité de direction a été validé par les actionnaires. Il serait opérationnel en janvier. Pierre Donnersberg, président, et Christian Burrus, vice-président et directeur général de Diot Siaci (auparavant dirigeant du groupe Burrus et actionnaire majoritaire de DIOT-LSN), garderaient à leurs côtés Hervé Houdard, jusque-là DG de Siaci Saint Honoré. Frédéric Van Roekeghem, chez Siaci depuis 2014, prendrait la tête d’un grand ensemble «corporate» (finance, compliance, juridique, DSI et environnement de travail). Stéphane Lhopiteau prend également place dans le Comex, en charge de la finance qu’il dirigeait chez Siaci. Isabelle Ecckhout, DRH de Burrus, et Serge Pinaud, DRH de Siaci, devraient fonctionner en tandem. Au-delà, l’organisation devrait reposer sur cinq «business units». Les évolutions d’organisation doivent encore être soumises aux instances représentatives du personnel, précise une bonne source à L’Agefi. Le 17 novembre, les deux partenaires, Siaci et Burrus, avaient communiqué le feu vert de l’Union européenne ainsi que des régulateurs et autorités des différents pays d’implantation à la constitution du nouveau groupe, confirmant l’information publiée par L’Agefi le 21 octobre. L’opération signée le 2 juillet 2021 donne naissance à un nouvel acteur européen dans le courtage d’assurances, de réassurance et de conseil en gestion des risques, représentant près de 700 millions d’euros de chiffre d’affaires et regroupant 5.000 collaborateurs dans 42 pays.
Patrick Cohen a gagné son pari. Le nouveau directeur général d’Axa France avait annoncé début juin une solution amiable à 15.600 clients restaurateurs détenteurs d’une garantie pertes d’exploitation pour clore les critiques qui avaient éclos durant la crise, et concentrer les regards sur le rôle de l’assureur dans le relance. Après l’avoir repoussée de six semaines, ce sont finalement 80% de ses clients concernés qui sont entrés dans la démarche volontaire, rapporte Axa France.
La filiale du groupe Maif monte une gamme de 14 unités de compte labellisées ISR, en assurance-vie et retraite. Et poursuit son engagement d’entreprise à mission*
Entre prévoyance et prévenance, La Téléassistance suggère trois idées de cadeaux pour que nos aînés soient aussi mobiles qu’en sécurité. Outre le bipper Géolibre®, surtout nécessaire aux seniors à leur domicile, Europ Assistance suggère dans cette gamme un téléphone à clapet et un smartphone. L’inventeur du concept d’assistance propose le premier à partir de 49 euros par mois et le second à partir de 59,90 euros. Dans les trois cas (29,90 euros par mois pour le bipeur), les tarifs incluent la location de l’appareil, les appels téléphoniques, ainsi que la possibilité de naviguer sur internet, lire ses mails, prendre des photos, etc. avec le smartphone. Et la téléassistance, bien sûr : chaque produit est complété d’un bracelet alarme avec une antenne de géolocalisation, relié à l’assisteur, joignable en un clic.
Finance, nom féminin*. Silvine Laguillaumie Landon (photo g.) et Valérie Vitter Mouradian (photo d.), coprésident Financi’Elles. Cette fédération des réseaux dédiés à la promotion de la mixité dans les entreprises du secteur de la banque, de l’assurance et de la finance, a fêté ses 10 ans le 16 novembre. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de la Diversité et de l’Egalité des chances, mais aussi Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne et marraine de Financi’Elles, étaient présents. Pour l’occasion, l’institut MRCC a conduit une étude auprès de 1.815 étudiants en master dans 18 universités ou grandes écoles françaises.
Mutumutu est une assurtech qui propose un contrat de prévoyance pour protéger les revenus des indépendants en France et récompense ses clients qui créent de bonnes habitudes. La start-up entend réinventer la prévoyance pour les 3,5 millions de travailleurs indépendants français qui ne disposent pas automatiquement de ce type de couverture. Avec le soutien de Société Générale Assurances, elle propose une protection complète et des garanties transparentes. Elle offre aussi la possibilité de profiter d’une remise sur la cotisation d’assurance, jusqu'à 30%, grâce un programme de récompense fonctionnant avec une application mobile.
Le Groupe Matmut a annoncé lundi son adhésion à la Net-Zero Insurance Alliance (NZIA) et sa signature des «Principes pour une assurance responsable». Cet engagement est le prolongement de la politique volontariste du Groupe Matmut en faveur de l’environnement, via son activité assurantielle, ses investissements financiers et ses propres modes de fonctionnement. La Net-Zero Insurance Alliance (NZIA), sous égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, rassemble des assureurs et réassureurs mondiaux engagés en faveur d’une accélération du rôle du secteur dans la transition écologique et avec un objectif zéro carbone. Au titre de cet engagement, le Groupe Matmut fixera des objectifs intermédiaires, régulièrement mesurables (tous les 5 ans) et rendra publiques chaque année ses avancées en faveur de la transition écologique, aussi bien à travers son activité d’assureur que dans son rôle d’investisseur institutionnel.
L’assureur britannique Aviva, mis sous pression par le fonds activiste Cevian, a déclaré jeudi qu’il était sur la bonne voie pour distribuer au moins 4 milliards de livres (5,41 milliards de dollars) à ses actionnaires. Cevian a pris une participation de 5% au capital d’Aviva cette année et souhaite que l’assureur restitue 5 milliards de livres de capital aux actionnaires d’ici à la fin de 2022, dans le sillage d’une série de cessions à l’international. Aviva a précisé avoir réalisé 450 millions de livres de rachats d’actions dans le cadre d’un programme global de 750 millions et être en bonne voie pour atteindre un objectif d'économies de 300 millions de livres en 2022. «Nous nous attendons à ce que la bonne dynamique commerciale se poursuive au quatrième trimestre, et nous restons en bonne voie pour atteindre ou dépasser nos objectifs en matière de trésorerie et de réduction des coûts», a indiqué dans un communiqué la directrice générale, Amanda Blanc.
Le numéro un de l’assurance en Italie, Generali, a publié jeudi un bénéfice net de 73,6% sur les neuf premiers mois de l’année, à 2,25 milliards d’euros, reflet d’une reprise sensible de son activité et à des gains réalisés lors de transactions immobilières. Ce résultat dépasse les attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 2,13 milliards. Le ratio économique de solvabilité du troisième assureur européen en termes de capitalisation boursière s’est élevé à 233% fin septembre, contre 224% un an auparavant. Le groupe a confirmé les prévisions de son plan stratégique en cours, à savoir une hausse du bénéfice par action de 6 à 8% par an.
Zurich Insurance a annoncé jeudi avoir enregistré des primes brutes de 31,2 milliards de dollars (27,1 milliards d’euros) dans l’assurance dommages entre janvier et septembre 2021, en hausse de 14% sur un an. Dans l’assurance vie, ses primes ont progressé de 7% à 2,8 milliards. Ses activités aux Etats-Unis avec le partenaire Farmers Exchanges ont engrangé des primes brutes en hausse de 19% à 18,2 milliards. S’il a confirmé ses objectifs pour 2022, les catastrophes naturelles pèseront sur sa rentabilité cette année. Hormis les coûts, déjà dévoilés, de 150 à 200 millions de dollars en Europe et de 350 millions liés à la tempête hivernale Uri en Amérique du Nord, le groupe devra faire face à 450 millions de dédommagements supplémentaires pour l’ouragan Ida qui a frappé la côte est des Etats-Unis en août.
Vigilance. Le coût que pourraient atteindre les sinistres dus aux événements climatiques en France pourrait atteindre 143 milliards d’euros en cumulé entre 2020 et 2050, selon les estimations de la Fédération française des assurances (FFA). Ce montant traduirait un quasi-doublement (+93 %) par rapport à la période 1989-2019. Si cet accroissement s’explique principalement par l’enrichissement global du pays (53 %), le changement climatique y contribue à hauteur de 35 %. Le montant des sinistres liés à la sécheresse pourrait notamment tripler et atteindre 43 milliards d’euros à horizon 2050. Le coût des tempêtes risque par ailleurs d’augmenter de 46 %, à 46 milliards d’euros, tandis que celui des inondations grimperait de 81 %, à 50 milliards d’euros, avertit la FFA. Les submersions marines conduiraient à une augmentation de 4 milliards d’euros des sinistres cumulés d’ici à 2050.
Bancassurance. Confirmant sa foi dans le modèle de la bancassurance, la filiale bancaire de La Poste va intégrer à 100 % CNP Assurances. Déjà détentrice de 62 % de l’assureur, La Banque Postale compte racheter les 16 % détenus par BPCE et lancer une offre auprès des minoritaires. Le prix par action proposé atteint 21,90 euros, comprenant une prime de 36 % par rapport au cours précédant l’annonce. L’opération, qui attend le feu vert de l’Autorité des marchés financiers, représenterait un investissement total de 5,7 milliards d’euros pour la banque publique.
Instit Invest rediffuse les débats organisés par L'Agefi dans le cadre de la conférence "Les nouveaux défis des assureurs, entre crise et opportunités".