Ouragan. Si l’ouragan Harvey s’annonce comme l’un des plus dévastateurs aux Etats-Unis, les assureurs pourraient finalement ne pas être trop fortement éclaboussés. De l’avis des spécialistes, la part assurée des dommages occasionnés devraient être inférieure à un tiers. Si des estimations précises apparaissent prématurées, Credit Suisse compare Harvey à la tempête tropicale Allison en 2001, qui avait engendré des pertes économiques et assurées de respectivement 15 et 5 milliards de dollars (4,2 et 12,6 milliards d’euros), en prix courant. « Les pertes générées par Harvey pourraient au minimum égaler, ou excéder ces montants », estime le bureau d’études. Les analystes de Bernstein évaluent de leur côté les pertes assurées entre 2 et 4 milliards de dollars, tandis que ceux de JPMorgan avancent une fourchette haute de 10 à 20 milliards. La situation diffère selon les acteurs, Zurich étant ainsi plus exposé qu’Allianz au sein du secteur européen, selon Credit Suisse. Parmi les assureurs potentiellement les plus touchés, CreditSights cite de son côté MetLife, Chubb, State Farm, Zurich ou encore AIG du fait de leur positionnement géographique et/ou de leur modèle plus fortement exposé aux produits commerciaux. Pour ces acteurs, « les pertes pourraient être significatives dans le compte de résultat, mais ne devraient pas modifier significativement leur profil de crédit », tempère CreditSights.